L’Algérien Aldo Sterone, blogueur du volant: «Evitez de faire comme nous!» (12/01/2016)

Aldo Sterone, un pseudo bien sûr, s’est fait une place dans la galaxie des critiques du gouvernement français et de l’islam prosélyte sur You Tube et sa page facebook. Algérien vivant à Londres, il publie des vidéos  le filmant au volant d’une voiture à l’arrêt.

Il vous parle comme à un ami, fait appel à son savoir, mais aussi à son expérience personnelle. Ses vidéos durent d’un quart d’heure à une heure, il fait l’analyse de telle actualité ou traite tel thème de l’histoire ou de la doxa musulmanes. Pour certains, très minoritaires, il «ment» ou ne connait pas assez son sujet, pour d’autres il est, témoin cette admiratrice, «comme un phare dans la mer agitée». Il s’est assez rapidement créé un public nombreux et fidèle.

Aldo Sterone a publié récemment une autobiographie, «Comme je parle». A la fois émouvante et saisissante, elle aurait pu s’intituler «La vie périlleuse du jeune Aldo dans l’Algérie islamiste». Il est né en 1970 et a vécu principalement à Oran. On assiste dans ce livre à un crescendo de violence qui à son paroxysme fait dire à l’auteur: «Les tueries se succédaient à une telle vitesse que je connaissais plus de morts que de vivants.»
Interview.

- Au début des années 80, dites-vous, pas une femme algérienne n’est voilée, les rites tel le ramadan sont des choix individuels et le religieux relève de l’intime. Vers 1982, l’islamisme débarque. Quelles nouvelles normes apportent les prêcheurs?

Beaucoup de prêcheurs accédaient au statut de rock-stars par des mécanismes similaires à ceux du showbiz. Avant même l’internet, ils livraient leurs prêches dans des cassettes qui arrivaient par couffins entiers.
Un des premiers interdits a été la musique. Du jour au lendemain, elle est devenue haram. On disait que Dieu verserait du plomb fondu (327 degrés quand-même!) dans les oreilles de ceux qui écoutent de la musique. Chaque interdit était accompagné d’une punition potentielle, toujours cruelle et vicieuse. On nous distillait au goutte-à-goutte la terreur psychologique.

De nos jours, on voit régulièrement des chanteurs –souvent sur le déclin– annoncer qu’ils cessent toute activité et vont à la Mecque pour marquer leur entrée dans une nouvelle vie. Il est même de bon ton qu’un homme politique de haut rang leur offre le voyage pour qu’ils aillent faire des salamalecs au royaume wahhabite.

La seule «musique» autorisée c’était des «anachides au douf», c’est-à-dire des chants, souvent vocalisés par des enfants, sur un rythme de tambour. Aujourd’hui, ils sont souvent utilisés en arrière-fond de vidéos montrant des assassinats revendiqués par divers groupes de terreur islamiste.

Il y avait aussi les obligations comme la prière. Avant, c’était un truc de vieux. Mon grand-père faisait la prière, mais je ne me souviens pas avoir vu des personnes plus jeunes s’y consacrer cinq fois par jour. Aujourd’hui, il y a des instituteurs qui arrêtent le cours pour que les enfants de 6 ou 7 ans prient. Prier est rapidement devenu un rite suivi par beaucoup. A la demande des prédicateurs, les enfants étaient battus s’ils ne priaient pas avec assiduité. Le pire que j’ai vu, c’est un gamin cancéreux, squelettique, avec des tubes partout recevoir des claques parce qu’il ne priait pas. Je me souviens de la terreur qu’il y avait dans ses yeux. Ces images ne vous quittent jamais.

- La population reçoit avec une sorte d’avidité ces nouveaux préceptes. Comment l’expliquer?

Le vide. La nature a horreur du vide. Au début des années 1980, l’Algérie était indépendante depuis une vingtaine d’années. Avec l’Union Soviétique pour modèle, le pays naviguait sans trouver un chemin dans lequel les Algériens puissent se reconnaitre. Les intellectuels étaient harcelés par la police politique. Les éditions, la presse, la radio et la télévision opéraient sous le contrôle de l’Etat. Les associations étaient interdites. Aux news, on nous passait des paysans ou des villageois qui remerciaient les autorités pour le tracteur, la pompe à eau ou l’électricité. Les hommes politiques nous abreuvaient de discours-fleuves, mais personne n’était dupe. Une fracture profonde s’était formée entre le peuple et l’État. Il y avait «eux» et «nous», aux intérêts divergents.

Ne sachant pas où elle allait, la population avait un besoin légitime de se forger une identité. C’est alors que sont arrivés les nouveaux préceptes. Les gens se sentaient guidés, leur quotidien ennuyeux et sans espoir prenait du sens. De plus, les prédicateurs soutenaient que l’islam est la solution à tous nos maux. Si nous avons la corruption, la pauvreté, l’injustice… c’est qu’on ne pratique pas, pas assez ou pas convenablement la religion. Donc plus on s’enfonce, plus il faut se tourner vers les solutions approuvées il y a 1400 ans. C’est un peu comme conseiller à un alcoolique de boire encore pour soigner sa cirrhose.

Si vous leur faites observer que les pays occidentaux s’en sortent mieux sans islam, ils vont vous répondre que les occidentaux sont des musulmans qui s’ignorent. Les Suisses, les Français, les Canadiens… pratiquent les valeurs de l’islam sans le savoir. Nous, nous sommes musulmans mais nous avons abandonné la vraie pratique et c’est pour cette raison que nous sombrons. Plus le raisonnement est débile et infantilisant, plus il marche!

Les discours islamistes se basent aussi sur un passé qu’on suppose glorieux. A l’époque où nous avions les califes, régnaient la justice et la paix. Un calife passe sa nuit à pleurer en pensant à la moindre personne malade ou qui n’a pas à manger. La science islamique illuminait l’humanité entière… Et tout ceci reviendra. L’islam règnera sur le monde encore… Le bureau de recrutement d’ISIS, c’est par ici!

Les Occidentaux orientalistes ont été les complices involontaires. Ils ont corroboré la propagande des prédicateurs islamistes en parlant –eux-aussi– de la fumisterie de l’Age d’Or de l’islam. Comme si les conquêtes par l’épée, les massacres, les déportations, l’esclavage de masse, les pillages… pouvaient apporter le développement aux peuples qui les subissent. Mais pour soutenir le discours d’égalité des civilisations, il fallait trouver des arguments pour artificiellement revaloriser les siècles de nuit islamique. Au lieu d’encourager les musulmans à construire un avenir, on les a invités à s’enfermer dans le passé.

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Sur le terrain, la technique des islamistes est toujours la même et vous pouvez la voir en application en Occident aujourd’hui: targhib et tarhib. C’est-à-dire le duo infernal: incitation et terreur. Ils ont le temps et avancent par petits pas. On commence par inciter les gens à faire quelque chose. A ce stade, le discours en appelle à la religion, au respect, aux principes, à l’égalité, à l’amour s’il le faut… il peut à la rigueur comporter une dose homéopathique de chantage. Les idiots utiles obtempèrent et décident de composer avec cette demande. Par la suite, la demande se transforme en exigence et tout écart est puni par de la violence. Quelques «déséquilibrés» vont plus loin et causent quelques morts sur l’autel de cette exigence. Et là, la masse plie et obtempère. Puis arrive la demande suivante et ainsi de suite.

Exemple: le voile est inconnu en Algérie. Les prédicateurs fondent des ateliers et distribuent des hijabs gratuitement. Les premières filles, il faut les recruter une à une et les travailler en douceur pour les convaincre de porter cette chose hideuse et sortir dans la rue. Dehors, elles surprennent, choquent et souvent se font railler. Mais peu à peu, leur nombre augmente et le phénomène marginal devient la norme dans certains quartiers. Puis le prédicateur part à l’attaque d’autres secteurs de la société et on voit le premier voile à la télé, au lycée, à l’université, à la marie… puis on apprend qu’un gars a égorgé sa sœur parce qu’elle ne voulait pas le porter. Puis, des rumeurs colportent que celles qui portent des jupes vont être aspergées d’acide. Puis ça arrive vraiment… puis les femmes sans voile commencent à se faire insulter copieusement dans la rue… et la masse plie et obtempère à ce nouveau code.

Exemple 2: Dans les années 70, durant le Ramadan, certains jeûnaient, d’autres pas. Ils se rencontraient aux mêmes cafés et chacun pratiquait son culte ou pas. Je vous passe les étapes, mais aujourd’hui, les cafés sont obligatoirement fermés durant la journée et la police peut envahir votre maison et vous arrêter sur dénonciation que vous êtes en train de manger dans votre salon.

Avec eux, il faut le savoir: la moindre demande qu’ils vous adressent gentiment aujourd’hui, ils vous tueront pour dans dix ans. A chaque compromis, à chaque renoncement, le nœud coulant se referme d’un cran.

- Votre famille était-elle aussi attirée par cette islamisation?

Aucune famille n’a été à l’abri de cette vague. Certains ont fait de la résistance pour la forme, mais tôt ou tard, ils ont sauté à pieds joints. J’ai vu des cas de radicalisation dans mon entourage: famille, amis, voisins, etc.

Une personne de ma famille s’était radicalisée et avait commencé son parcours par la destruction des représentations humaines et animales. Au début, on demande au sujet de réaliser des actions concrètes mais symboliques pour tester sa capacité de soumission. Il est donc arrivé à la maison et il a fait fondre une collection de bibelots en cire. On avait également des statuettes en porcelaine qui ont posé un dilemme: il n’est pas possible de les faire fondre, mais comme elles sont jolies (et chères), on ne peut pas se résoudre à les mettre à la poubelle. Il a donc de lui-même trouvé une solution dont je vous laisse apprécier la symbolique: utilisant un marteau et une pince, il les a systématiquement décapitées puis remises dans leur vitrine où elles ont trôné pendant des années. Pour moi c’était un signe que le pays entier perdait la tête.

- Le FIS se crée en 1989 et gagne les élections en 1991. Elles sont annulées. Le GIA monte en puissance, les passagers de bus entiers sont égorgés, des villageois sont massacrés, des bombes explosent. Le gouvernement tue lui aussi. Vous parlez de tortures inimaginables et de méthodes d’assassinat cruelles. Vous connaissez les rafles, vous sentez des balles qui sifflent. Votre famille vit, une nuit, une «opération de terreur» de la police. Comment se remet-on de tels événements?

On ne se remet pas. On vit avec. Jusqu’à maintenant, j’ai toujours l’œil partout. Je fais attention aux colis et bagages qui semblent abandonnés. J’observe les gens dans la rue à la recherche d’un terroriste potentiel… Avec le temps, ces réflexes sont devenus naturels. Je pense que tous ceux qui ont vécu le terrorisme sont comme ça.

Je ne fais plus de cauchemars, mais je connais des gens qui en font jusqu’à maintenant. Par contre, j’ai toujours peur du futur. Quand je vois l’internationale islamiste avancer ses pions en Europe et les pouvoirs locaux à genoux, ceci me rappelle une réalité que j’ai déjà connue dans le passé.

- Durant ces années 90, vous avez fait deux fois des séjours d’étudiant à Genève grâce à une tante qui habitait Lausanne. Mais après votre formation de pilote de ligne, la Suisse vous a rejeté. Quel souvenir gardez-vous de notre pays ?

J’ai des souvenirs d’enfance en Suisse. Je me souviens de la construction des rails du TSOL à Lausanne. L’ouverture de Métropole 2000. Les commémorations du 700ème anniversaire de la Confédération. La place du Flon et le métro qu’on appelait la ficelle. Les ascenseurs qu’on utilise incognito pour éviter les pentes et escaliers. L’Aigle les Murailles de la famille Badoux. Des pizzas aux noms de dictateurs. Le guet qui criait l’heure aux quatre faces du clocher. La fondue… Je me souviens d’un pays d’une infinie douceur de vivre.

La Suisse m’a appris une chose importante: l’immigration n’est pas une chanson d’amour mais un statut administratif. Il n’est pas nécessaire de s’intégrer au pays ou respecter ses valeurs. Il suffit de remplir les bonnes cases dans des formulaires. Sur le long terme, ceci ne donnera pas une immigration saine. J’ai peur que la Suisse ne suive, avec retard, le même chemin que la France ou la Belgique.

Je trouve ça dommage, surtout que pendant longtemps, les migrants anarchiques évitaient la Suisse. Soit ils ne connaissaient pas le pays, soit il leur inspirait une crainte respectueuse. Une terre d’ordre, d’exactitude et où la police peut débarquer en trois minutes chrono, n’intéresse pas tout le monde. Durant les années 70 et même un peu plus tard, ne se hasardaient en Suisse que des personnes capables. De cette vague, on en trouve beaucoup qui exercent des professions libérales, des intellectuels, des enseignants… Mais plus tard, les choses vont pourrir. Tout comme la France voisine, la Suisse commence à attirer de l’immigration sociale. C’est-à-dire des populations issues d’une explosion démographique de pays déshérités et instables. Les nouveaux arrivants sont les produits d’une culture mal ajustée aux réalités sociales, économiques et intellectuelles de notre époque. Ils ont surtout besoin de se juxtaposer à une société qui marche afin que celle-ci prenne en charge leurs déficiences.  

- Pour en venir à vos vidéos, comment protéger son anonymat en montrant son visage?

Il n’y a pas d’anonymat sur internet. C’est une illusion. Maintenant, on m’arrête dans la rue pour me dire que je ressemble à un type qui blogue depuis sa voiture.

- Vous avez commencé votre activité de vidéaste parce que vous en aviez marre d’entendre parler des Maghrébins, des Algériens et que vous souhaitiez, vous qui êtes l’un et l’autre, passer un message. Lequel?

L’essentiel de mon message est de témoigner comment ma société d’origine s’est effondrée et d’aider ma société d’accueil à ne pas suivre le même chemin. Je ne comprends pas les étrangers qui arrivent de pays musulmans et qui veulent importer leurs us et coutumes ici. Je viens de ces mêmes pays et je me sens le devoir de faire le contraire: surtout évitez de faire comme nous, autrement vos pays vont s’effondrer, connaitre la guerre, la misère et l’exode.

- Si vous deviez énumérer quelques thèmes récurrents de vos chroniques, lesquels citeriez-vous ?

La politique française. Géostratégie. Islam/islamisme, ainsi que les conflits sunnites et chiites. Je rebondis parfois sur certaines nouvelles quand elles me touchent et que je sens que je peux apporter quelque chose au débat. Je parle parfois de spiritualité, de judaïsme voire même d’Israël. Je parle d’immigration et des problèmes des sociétés arabo-musulmanes. Mes vidéos les plus carrées sont celles où je reviens sur les détails scabreux de l’histoire de l’islam. Des dizaines de milliers de gens les regardent et beaucoup m’attendent au tournant. C’est pour cette raison que chaque affirmation est documentée par les sources les plus respectées. Je montre tout le temps les pages de livres à l’écran et pas mal m’écrivent pour me dire qu’ils sont sortis chamboulés.

- La vidéo la plus vue et controversée, est sauf erreur celle où vous niez le fait que Mahomet a épousé Aïcha à 6 ans. Êtes-vous toujours convaincu que c’est faux ?

Il me faudrait 50 pages pour répondre, mais je vais faire très court: il y a deux narratifs islamiques. L’un est porté par l’école prophétique et l’autre par l’école des califes. Ces deux écoles s’opposent sur presque tout. Aïcha est avant tout la fille de son père, Abu Bakr, le premier calife. Si on fait la liste des histoires qu’elle raconte et qu’on les valide, autant dire qu’il n’y a plus d’islam. Elle est valorise toujours son père et rabaisse son mari (Il oubliait le Coran. Il ne savait pas ce qu’il faisait. Il s’est marié avec elle à 6 ans, etc.).

Quand deux écoles s’opposent et qu’il m’est matériellement impossible de vérifier -si longtemps après les faits- qui dit vrai, j’essaie de soutenir celle qui me semble la plus honorable. Il faut savoir que dans la société musulmane tous les faits attribués –à tort ou à raison– au prophète de l’islam servent de jurisprudence. Les musulmans disent qu’il est leur modèle, mais quand on creuse, on se rend compte qu’au cours des siècles, ils ont eu la tentation de lui coller des histoires pour justifier leurs propres désirs.

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- On a parfois l’impression que vous pensez que l’islam des débuts, avant la mort de Mahomet, est plus pacifique et que le califat est responsable de l’aggravation de son caractère violent…

L’islam est arrivé dans une société violente et anarchique. Les bédouins qui vivotaient dans la presqu’île arabique passaient leur temps à se faire la guerre entre tribus pour le contrôle des caravanes, de l’eau ou des terres arables dans un désert quasi lunaire. On est loin du décor relativement ordonné, Pax Romana, qui a vu naitre le christianisme.

L’islam, même d’avant les califes, porte forcément les séquelles de l’époque et la société qui l’a vu naitre. Les différents califats ont par la suite renforcé et codifié cette violence pour la transformer en norme à maintenir à travers les âges.

Il faut aussi se rappeler que tout ce qu’on connait sur la personnalité du prophète des musulmans vient d’un livre pour enfants écrit 150 après sa mort par un mythomane notoire rédigeant à la demande d’un calife abbasside amateur de sang humain. C’est ainsi qu’est née la "Sira de Ibn Ishaak" qui sert de référence centrale à toutes les biographies écrites par la suite.

Jusqu’à l’écriture de cette biographie, les califes détruisaient les documents et traces du prophète avant de réécrire leurs propres versions. Même les corans originaux écrits sous la dictée du prophète –des documents historiques irremplaçables– ont été empilés par le troisième calife Uthman et détruits par le feu. Les sunnites le bénissent d’avoir brûlé ces corans. Chez eux, le calife est vénéré comme une divinité se retrouvant au-dessus de la justice divine (les califes vont automatiquement au paradis sans aucune forme de procès). Tout ce qu’il fait est forcément bien. En agissant, il définit le bien.

Quand on parle d’islam nous sommes toujours dans un système entièrement écrit, conçu et contrôlé par l’establishment politique. Il est quasiment impossible, 1400 ans plus tard, de démêler ce qui existait à l’origine de ce qui a été rajouté après.

- Avez-vous encore une certaine sympathie pour cette religion?

L’islam sunnite n’est pas une religion. C’est un système politique totalitaire inventé et perfectionné par des générations de califes et d’imams à leur solde. Son but est de créer des sociétés abruties et soumises corps et âme au pouvoir qui les dirige. Il est l’un des rares systèmes totalitaires à ne pas utiliser de police politique, mais la remplace par un concept ultra-moderne similaire au «crowd funding», c’est-à-dire que la foule elle-même surveille et lynche les dissidents.

C’est également un système expansionniste, en guerre éternelle contre toute l’humanité qui lui résiste. Son histoire sur les 1400 dernières années n’a été que cela: guerres, conquêtes, razzias, esclavage… Par contre, comme il est fondamentalement tordu, il ne permet à aucune société qui le suit de s’élever. Même les Ottomans, au plus haut de leur gloire, devaient utiliser des pirates sponsorisés par l’État pour aller leur voler des biens de consommation qu’ils étaient incapables de produire. En tuant l’intelligence et la créativité, ils tuent les arts, les métiers et les avancées économiques et sociales.

Suivre ce système c’est être forcément condamné à vivre au dépend de pays qui ne le suivent pas.

- Pensez-vous que la France peut encore échapper au pire?

Pour la France, le pire a déjà commencé. Les Français ont choisi une mort lente. Devant une urne, ils ne votent pas pour celui qui va tenter de sauver leur civilisation, mais pour celui que la presse étatique leur dit d’élire.

Toute presse recevant des subventions de l’Etat est une presse étatique. Elle gagne plus d’argent en diffusant la propagande du système qu’en vendant du papier. En France, il n’y a pas une Pravda, il y en a 100. Le problème est qu’en aboyant en même temps, ils arrivent à terroriser l’électeur moyen. Il faut dire qu’ils n’ont aucun scrupule. Même les images d’un enfant mort dans un accident de barque ont été mises sous le nez de la ménagère de moins de 50 ans. Mélangeant mensonges, dissimulations, émotion et culpabilisation, ils poussent le Français à prendre des positions qui vont à l’encontre de ses intérêts et des intérêts de sa famille.

Ce manège dure depuis trop longtemps et a causé des dégâts irréversibles. On ne peut pas fumer pendant trois décennies puis arrêter quand on apprend qu’on a le cancer. S’arrêter et regretter –même sincèrement– ne règle pas les dégâts déjà commis.

17:09 | Tags : aldo sterone, algérie, france, suisse | Lien permanent | Commentaires (11)