Cimetières musulmans: l’offre dépasse largement la demande! (24/11/2016)

De revendications en prières, les disciples d’Allah ont obtenu de multiples carrés confessionnels. Mais les dernières demeures helvétiques sont dédaignées.

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Nouvelle étonnante et pas vraiment réjouissante. Après avoir bassiné les communes suisses et énervé les citoyens laïcs pour obtenir leurs propres espaces d’inhumation, voici que les musulmans les boudent. Une trentaine leur ont été aimablement cédés. Ils manquent d’amateurs. Au top de l’indifférence, celui de Saint-Gall dont 12 places sont utilisées sur 500. A Lugano, seul un petit tiers du carré confessionnel -accordé il y a 15 ans- est occupé.

Que n’a-t-on pas entendu pourtant à l’appui de cette revendication! «Les musulmans ressentent le refus de cimetière comme un rejet. Même morts, ils ne se sentent pas acceptés.» «Il est inhumain de priver les musulmans de leur propre cimetière». «On leur refuse de reposer dans la dignité.» «De la naissance à la mort, les musulmans sont attachés à ce canton et pourront y être inhumés».

Les autorités se sont empressées de faire cesser cette terrible injustice. Au point qu’aujourd’hui, «l’offre dépasse largement la demande». Ce qui n’empêche pas les autorités communales de céder encore et toujours aux requêtes des associations.

En 2012 déjà, des médias alémaniques avaient pointé la faible utilisation des carrés musulmans dans les cimetières municipaux. Il y en avait à l’époque une quinzaine. L’Union démocratique du centre (UDC) de Lucerne avait même demandé qu’un carré ouvert en 2008 soit supprimé, car seuls 10 ensevelissements avaient eu lieu. Au cimetière de Witikon (Zurich), après huit ans, 131 personnes sur 320 places ont choisi le repos éternel en Helvétie. Ce qui n’a pas empêché Bienne de créer un carré pouvant accueillir 800 tombes et Winterthur de prévoir 380 places.

Les défenseurs compulsifs de l’intégration, musulmans et porteurs de valises, sont pourtant sûrs que tout va changer. C'est le cas de Pascal Gemperli, président de l’Union vaudoise des associations musulmanes (UVAM): «Si on pense à la nouvelle génération qui est maintenant ici avec sa famille, cela va aller très vite!»

Mais la concurrence se ra rude! C'est en effet la bonne vieille habitude de rapatrier les dépouilles qui explique ce désintérêt. Quel meilleur lieu pour reposer jusqu’au jugement dernier qu’un pays musulman qui ignore la liberté religieuse? Pas d’infidèles à proximité! Quel excellent moyen de montrer combien on a apprécié la Suisse, ses libertés, son bien-être, ses cimetières, ses concessions...

Mondialisation et concurrence se conjuguent pour faciliter l’ultime retour au pays (ou à celui des ancêtres). En Suisse, les enterrements comme le reste sont chers. Or, « pour quelques dizaines de francs de cotisation par année, une famille entière peut s'assurer pour la couverture intégrale des frais liés au rapatriement. C'est la possibilité donnée aux Turcs de Suisse », indique Enver Fazliji, co-propriétaire de la plus grande entreprise de pompes funèbres islamique de Suisse à la radio romande.

«Ils versent 65 à 70 francs par année et par famille dans un fonds. Si un décès survient, l’assurance me contacte. Je vais chercher le défunt, je le lave, je prépare les papiers, organise le transport et réserve le vol, jusqu'à la prise en charge en Turquie. Les proches n'ont plus rien à faire.» Sauf à accompagner le défunt, le package comprenant deux billets d’avion.

La RTS a ouï-dire que l’opportunité turque va être étendue aux musulmans de toutes les nationalités dès l'an prochain. La jeune génération résistera-t-elle?

 

 

 

 

 

16:01 | Tags : cimetières | Lien permanent | Commentaires (8)