Kosovars de Suisse: stigmatisés, discriminés… mais si chanceux! (05/06/2016)

Comment s’intègrent les migrants de la deuxième génération? Bien, en particulier les filles, selon les résultats d'une recherche genevoise. Nettement moins selon l'analyse du chercheur et de ses pairs.

C’est une mini-recherche genevoise qui sert de base à une thèse.(1) Mais elle est illustrative du subtil travail des chercheurs qui cherchent surtout à discréditer notre société.

Je jurerais que dans tous les pays européens, les études sur les migrants, c’est ça: se boucher un œil sur les formidables opportunités que leur procurent nos pays et ouvrir l’autre tout grand pour grossir leurs failles. Je n’ai jamais vu une recherche qui ferait l’inverse. Ces études sont souvent financées par les pouvoirs publics et servent à rédiger moult rapports de dénonciation. Elles concourent aussi à alimenter le rejet de nos sociétés par les migrantLa Suisse a accueilli quelque 10% de la population kosovare (200'000 environs) et fort peu sont repartis une fois la paix revenue.

Rifat Haxhijaj, sociologue et travailleur social à Genève, a donc interviewé une vingtaine de Kosovars de la deuxième génération âgés de 18 à 23 ans (dont aucun n’est en rupture), et analysé «leur transition vers la vie d’adulte», leurs «défis identitaires», «leurs expériences, leur souffrances, leurs choix de vie». Quatre sont à l’université et quatre autres ont l’intention de faire de même. Six sont nés à Genève, l’âge d’arrivée des autres varie entre 2 et 9 ans.

Ces interviews tendent à montrer le contraire de ce qu’entend démontrer le chercheur.

Le patriarcat a du plomb dans l’aile

Ces jeunes semblent plutôt bien dans leur peau, heureux de vivre dans notre pays, et négocient sans conflits majeurs l’abandon des traditions conservatrices de leurs parents au profit d’une adhésion à des valeurs progressistes. Notons que l’auteur n’utilise jamais le terme «progressiste», ce serait nous faire trop d’honneur! Ni d’ailleurs «conservatrice», il risquerait de stigmatiser!

Les filles posent un regard critique, notamment celles qui font des études, sur le patriarcat de leur pays d’origine. Elles échapperont en effet au funeste statut qu’il réserve aux femmes, que décrit un récent rapport de l'OSAR. Par rapport à l’immense difficulté d’intégration de leurs parents dépeinte par le Vert Ueli Leuenberger(2), l’incroyable émancipation de leurs filles est réjouissante. Elles choisiront leur conjoint, envisagent le concubinage, pratiqueront une activité professionnelle.

La virginité reste un sujet controversé. La majorité des garçons de l’échantillon y tiennent (pour les filles) et trouvent d’éventuelles relations amoureuses «anormales». Mais parmi les filles, même celles qui entendent préserver leur virginité, critiquent cette exigence inégalitaire.

Comme c’est le cas dans les migrations, en particulier musulmane, les filles réussissent mieux leur scolarité: presque toutes celles qui ont été interviewées ont commencé des études supérieures. Il faut dire que les parents ont aussi fait un grand virage: ils valorisent les études longues et soutiennent leurs enfants dans leur scolarité, filles comme garçons.

Tous ces jeunes sont opposés aux mariages arrangés. Rifat a eu de la chance, car selon une étude parue en 2010 ils sont encore nombreux les jeunes gens qui «retournent au Kosovo pour trouver un partenaire», généralement par des mariages arrangés volontaires, et entre autres parce que «le mariage est la seule voie de migration légale». Eh oui, venir se faire stigmatiser en Suisse est le rêve là-bas de la quasi-totalité de la population.

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Ecole et études

A l’école, pas de discriminations au primaire. C’est ensuite, mystérieusement, que des enseignants les pratiquent. Rifat se base sur quelques propos de jeunes qui ont été en échec scolaire et l’attribuent à des préjugés. Le chercheur en conclut tout de go que les frontières entre Kosovares et autochtones «ont tendance à être institutionnalisées à travers l’école (…)»

On découvre au détour d’une page que «les jeunes garçons sont victimes d’une discrimination verbale rude, tandis que les jeunes filles font face à de la discrimination surtout sous forme d’exclusion.» Ah bon? Rien de tel ne ressort des interviews.

Rifat estime grave qu’il faille demander sa naturalisation pour obtenir le droit de vote. Les jeunes naturalisés, eux, votent très peu.

Lorsqu’il nous affirme que stigmatiser donne l’image d’une personne qui n’est «pas tout à fait humaine», on a franchement envie de rigoler! Et on sourit aussi au dépit qui affleure à propos de ces jeunes qui «reproduisent le discours dominant», car pour eux les bons étrangers sont ceux qui sont intégrés et les mauvais ceux qui se droguent, s’alcoolisent et perturbent l’ordre public… Serait-ce le contraire pour les chercheurs?

Retour à la religion

Autre facteur de «discrimination»: la religion, puisque Kosovar égale musulman. La majorité pratique, à la maison ou à la mosquée. Ceux qui ne s’en préoccupent pas sont universitaires. L’ampleur de la pratique contredit les statistiques rassurantes sur l’exception kosovare, une culture qui préserverait, affirme aussi l’auteur, du voile et du radicalisme. Mais même lui reconnait qu’«une grande partie des jeunes d’origine kosovare fait un virage vers la religion».

Les interviewés les plus religieux sont aussi les plus sexistes.

Une des caractéristiques de cette population reste le nationalisme et l’endogamie: tous pensent se marier avec un conjoint d’origine kosovare. On imagine de quels qualificatifs seraient gratifiés les autochtones s’ils déclaraient qu’ils n’épouseront que des autochtones ou de «vrais Suisses», et surtout pas des migrants!

Merci la Suisse!

La Suisse offre à ces fils et filles une excellente éducation, la possibilité d’une ascension sociale, un environnement émancipateur, des valeurs telles que l’égalité des sexes, l’ouverture à l’autre, la liberté de pratiquer son culte et ses traditions, et la sécurité, et l’aisance financière. Rien de tout cela n’est mis en valeur. En revanche, la «stigmatisation», les «discriminations» sont désignées avec des concepts on ne peut plus clairs.

Le migrant, lui, est par essence parfait. Sa culture conservatrice, ses conjoints exclusivement nationaux, doivent être oubliés. Oubliés aussi les multiples faits divers violents(4) et le racisme qui s’illustre dans des rixes entre Maghrébins et Kosovars, entre Somaliens et Kosovars, ou ce que constate un député à propos de la prison de Champ-Dollon: «Les mélanges sont parfois explosifs, notamment entre les Noirs et les ex-Yougoslaves». (3) Tout cela ne représente que des «clichés».

Il est aussi très vilain de se souvenir des problèmes infinis posés par l’islam et de craindre le radicalisme qui monte dans les rangs des jeunes Kosovars.

Mais c’est vrai, notre société n’est pas parfaite, contrairement aux migrants. C’est au moment de la recherche d’emploi que la discrimination s’opère, des études en témoignent. Resterait à savoir s’il s’agit de pure xénophobie ou la simple application d’un principe de précaution.

La Suisse compte néanmoins il est vrai quelques escadrons de racistes, et notre pays n’accorde pas sur-le-champ TOUS les droits à ceux qu’elle accueille.

Virage mystère

J’ai connu Rifat lorsque je travaillais à l’Hospice général et je l’ai revu il y a peu. C’est un Kosovar comme on en aimerait beaucoup, parfaitement intégré et engagé dans l’associatif pour tenter d’empêcher les dérives, entre autres religieuses, de la génération qui le suit. Il n’hésite pas à lire des ouvrages de mal pensants et tient certains en haute estime. D’où vient donc cette approche si classiquement critique envers la Suisse? Mon hypothèse: un travail académique ne peut se soustraire à la pensée dominante de nos Alma Mater et de leurs chercheurs, à peu près tous obsédés par la défense des migrants, les souffrances de l’exil et les discriminations qu’infligent nos sociétés. Rifat, lui,  a quitté l'université et se consacre désormais au travail social et à la littérature. Son premier roman en français vient de paraitre chez le même éditeur.


(1) «Les jeunes d’origine kosovare à Genève», L’Harmattan, 2015.
(2) «Les damnés du troisième cercle», Métropolis, 1999.
(3) Cf Temps présent du 16 mars 2006, « Kosovars en Suisse: la loi du clan »
(4)Tribune de Genève, 1er septembre 2007

 

LES ETATS ISLAMISTES FINANCENT LES UNIS OCCIDENTALES

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En Europe, on a franchi un pas infiniment plus grave dans l’islamisation des académies. Le blogueur du volant Aldo Sterone a récemment levé le lièvre.  Des ressortissants d’États connus pour appliquer l’islam le plus féodal financent des départements d’enseignement de l’islam, des civilisations islamiques et certainement de la tolérance et de l’égalité entre sexes et religions si magnifiquement appliquées dans leurs pays.

Le prince saoudien Abwaleed Bin Tala est l’un de ces généreux mécènes. Il investit dans les universités de Harvard, Cambridge, Oxford… Un bâtiment d’une autre Alma Mater se nomme «Al Quasami building», du nom d’un sponsor de l’Etat le plus conservateur des Etats arabes unis. Le mystère plane sur les privilèges que reçoivent en contrepartie les donateurs. Je vous recommande vivement cette vidéo (16 minute).

Quant à la France, elle nous gratifie d’une convention entre le recteur de l’Institut catholique de Paris et celui du cœur du sunnisme, l’université Al-Azhar  au Caire qui diffuse l’islam le plus orthodoxe, donc le plus totalitaire. Chaque mois au moins, on peut voir d’éminents professeurs cracher leur haine et leur obscurantisme dans des vidéos.

Le programme dans lequel interviendront des enseignants d’Al Azhar? «Des recherches dans les domaines de la traductologie, des études littéraires, des études médiévales ainsi que du dialogue interreligieux (…) Des thèses françaises et égyptiennes pourront également être codirigées par des professeurs des deux institutions.»

 

 

 

 

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