Les centres antiracistes se multiplient, les victimes se raréfient (15/04/2017)

Les statistiques des «centres de conseil» montrent une diminution très sensible des incidents racistes. Mais dans ce cas, le public est prié de ne pas croire les chiffres.

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Le rapport des «Incidents racistes» recensés en 2016  par les centres de conseil est très déprimant... Pour les centres eux-mêmes et pour Martine Brunschwig Graf, inamovible présidente de Commission fédérale contre le racisme qui chapeaute cette œuvre de salut public avec humanrights.ch.

Malgré la contribution de huit nouveaux centres, 26 au total, le racisme est en chute libre: 199 cas recensés contre 239 en 2015, déjà en baisse. Et déjà assez peu alarmant. 

En ces temps de racisme indigène obsessionnel, cette douce réalité pourrait être soulignée. Mais garder ses préjugés est une priorité, et il faut bien justifier la coûteuse usine à gaz mise en place.

Martine Brunschwig Graf remet donc les pendules à l’heure: «Certains penseront pouvoir en conclure que le racisme, globalement, est en régression. Ce serait erroné. (…) Ce rapport est forcément une image incomplète de la réalité (…) Ce ne sont pas les chiffres qui nous intéressent ici (réd: mais c’est justement l'objet du rapport)… «la tâche doit se poursuivre et s’étendre.» Lorsque les chiffres montrent un racisme en hausse, la même se fie aux chiffres et s’indigne sans barguigner. C’est ce qui s’est produit en 2015 où les «incidents» antimusulmans étaient en hausse.

Vu ces résultats peu vendeurs, les médias sont restés assez insensibles à ce rapport. Sauf la radio romande. Lorsqu’un agent de l’immigration enchantée ou du racisme repoussant sollicite ses services, elle répond comme un brave petit soldat et dit exactement ce que les amoureux de la diversité attendent d’elle. Elle a donc résumé le communiqué de presse et prié Martine Brunschwig Graf de confirmer d'inquiétants résultats. Titre: «Davantage d'actes racistes au travail et dans l'espace public…» On frise le grand guignol.

Les centres répertorient avec une minutie qui les honore les récits d’insultes, de remarques déplaisantes, le refus de louer un logement… L’austérité des multiples tableaux et analyses est humanisée par ces récits. Il en est un, assez étonnant:

«Dans un immeuble, plusieurs réclamations sont faites concernant une famille nigériane. Un couple suisse et une famille albanaise écrivent à la gérance pour se plaindre des nombreuses visites que cette famille reçoit. Ils notent également que les enfants sont tout le temps en train de jouer partout et de manière beaucoup trop bruyante. Les plaignants demandent que l’on fasse pression sur la famille en menaçant de résilier le bail. Les membres de la famille nigériane s’estiment discriminés en raison de leur couleur de peau.» Après trois séances de médiations où les plaignants refusent de reconnaitre leur racisme et se plaignent toujours du bruit, «le centre de conseil finit par inviter la famille à contacter un avocat».

Et celui-ci pourrait faire l’objet d’un débat intéressant:

«Dans un cabinet médical, une femme refuse de serrer la main du médecin au motif que la religion musulmane le lui interdit. Le médecin refuse alors d’examiner ses enfants, qui se plaignent de douleurs aigües aux oreilles. Il indique à leur mère qu’il ne le fera que si elle lui donne la main, car il faut respecter les règles en vigueur en Suisse et que «les musulmans doivent s’adapter». La famille quitte le cabinet.» Le centre de conseil invite alors sa cliente à contacter l’autorité de surveillance des médecins.

Le racisme anti noir est chaque année en tête, et parfois en hausse dans ces statistiques, comme en 2016. Bizarrement, la CFR s’en tamponne le coquillard. Il ne lui vient jamais à l’idée d’organiser une campagne, voire un simple colloque sur le sujet. Son obsession, c’est le «racisme anti-musulman», en baisse de 6% en 2016. Même si l’on veut bien «relativiser ce recul», vu l’augmentation du racisme anti Arabes (+ 7%, 33 incidents), il reste désespérément stable, malgré les terrifiants attentats islamiques de l’année.

En attendant que les Noirs attirent l'attention de la commission, retenez cette date: elle co-organise le 11 septembre prochain une journée de prévisibles arguties sur le thème de l’«Hostilité envers les musulmans: société, médias, politique». On trouve parmi les intervenants d'habituels prosélytes du prophète et des islamophiles déclarés. Dont un «spécialiste des réseaux islamophobes et des médias sociaux».


On pourrait trouver intéressant que les raisons de cette aversion soient dévoilées. Mais l’historien du jour sera seulement chargé de «Clarifier les notions: qu’est-ce que l’hostilité envers les musulmans?»

Ma réponse est simple: c’est de ne pas les aimer et même de les critiquer vertement lorsqu’ils nous infligent leurs préceptes du VIIe siècle et refusent de nous expliquer pourquoi la quasi-totalité des terroristes se réclament de leur religion.

 

P.S  qui n'a rien à voir: A propos de l'actualité sur les pouvoirs du sultan turc, lire sur le site de l'ASVI le récit de l'étrange visite du président de la Fondation des organisations islamiques suisses Montassar BenMrad à Istanbul.

08:44 | Tags : racisme, rapport 2016, cfr | Lien permanent | Commentaires (12)