Quand une journaliste exclut le reportage, l’expéditrice et le débat (12/09/2015)

Les journalistes genevois doivent être préservés de toute pollution par des propos discordants. Dans la page facebook des plumitifs, Marion Moussadek veille au grain. Mais gare au retour de bâton de la censure médiatique.

 

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8 janvier, des journalistes genevois manifestent. "Je suis Charlie", proclament-ils. Vraiment?

Mardi 8 septembre, Riposte laïque publie un remarquable reportage à Calais de Caroline Alamachère et Guy Lepage. Je le partage sur ma page facebook, et plus tard sur celle de l’Association genevoise des journalistes… Pour constater peu après que je n’ai plus accès  à cette page. Je suis devenue  «indésirable», comme on dit sur FB. L’article  évidemment a été éjecté avec l’expéditrice. Je vous le recommande (depuis lors, des vidéos et des images ont été ajoutées). Plus de 18'000 visiteurs ont consulté ce document sur Riposte laïque.

Exclusif : ce qui se passe vraiment à Calais et dans la « jungle »

Vous constaterez que ce  reportage largement illustré montre la face cachée de la zone calaisienne. Celle que ne traitent jamais nos médias qui se contentent d’interviews de désespérés et d’images de leurs tentatives de gagner l’eldorado en assaillant les camions, images souvent  agrémentées de quelques violence policières.

Caroline Alamachère et son collègue montrent un autre décor: les tonnes de déchets, un site naturel auparavant protégé et aujourd’hui dévasté, un centre aéré pour enfants calaisiens transformé en « accueil » pour migrants Elle donne la parole aux membres au collectif les « Calaisiens en colère » qui racontent les agressions, le chômage en hausse (quelle entreprise aurait l’idée de venir s’installer là ?), les commerçants victimes de vols et d’agressions qui ferment boutique. D’autres, de même que des habitants, obligés d’injecter des milliers d’euros pour des systèmes de sécurité.

Il m’a semblé que le sujet valait bien un petit débat entre journalistes. J’ai donc tenté de le partager avec mes confrères avec ce commentaire (de mémoire) :

"Bonjour chers collègues. Pensez-vous qu'un reportage tel que celui-ci pourrait passer dans un de nos médias? Ou est-il indigne d'y figurer?"

C’est Marion Moussadek, journaliste, qui anime ce «groupe fermé» marqué à gauche. Sur cette page, les débats entre les 182 journalistes « amis » sont inexistants. J’ai déjà tenté d’en créer un une fois ou l'autre, sans résultats. Mais il n’est pas nécessaire d’espérer…

La gentille bergère a donc estimé qu’il était de sa responsabilité de protéger son troupeau. Elle n’a pas jugé utile bien entendu de m’informer de ce geste de salubrité publique. Et elle a botté en touche lorsque je l’ai eue au téléphone. Pas le temps, trop de travail, envoyez-moi un email…. Auquel elle n’a jamais répondu.

Dame, la gauche ne parle pas à «l’extrême droite» qui envoie des reportages depuis un site «d’extrême droite». Ma consœur était persuadée, probablement avec raison, que si ses troupes étaient au courant –modeste, elle n’a pas non plus jugé nécessaire de les informer-, elle serait félicitée, voire décorée. Mamma Moussadek ne veut en aucun cas déranger la quiétude de ses doux agneaux.

Comment fabriquer la haine

C’est vrai, c’est une histoire lilliputienne. Mais je la trouve assez exemplaire. Les journalistes forment la boucle de la ceinture vertueuse  qui fait barrage à ceux qui pensent qu’immigration et islam méritent le débat. Et qui aujourd’hui s’opposent avec fermeté à l’arrivée d’un flux constant de réfugiés.  Et le constat de la censure est général.

J’ai participé à l’une des manifestations genevoises des «Je suis Charlie» organisée par l’association des journalistes. Quelle mascarade! Ils ne sont pas, n’ont jamais été Charlie. Ils sont au contraire le premier rempart à la liberté d’expression.

Mais il y a peut-être plus grave. Sans voix pour les porter, sans lieux pour s’exprimer hors ceux que les citoyens et journalistes estimables ne fréquentent pas, certains citoyens fâchés deviennent des citoyens exaspérés, puis des citoyens haineux. Et ce n’est pas l’UDC, ni les «populistes» qui mènent ce bal, ce sont les médias. Ils forgent la haine et s’étonnent ensuite, par exemple, de ne pouvoir ouvrir les commentaires de certains articles par crainte d’un «déchainement des passions» comme me l’a dit un cadre de la Tribune.

«Les journalistes s’identifient au camp du bien: leur critère d’interprétation est moins de distinguer le vrai du faux que le bien du mal. La moraline coule à flots dans les salles de rédaction.»
Site Polémia



P.S. Un autre article de Caroline Alamachère donne l’une des multiples informations que l’on ne trouve que sur les sites de « réinformation ». Cette fois, il s’agit de l’islamisation de la France à Mayotte.

17:51 | Tags : marion moussadek, journalistes, facebook | Lien permanent | Commentaires (5)