Devant l'omerta médiatique, une dernière promo... (24/12/2017)

Quelques 300 posts de la Tribune de Genève nourrissent ce livre qui décrit l’influence de l’islam littéral, de ses intégristes et de ses complices.

La presse suisse ayant pratiqué l'omerta avec une rare harmonie, je me suis chargée d'une modeste promotion de mon dernier ouvrage. En voici un exemple: un papier paru dans Les Observateurs.  Si le cœur vous en dit, vous pouvez aussi visionner cette vidéo.

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Stéphane Jallamion, policier victime de la justice inique de la France, en pleine lecture.

Durant quatre ans, de l’aula à la mosquée, j’ai couru les conférences et les débats, je suis allée à des festivités islamiques, j’ai questionné des disciples du prophète. J’ai usé mon PC par d’innombrables recherches – personnalités, sites, institutions, registres du commerce-, j’ai exploré des comptes facebook, j’ai fait des recoupements, lu des documents, sollicité mes amis arabophones et ma traductrice d’allemand. J’ai interviewé, enquêté, lu des ouvrages passionnants sur le passé de l’islam et sur notre présent face à ses colporteurs. Je me suis plongée dans les textes et le contexte, j’ai fait des allées et venues entre l’islam de là-bas et celui d’ici (manque l’islam vaudois, pas encore découvert à l’époque). J’ai souri, protesté, hurlé, déprimé. J’ai parfois pleuré.

Et puis, j’ai beaucoup ausculté les médias.

Cette matière a été distillée au fil des jours et de quelque 300 textes dans ce blog. Lus un jour, disparus pour toujours? Trop douloureux… Ma décision de ne plus écrire de livre a molli, surtout que des ouvrages qui partagent mon analyse, la vôtre peut-être, sont assez peu courants sur le marché. Je ne craignais pas la concurrence.

Question contenu, il a fallu faire un choix. Je rappelle quelques fondements de cette religion, le portrait de ses ambassadeurs les plus radicaux, je piste l’extrémisme dans diverses associations et fondations. Je mets en évidence les pratiques des mosquées: littéralisme, ségrégation des sexes, foulards et voiles en veux-tu en voilà.

L’empreinte des Frères musulmans est récurrente. Lors de la rédaction de cet ouvrage, l’une des principales associations fribourgeoises faisait allégeance au Conseil européen des fatwas et de la recherche dirigé par Al-Qaradawi. La plupart de ces associations «modérées» n’ont aucun scrupule à inviter Hani Ramadan ou Youssef Ibram pour des conférences et ateliers. Des interventions où ils veillent à ne pas risquer la mise à l’index, par exemple en rappelant leur soutien aux sanctions de la charia. Mais toutes proportions gardées, est-il moral d’inviter Hitler à sa table à condition qu’il ne parle pas des juifs?

Lors de grands colloques, des cheiks extrémistes du Moyen-Orient côtoient les porte-parole que la presse désigne comme les plus intégrés de Suisse tel le champion de l’islam vaudois.

Le wahhabisme avec ses conseils de fondation dominés par des Saoudiens et ses invitations de ressortissants d'Arabie saoudite est aussi très présent, notamment dans des associations albanaises. Et des dizaines de mosquées turques dépendent étroitement du pouvoir islamiste: Ankara dépêche ses imams et envoie des formateurs ad hoc pour des séminaires.

Les silences sont aussi parlants que les déclarations. Tous les responsables disent adhérer aux lois suisses, à la démocratie, à l’égalité, à la liberté religieuse, aux droits humains. Mais nul ne dénonce leur absence dans les pays musulmans. Silence sur l’apostasie interdite, les mauvais traitements des minorités, le statut des femmes, la peine de mort, les décapitations, le fouet… Dans leurs sites et leurs discours, ces sujets sont tout simplement absents.

Cette réalité est probablement due au fait que ces violences et discriminations n’ont comme le terrorisme rien-à-voir-avec-l’islam. C’est en tout cas une position adoptée sans un battement de cil par les partis (hors l’UDC), les autorités politiques et les institutions qui ont entrepris une vaste opération de blanchiment de l’islam afin de l’introduire partout dans notre société. Le Centre islam et société en est l'illustration.

Les rituels se multiplient

Je traite dans un chapitre intitulé «Une religion baroque» (bizarre, extravagante), d’un trait singulier de cette doctrine. Elle gouverne le quotidien de ses disciples par des interdits nombreux et des rituels étranges et minutieux, par exemple ceux qui précèdent la prière: se rincer la bouche  trois fois; se rincer les narines en aspirant de l'eau trois fois; se laver l'ensemble du visage trois fois; se laver les bras trois fois; se laver les deux pieds jusqu'aux chevilles trois fois en commençant par le pied droit, s'essuyer l'intérieur des oreilles avec les index, et l'extérieur avec les pouces…

Aujourd’hui, ce respect des rites et la volonté d'être fidèle à la tradition islamique s’accroit, en particulier dans les jeunes générations. On le voit à propos des vêtements, des règles du ramadan, du halal, des mœurs, etc. Les oulémas disent ce qu’on peut et ne peut pas faire dans de multiples situations nouvelles. Et de nombreux musulmans, anxieux de suivre au plus près la voie divine, leur demandent inlassablement sur des sites ce qui est interdit ou autorisé.

Cette bigoterie concourt à la séparation entre musulmans et non musulmans. Elle s’impose à ces derniers, d’autant plus que les pratiquants tiennent à «rendre visible» leur incomparable religion. Il est donc tout naturel que nous lui fassions place. Le jihad culturel bat son plein. Ce livre montre que grâce à la complicité de nombreux tenants du pouvoir, il engrange victoire sur victoire.

 

Si vous appréciez ce blog, ne serait-il pas logique que ce livre figure dans votre bibliothèque?

«Le radicalisme dans les mosquées suisses. Islamisation, djihad culturel et concessions sans fin», éd. Xénia.

14:39 | Tags : promotion, radialisme, mosquées suisses | Lien permanent | Commentaires (3)