La punition de l’autocritique (20/07/2018)
L’Occident regarde les failles de son passé. D’autres cultures s’en abstiennent. Le premier est perpétuellement accusé, les secondes sont volontiers exonérées.
Les humeurs de Sophie
Savoir reconnaître ses erreurs est généralement considéré aujourd’hui en Occident comme une preuve d’intelligence, d’humilité et d’honnêteté. Nos chercheurs et historiens se penchent sur notre passé et dénoncent les erreurs de nos ancêtres. Les journalistes aiment à nous raconter ces erreurs. Quand survient une crise, nos politiques annoncent la mise en place d’une commission d’enquête. L’autocritique est bel et bien une activité estimée dans nos sociétés occidentales contemporaines.
D’autres sociétés n’ont jamais envisagé et n’ont pas l’intention d’envisager jamais, la possibilité d’une autocritique.
Par exemple, pour la Turquie le génocide Arménien n’a jamais existé. Chaque année cette même Turquie célèbre également la prise de Constantinople, sans jamais voir dans cet événement ni une colonisation ni un génocide des Byzantins.
De même l’Algérie se lamente régulièrement de la colonisation française, car la France a remis en question cette colonisation et prête une oreille attentive à ces plaintes. Mais l’Algérie oublie aussi qu’avant la France, elle était déjà colonisée par l’Empire Ottoman, et qu’encore précédemment elle l’était par les Arabes. Eux ne sont pourtant jamais accusés de colonialisme, même si la langue autochtone Amazighe est en train de disparaître en Algérie et si l’Algérie a oublié qu’elle était bel et bien chrétienne orthodoxe avant la colonisation sanglante par les Arabes qui l’ont obligée à oublier son passé.
Le résultat de cette asymétrie dans l’autocritique, a pour effet pervers que seuls ceux qui ont effectué leur autocritique sont continuellement accusés des crimes pour lesquels ils se sont pourtant excusés, y compris quand leur travail de mémoire a été important et sans concessions.
On rappelle souvent à l’Allemagne son passé nazi, mais la Croatie, qui a hébergé à Jasenovac le seul camp de concentration européen non géré par les nazis, qui fût le premier à mettre en œuvre la solution finale, pour les Juifs, les Tziganes et les Serbes, ne s’est jamais excusée, et ainsi a échappé jusqu’ici à toute critique (rajouter ici le lien Wikipedia « camp de concentration de Jasenovac). Lors de la guerre des Balkans, personne en Occident n’a jamais pensé à rappeler aux Croates leur passé Oustachi (alliés des nazis) qui avait pourtant une réelle importance pour comprendre le conflit. Inversement, quand l’Allemagne de Merkel était en crise avec la Grèce, les pancartes la montrant grimée avec une moustache hitlérienne ont fait le tour des journaux. C’est peut-être pour tenter de racheter une fois pour toute ce rappel récurrent du passé nazi de l’Allemagne que Merkel a ouvert tout grand la porte aux « migrants » en été 2015 sans réfléchir aux conséquences que cela pourrait avoir à long terme. On en retient que ceux qui ne se sont pas excusés sont absous par ignorance de l’histoire, et que ceux qui se sont excusés seront coupables pour l’éternité.
Les Européens et le mouvement abolitionniste
Ce sont des penseurs européens qui, au nom de la notion philosophique du « droit naturel » de l’homme à la liberté et à l’égalité, ont été les premiers à remettre en question l’esclavage. Ce sont eux qui ont permis de lancer un mouvement de pensée qui a mis fin à la traite transatlantique (esclavage), car ils ont affirmé la notion révolutionnaire à l’époque, que tout homme a un « droit naturel » à la liberté et à l’égalité. Il faut rappeler ici que l’esclavage n’a pas été le seul fait des Européens et qu’il a été pratiqué dans la plupart des sociétés à travers l’histoire. Le mot Esclave provient d’ailleurs du mot « slave », les régions de l’est de l’Europe ayant été pendant longtemps un réservoir d’esclaves.
La plupart de nos contemporains ignorent que l’esclavage arabo-musulman a duré 13 siècles et a utilisé la castration pour éviter que les esclaves africains n’aient une descendance en terre d’islam. L’esclavage n’a donc de loin pas été le seul fait des seuls Européens envers les seuls Africains, et pourtant les Européens étant les seuls à avoir effectué leur autocritique sur le sujet, ils sont aussi les seuls à en subir le reproche, encore bien des siècles après leur abolition définitive de l’esclavage.
Les peuples blancs sont aussi les seuls à avoir remis en question l’habitude universelle d’attribuer des caractéristiques négatives essentielles à ceux qui ne leur ressemblaient pas. Ils ont appelé racisme cette tournure d’esprit et ont entrepris de lutter contre elle avec efficacité. A l’heure actuelle, ils sont pourtant les seuls à en être accusé, alors que qui a voyagé ou fréquenté d’autres cultures sait pertinemment que le racisme est un sentiment universel, et que c’est en Europe où tous ont les mêmes droits quelle que soit leur origine, qu’il est le moins marqué.
Suite à tout cela, nous en arrivons à vivre dans un monde où les jeunes qui étudient peu l’histoire, pensent que les Européens sont les seuls à avoir pratiqué l’esclavage, les autres peuples étant innocents et victimes.
Que les Allemands ont été les seuls à organiser l’assassinat systématique de millions de personnes, les autres peuples étant innocentes et victimes.
Que les Français ont été les seuls à avoir colonisé d’autres territoires, les autres peuples étant innocents et victimes.
Que les peuples blancs sont les seuls à pouvoir faire preuve de racisme.
Que les méchants et les oppresseurs sont toujours d’un côté alors que les victimes innocentes sont toujours de l’autre.
Mais surtout, certains dont nous aurions besoins qu’ils pratiquent l’autocritique, apprennent intuitivement qu’il ne faut jamais, au grand jamais la pratiquer, puisque cet exercice n’engendrera qu’une estime éphémère, pour ensuite se transformer en un acte d’accusation perpétuel à transmettre aux générations futures pour l’éternité.
L’autocritique est pourtant salutaire, car sans les critiques des philosophes européens partisans du « droit naturel » de l’homme à la liberté et à l’égalité, l’esclavage continuerait probablement encore aujourd’hui dans la plupart des régions sur cette terre.
Alors essayons de ne pas reprocher encore et toujours les erreurs de leurs ancêtres à ceux qui ont eu le courage de questionner le passé. Les erreurs n’étant d’ailleurs pas transmissibles génétiquement, et chaque génération est responsable du monde qu’elle met en place, indépendamment de ses ancêtres.
Pensons aussi à mieux étudier l’histoire, car sa connaissance nous permet de ne pas verser dans un manichéisme simpliste qui se retourne finalement contre nous. Les régimes totalitaires savent très bien qu’en réécrivant l’histoire ils peuvent contrôler le présent, et nous avons le devoir de ne pas les laisser faire.
Sophie
12:20 | Tags : autocritique, occident | Lien permanent | Commentaires (9)
Commentaires
"Pensons aussi à mieux étudier l’histoire,"
Entièrement d'accord!
"l’Algérie oublie aussi qu’avant la France, elle était déjà colonisée par l’Empire Ottoman"
Hmmm, il y a un petit problème ici. Ce sont les Algériens qui ont demandé de l'aide aux Turcs contre l'Espagne.
Ensuite au moment de la colonisation françaises, les Turcs restés en Algérie ont combattu avec Abdel Kader. Et donc pour l'indépendance du pays.
Si la Turquie est responsable du génocide des Arméniens, seule la France est coupable des massacres qui ont été commis en Algérie. Outre le fait que de nombreux Algériens qui ont connu la colonisation sont toujours vivants.
Quant à la conquête arabe, ce n'est pas aussi simple que vous le laissez entendre:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Conqu%C3%AAte_musulmane_du_Maghreb
Lors de cette conquête il n'est pas fait état de massacres de la population.
Dernier point: un massacre quel qu'il soit n'exonère pas un autre massacre.
Écrit par : Daniel | 20/07/2018
Vous avez raison. Lorsque les pays arabes nous traitent de colonisateurs alors qu'ils ont pratiqué l'esclavage à grande échelle. Lorsque les Ramadan et Cie nous traitent de sexistes alors que les pays musulmans excisent les filles et les femmes. Lorsque les musulmans nous culpabilisent prétextant que si leurs pays sont en guerre c'est de notre faute alors que la guerre entre chiites et sunnites existe depuis Mahomet...
Écrit par : Noëlle Ribordy | 20/07/2018
Tous les peuples ont mal agi à un moment ou a un autre de leur histoire. Ils ont pu le faire parce qu’ils disposait d'une supériorité militaire sur ceux qu'ils ont maltraités, supériorité que ces derniers s'il en avait disposé aurait aussi utilisée pour à leur tour.
Cette forme de racisme qui consiste à dire que seuls les blancs chrétiens sont capables de maltraitance est une erreur non-seulement historique mais elle est voulue par ceux qui veulent soumettre l'occident à une idéologie encore plus dominatrice parce que revancharde et nourrie d'ignorance.
Écrit par : norbert maendly | 20/07/2018
L'esclavage perdure ouvertement en Mauritanie, au su et au vu de tous, et les militants anti-esclavage sont harcelés, poursuivis etc.
https://www.amnesty.org/fr/countries/africa/mauritania/report-mauritania/
(Amnesty = source sûre garantie PC et non-islamophobe)
Et pourtant tout le monde s'en fout et personne n'en parle.
Les cas de domestiques réduits à l'esclavage sous nos latitudes sont toujours le fait de familles provenant d'une certaine région du monde - en tout cas pas de Suisses, ni d'Européens. Visiblement, chez eux, c'est normal, mais personne ne leur jette la pierre.
Merci et bravo à Sophie pour ce texte.
Écrit par : Arnica | 20/07/2018
Trouvé ce texte de blog, intéressant et qui semble assez bien renseigné - je ne connais évidemment pas l'auteur:
http://anglesdevue.canalblog.com/archives/2008/07/13/9910525.html
"Le vocabulaire arabe est particulièrement riche pour désigner ces différentes catégories des sans-liberté : ‘abd, ‘abîd, riqq, raqîq, jâriya, jawârî (réservé aux esclaves femmes), ghulâm (réservés aux jeunes esclaves hommes), raqba (mot coranique qui signifie « nuque » ou « tête »), zandj ou aswad (noir, venant à signifier « esclave »), mamlouk (« possédé »), khaddam (serviteur domestique), etc. L’expression la plus générique qui les désigne toutes prend source dans le langage imagé du Coran : ma malakat aymanoukoum (« ce que votre droite a possédé »).
...
Dieu Tout-Puissant a voulu une inégalité parmi les hommes et vouloir introduire une égalité parfaite relève d’un acte qui contrarie sa volonté :
....
En cas de meurtre, la valeur de la vie des êtres humains n’est pas égale selon le texte divin. La Loi du Talion – la punition est identique à l’offense – qu’il prescrit (II : 178) veut qu’on ne compense pas la vie d’un homme libre par celle d’un esclave ou celle d’une femme parce que ces vies ne se valent pas. Au contraire, les croyants sont conviés à ne mesurer la vie d’un homme libre qu’avec celle d’un homme libre, celle d’un esclave qu’avec celle d’un autre esclave, celle d’une femme qu’avec celle d’une femme. Les statuts sont ainsi bien différenciés :
...
Seuls les esclaves musulmans des deux sexes sont autorisés à se marier légalement avec un homme libre. Les esclaves non musulman(e)s ne peuvent évidemment contracter un mariage avec un(e) musulman(e). Cependant, le maître d’une esclave a le droit de la prendre sexuellement pour en jouir, sans être contraint à quoi que ce soit, même pas à la prendre comme épouse :
... etc "
Écrit par : Arnica | 21/07/2018
Un petit film qui illustre la condition des noirs dans ce que l'occident finance avec 800 milliards de dollars depuis 1948 alors que les réfugiés juifs en Israël n'ont absolument rien reçu et qu'ils ont été chassés des pays arabes, regardez le résultat de ce que finance le HCR depuis tant de décennies :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=-8jGQfperho
Depuis 70 ans le HCR n'a pas de budget pour aider les réfugiés des autres catastrophes, ils meurent en silence, comme les 650'000 chrétiens du Darfour dont jamais personne ne parle et les 100'000 chrétiens tués chaque années par des musulmans dans le monde, 100'000 c'est le chiffre annoncé par le vatican, vatican qui encourage l'occident d'accueillir des musulmans, qui a accueilli 10 familles irakiennes, 10 familles musulmanes, pas une seule famille chrétienne ou yazedi !
Le même pape qui déclare : "seul l'islam pourra sauver l'Europe" !!!
Plus haut "Daniel" devrait rappeler aux lecteurs que l'Algérie n'est pas arabe mais berbère, que chaque année des berbère sont tués, enfermés, torturés parce qu'ils revendiquent leur identité berbère, que les frères musulmans ont massacrés plus de 300'000 berbères il y a à peine une vingtaine d'année, les frères musulmans avec l'aide de l'armée algérienne, et il parle de colonisation ?
Où sont les juifs d'Algérie (sans parler des autres pays musulmans), eux qui étaient en Algérie plus de 1'000 ans avant les envahisseurs islamistes ?
"Daniel" ne connait rien à l'histoire et en plus, il vient l'insulter, c'est honteux !
Je voulais également revenir sur la note précédente, note qui "dénonce" la radicalisation d'une mosquée à Lausanne, mais si vous ôtez la radicalisation dans l'islam, que reste t-il ?
Si vous ôtez de l'islam ses textes guerriers et destructeurs envers l'umanité, que reste-t'il ?
Et puisque "Daniel" veut revenir sur l'histoire, que dire des brigades waffen ss musulmanes et des batailles de rommel contre Montgomery en Afrique du Nord et en Egypte ?
Les brigades waffen ss handschar dirigées par le futur amant d'un très bon client des banques suisses, je parle d'arafat qui fut l'amant pendant 15 ans au Caire de l'ex waffen ss amin al husseini !!
Que ce passait-il systématiquement dans les petits et grands villages des Balkans lorsque les musulmans de la brigade waffen ss handschar débarquaient sous les ordres d'amin al husseini, et bien je vais vous le rappelez, les serbes, enfin tous les non-catholiques, étaient rassemblés dans leurs églises, puis ils sortaient leurs lances-flammes et ils carbonisaient vivants tous les habitants, femmes, enfants, vieillards, tout le monde y passait !
Et ensuite c'est l'onu qui lui a financer le "travail" d'amin al husseini afin qu'il tente de détruire ce que rommel n'avait pas réussi à détruire !
Ce amin al husseini qui avait été protégé et caché par la France alors qu'il était sur la liste des criminels nazis demandé par le Tribunal de Nuremberg !
Quoi que si vous regardez les textes de "paix et d'amour" du christianisme et ce qu'il a fait au nom du "Christ" des populations (exemple) sud-américaines, nous voyons que même avec des messages d'amour et de paix, le pire n'est pas à négliger !!!
Écrit par : Marianne | 22/07/2018
@ Daniel
Vous tombez dans le panneau islamique qui consiste à effacer l'histoire avant l'imposition de l'islam par la force, et à nous faire croire que les populations conquises auraient accueilli l'islam sans résistance, presque avec plaisir d'avoir été ainsi "sorties des ténèbres vers la lumières".
C'est l'émir de guerre Moussa Ben Nassit, nommé chef militaire pour l'Afrique du Nord par le sixième calife omeyyade, qui a définitivement anéanti le christianisme en Afrique du Nord. Avant les conquêtes arabes, l'Afrique du Nord était chrétienne. Saint Augustin par exemple, était originaire de l'actuelle Algérie.
L'historien kurde Ibn Khallikan vivant à Damas au XIIème siècle raconte :
"Moussa s'est lancé tel un envahisseur à travers tout le pays. Il a poursuivi les Berbères, en a tué un très grand nombre et en a capturé énormément"
(Ibn Khallikan, Wafiyât as-A'yân, 3: 160)
L'historien Ibn Khaldoun, originaire de l'actuelle Tunisie, qui vivait au XIVème siècle raconte que pour avoir la paix, les Berbères faisaient semblant d'accepter l'islam à l'approche des armées musulmanes, et qu'ils apotasiaient dès que ces armées repartaient :
"Amrou Ibn al-Ass a utilisé l'épée pour affronter les gens du pays, puisqu'ils manifestaient leur islamité à l'arrivée de la soldatesque musulmane et apostasiaient dès son départ... Il envahissait et envoyait des brigades pour le brigandage et le pillage. Finalement, la majeure partie des Berbères fut contrainte d'accepter l'islam"
(Ibn Khaldoun, Tärikh, 3:12)
Il raconte également ce qui arrivait à ceux qui refusaient l'islam :
"Les Arabes les assassinaient, les poursuivaient dans les contrées, les montagnes, les régions arides, pour les forcer à à se convertir à l'islam et les annexer au gouvernorat d’Égypte".
(Ibn Khaldoun, Tärikh 7:9)
Le sort des femmes n'était pas enviable :
"Suite à leur défaite face aux Arabes, Isbayatala fut occupée et détruite, leur roi Jarjir assassiné, leurs biens et leurs femmes furent pris comme butin"
(Ibn Khaldoun, Tärikh 6: 125)
Lors de la conquête de Saqouma (proche de l'actuelle Fès), Moussa Ben Nassit a emmené captives "plus de cent mille" jeunes filles et femmes qu'il a expédiées au calife Al-Walid.
(Ibn Khaldoun,Tärikh 6:121)
Un autre historien originaire de Perse, Balazhuri, a écrit au XIème siècle :
"Amrou Ibn al-Ass a précisé dans l'avertissement adressé à la population de Louata, les Berbères de Barka, qu'ils devraient vendre leurs enfants et leurs femmes pour régler la jizya non payée"
(Balazhuri, Fotouh al-buldân 1: 265)
Ces sources concordent pour nous monter que la conquête du Maghreb ne s'est pas faite avec des fleurs. Il ne faut pas prendre pour argent comptant ce que vous trouverez sur Wikipédia concernant l'islam, puisque la réécriture de l'histoire est une forme de Jihad.Cela peut nous faire penser à ce qu'écrivait Georges Orwell dans 1984 :
"Le changement du passé est nécessaire pour deux raisons dont l'une est subsidiaire et, pour ainsi dire, préventive. Le membre du Parti, comme le prolétaire, tolère les conditions présentes en partie parce qu'il n'a pas de terme de comparaison(....). Mais la plus importante raison qu'a le Parti de rajuster le passé est, de loin, la nécessité de sauvegarder son infaillibilité..."
Écrit par : Sophie | 22/07/2018
@ Daniel
Vous tombez dans le panneau islamique qui consiste à effacer l'histoire avant l'imposition de l'islam par la force, et à nous faire croire que les populations conquises auraient accueilli l'islam sans résistance, presque avec plaisir d'avoir été ainsi "sorti des ténèbres vers la lumières".
C'est l'émir de guerre Moussa Ben Nassit, nommé chef militaire pour l'Afrique du Nord par le sixième cafife Omeyade, qui a définitivement anéanti le Christianisme en Afrique du Nord. Avant les conquêtes Arabes, l'Afrique du Nord était chrétienne. Saint Augustin par exemple, était originaire de l'actuelle Algérie.
L'historien kurde Ibn Khallikan vivant à Damas au XII ème siècle raconte :
"Moussa s'est lancé tel un envahisseur à travers tout le pays. Il a poursuivi les Berbères, en a tué un très grand nombre et en a capturé énormément"
(Ibn Khallikan, Wafiyât as-A'yân, 3: 160)
L'historien Ibn Khaldoun, originaire de l'actuelle Tunisie, qui vivait au XIV ème siècle raconte que pour avoir la paix, les Berbères faisaient semblant d'accepter l'islam à l'approche des armées musulmanes, et qu'ils appostasiaint dès que ces armées repartaient :
"Amrou Ibn al-Ass a utilisé l'épée pour affronter les gens du pays, puisqu'ils manifestaient leur islamité à l'arrivée de la soldatesque musulmane et apostasiait dès son départ...Il envahissait et envoyait des brigades pour le brigandage et et le pillage. Finalement la majeure partie des Berbères fut contrainte d'accepter l'islam"
(Ibn Khaldoun, Tärikh, 3:12)
Il raconte également ce qui arrivait à ceux qui refusaient l'islam :
"Les Arabes les assassinaient, les poursuivaient dans les contrées, les montagnes, les régions arides, pour les forcer à à se convertir à l'islam et les annexer au gouvernorat d'Egypte".
(Ibn Khaldoun, Tärikh 7:9)
Le sort des femmes n'était pas enviable :
"Suite à leur défaite face aux Arabes, Isbayatala fut occupée et détruite, leur roi Jarjir assassiné, leurs biens et leurs femmes furent pris comme butin"
(Ibn Khaldoun, Tärikh 6: 125)
Lors de la conquête de Saqouma (proche de l'actuelle Fès), Moussa Ben Nassit a emmené captives "plus de cent mille" jeunes filles et femmes qu'il a expédié au calife Al-Walid.
(Ibn Khaldoun,Tärikh 6:121)
Un autre historien originaire de Perse, Balazhuri, a écrit au XI ème siècle :
"Amrou Ibn al-Ass a précisé dans l'avertissement adressé à la population de Louata, les Berbères de Barka, qu'ils devraient vendre leurs enfants et leurs femmes pour régler la jizya non payée"
(Balazhuri, Fotouh al-buldân 1: 265)
Ces sources concordent pour nous monter que la conquête du Maghreb ne s'est pas faite avec des fleurs. Il ne faut pas prendre pour argent comptant ce que vous trouverez sur Wikipédia concernant l'islam, puisque la réécriture de l'histoire est une forme de Jihad.Cela peut nous faire penser à ce qu'écrivait Georges Orwell dans 1984 :
"Le changement du passé est nécessaire pour deux raisons dont l'une est subsidiaire et, pour ainsi dire, préventive. Le membre du Parti, comme le prolétaire, tolère les conditions présentes en partie parce qu'il n'a pas de terme de comparaison(....). Mais la plus importante raison qu'a le Parti de rajuster le passé est, de loin, la nécessité de sauvegarder son infaillibilité..."
Écrit par : Sophie | 24/07/2018
@Daniel :
Vous vous faites malgré vous le porte parole de la réécriture de l'histoire par l'islam, qui efface tout ce qui s'est passé avant lui , prétendant que l'islam serait arrivé partout comme une bénédiction.
Des exemples ?
Voici ce que raconte Ibn Khallinkan,qui vécut à Damas au XII ème siècle, au sujet de Moussa Ben Nassit, l'émir de guerre qui a définitivement éradiqué le Christianisme en Afrique du Nord. On peut rappeler que par exemple Saint Augustin venait de l'actuelle Algérie qui était chrétienne avant l'arrivée des arabes.
"Moussa s'est lancé tel un envahisseur à travers tout le pays. Il a poursuivis les Berbères, en a tué un très grand nombre et en a capturé énormément (Ibn Khallikan, Wafiât al-A'yân, 3: 160)
Si vous voulez la version d'un autre historien, le Tunisien Ibn Khaldoun du XIV ème siècle raconte qu'Amrou Ibn al-Ass a pillé les populations Berbères, les a contraints par la force à embrasser l'islam, et a exterminé ceux qui refusaient. Pour tenter d'avoir la paix, les Berbères prétendaient accepter l'islam dès qu'ils voyaient arriver les troupes musulmanes, et ils apostasiaient dès qu'ils repartaient :
"Amrou Ibn al-Ass a utilisé l'épée pour affronter les gens du pays, puisqu'ils manifestaient leur islamité à l'arrivée de la soldatesque musulmane, et apostasiaient dès son départ....Il envahissait et envoyait des brigands pour le brigandage et le pillage. Finalement la majeure partie de Berbères fut contrainte d'accepter l'islam" (Ibn Khaldoum, Tärikh, 3:12)
"Suite à leur défaite face aux Arabes, Isbayatala fut occupée et détruite, leur roi Jarir assassiné, leurs bien et leurs femmes furent pris comme butin".
(Ibn Kahldoun, Tärikh, 6: 125)
Ibn Khaldoun décrit ce qui arrivait aux Amazhigues qui n'acceptaient pas l'islam :
" Les arabes les assassinaient, les poursuivaient dans les contrées, les montagnes, les régions arides, pour les forcer à se convertir à l'islam et les annexer au gouvernorat de l'Egypte" (Ibn Khanldoum, Tärikh 7:9)
Un troisième historien Ibn Khatir raconte:
"Jamais l'islam n'a connu une opération de captivité de l'ampleur de celle réalisée par Moussa ben Nassit, l'émir du Maghreb"
(Ibn Khatir, Al-Bidâya wal-nihâya, 9:171)
Un historien persan du IX ème siècle, Balazhuri, a écrit:
"Amrou Ibn al-Ass a précisé dans l'avertissement adressé à la population de Louata, les Berbères de Barka, qu'ils devaient vendre leurs enfants et leur femmes pour régler la jizya non payée"
(Balazhuri ,Fotouh al-buldân, 1 : 256)
Pour ceux qui ont envie d'aller plus loin, parmi nos contemporains il est utile de lire le livre de Frère Rachid "Daech et l'Islam"
Ce livre est très complet, très clair et documenté sur les liens indiscutables entre l'Etat islamique et la pensée islamique.
Tout ce qu'il affirme est documenté.
Ce livre est un "must" pour tous les occidentaux qui croient que l'islam est une religion comme les autres, pour tous les occidentaux qui hésitent pour savoir si la Suisse devrait reconnaître l'islam comme religion suisse, et pour tous les musulmans qui ont envie de sortit du carcan des idées toutes faites qu'on leur a inculquées dès l'enfance.
Écrit par : Sophie | 24/07/2018