Vevey entre pic de dhimmitude et loyer minimum (18/03/2018)

La loi islamique interdit les intérêts? Le Conseil communal les finance.  

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On ne le sait pas assez, la Ville de Vevey a atteint un sommet encore rare de dhimmitude. Le dernier épisode s’est produit il y a quelques jours au Conseil communal lors d’une réponse à une interpellation.

La Ville a loué un local temporaire à la Fondation islamique de la Riviera durant les travaux de réfection de leur mosquée. Les musulmans représentent quelque 10% de la population. Le loyer a été généreusement fixé à 1'200francs par mois, alors que les précédents locataires payaient 3'500francs. «Un joli cadeau», a observé Bastien Schobinger, conseiller communal UDC et auteur de l’interpellation qui demandait des précisions sur ce loyer à l’Exécutif.

Le Municipal Etienne Rivier, du parti libéral radical, a répondu que ce loyer serait compensé par la mise à disposition de la commune d’une partie des locaux de la mosquée rénovée durant cinq ans. Fabienne Despot (UDC) a contesté ce deal, et Serge Ansermet, un socialiste qui s’est déjà élevé contre les faveurs des autorités aux musulmans, a dénoncé le fait que des entrées séparées pour femmes et hommes avaient été aménagées dans la salle.

Cette polémique a été précédée de deux autres épisodes assez décoiffants. En 2011, l’Exécutif de la Ville présente au Conseil communal de Vevey un projet de prêt de deux millions de francs à la Fondation islamique, à rembourser sur 33 ans, avec zéro pourcent d’intérêt. Pourquoi sans intérêt ? Il s’agissait de se conformer à la loi islamique qui les interdit (selon l'interprétation de la Fondation, mais pas celle du spécialiste du droit musulman Sami Aldeeb). «C’est un principe sur lequel nous ne saurions déroger», prévenait pourtant Grégory Stergiou, président de la Fondation.

Le Conseil avait refusé ce prêt lors d’un vote serré et à bulletin secret, malgré le soutien enthousiaste des Verts et d’une bonne majorité des socialistes.

La Fondation a réussi par la suite à emprunter cette somme auprès de la Banque alternative suisse. Mais pour lui éviter de transgresser sa loi religieuse, le Conseil communal a accepté en 2014 que la Commune prenne en charge les intérêts de ce prêt par une subvention annuelle.

Vue l’étendue des prescriptions de la loi coranique et la complaisance des politiciens, combien d'autres exceptions aux règles ordinaires nous attendent? Le pire est à craindre.

 

http://m.20min.ch/ro/news/vaud/story/14611383

https://blog.sami-aldeeb.com/2014/05/15/chaud-debat-sur-le-financement-de-la-mosquee-a-vevey/

http://blog.sami-aldeeb.com/2011/07/02/vevey-a-tourne-cou...

 

 

 

13:50 | Tags : vevey, prêt, loi islamique | Lien permanent | Commentaires (24)