Les bénéficiaires suisses de Qatar Charity et le réseau des Frères musulmans (18/05/2019)
L'ONG a arrosé le couple Karmous et ses réalisations. Mais les sympathisants sont beaucoup plus nombreux: la quasi-totalité des grandes associations islamiques.
Une brochettes de nos extrémistes: Mohamed Karmous, Youssef Ibram, Hani Ramadan, Nicolas Blancho, Tariq Ramadan.
Les Frères Musulmans imprègnent profondément les associations islamiques de Suisse romande et du Tessin comme je le démontre dans «Le radicalisme dans les mosquées suisses». La Suisse alémanique, elle, est davantage influencée par l’Arabie saoudite et la Turquie et par des prêcheurs des Balkans, comme l’illustre Saïda Keller Messahli dans «La Suisse, plaque tournante de l’islamisme». Mais l’objectif majeur de toutes ces mouvances est semblable: répandre l’islam, islamiser nos institutions, conquérir en douceur. Le financement de ces lieux reste un grand mystère, hors celui du Qatar, mais on sait que les autres amis du Golfe ont été eux aussi très généreux.
En Suisse, ce sont 3,6 millions d’aide de Qatar Charity que les Chesnot-Malbrunot ont retracés, pour cinq projets. Ils concernent tous le couple Karmous (NE), dont l’affection pour les Frères musulmans est légendaire. Hors la précision des montants et les débuts de Mohamed, les informations des «Qatar Papers» ont été données dans ce blog.
Les auteurs nous révèlent les premiers pas de Mohamed dans la famille frériste: il est un fondateur et a été durant une dizaine d’années trésorier de l’institut de Château-Chinon en France, qui forme des imams. En 2007, il avait été interpellé dans un TGV, porteur de 50 000 € en liquide pour l’institut. Il précisait à l’époque qu’il était membre de l’UOIF. Dans leur note, les Renseignements généraux le présentent comme «un militant islamiste». Il était déjà et est toujours professeur à l’école HES–SO au Locle.
Un vecteur du jihad moderne
Dans une autre note de 2007, les RG indiquent que Château-Chinon est devenu «une priorité pour l’organisation transnationale des Frères musulmans qui amplifient ces financements étrangers pour faire de ce centre un vecteur du Jihad moderne.»
Mohamed Karmous fuit la presse. Malgré son hyperactivisme, il existe une seule photo de lui, elle le représente recevant un chèque de 140'000 dollars des mains de l’ambassadeur du Koweit pour son musée. Je l’ai trouvée dans le journal d’une agence koweitienne. Les financeurs aiment être reconnus et Karmous pouvait difficilement refuser de poser.
Lors de leur visite au Musée des civilisations (contribution de 1,4 mio de QC), les auteurs découvrent sur place des ouvrages de Hassan al-Banna, Youssef Al Qaradawi, Tariq Ramadan «et même Sayyid Qutb considéré comme l'un des maîtres à penser des djihadistes actuels». Nadia Karmous nie naïvement faire partie de la mouvance des Frères, mais elle avoue pire: avoir reçu une recommandation d’Al-Qaradawi pour lever des fonds. «Avec d’autres femmes, j’ai assisté à ses séminaires. On l’a invité à Genève. J’ai une photo avec lui. C’est un grand savant. C’est un honneur de le connaître.» Et c’est un grand déshonneur que la Suisse abrite pareille extrémiste.
Le couple a fondé l’Institut culturel islamique de Suisse (ICMS) qui chapeaute le musée. Pour ce dernier, Qatar Charity a généreusement irrigué. Cet autre sponsor aussi, dont le montant des dons nous intéresserait, le Koweit. Ce pays semble lui aussi particulièrement généreux en Europe.
Mohamed Karmous a fondé de nombreux organismes islamistes dont les buts correspondent aux exigences de QC. Entre autres la Ligue des musulmans de Suisse qui a son siège au Centre culturel des musulmans de Lausanne (CCML) à Prilly, le plus grand du canton de Vaud. Karmous en est le président. Ce centre a reçu 1,6 mio de francs de Qatar Charity.
La nouvelle présidente de l'UVAM, Sandrine Ruiz, et Pascal Gemperli devenu secrétaire général.
Le CCML est membre de l’Union vaudoise des associations musulmanes, l’UVAM, qui vient de demander sa reconnaissance étatique.
Karmous est aussi président de la Fondation Wakef qui rassemble nombre de Frères musulmans actifs en Suisse. Elle gère le très discret Centre Salah-Eddine à Bienne qui a lui aussi bénéficié de fonds qataris.
Enfin, Mohamed fait partie des dirigeants du Centre islamique de Lugano, la Communità islamica nel cantone Ticino présidée par le plus nuisible des Frères musulmans européens, le vétéran Ghaleb Himmat (qui lui non plus n'aime pas les photos). Une fiche projet de QC indique le coût d’un nouveau Centre islamique à Lugano, 1,7 millions d’euros. Les auteurs de Qatar Papers possèdent l’attestation de trois virements, mais uniquement le montant du troisième: 160'000 francs.
L’objet de ce dernier financement n’est pas clair, car rien n’a été construit depuis la réception des fonds (2013). Un nouveau centre était espéré, que le Conseil d’Etat a bloqué. Le «Corriere des Ticino» émet l’hypothèse que le pactole aurait ensuite été acheminé vers l’Italie. Notons qu’après la parution de ce livre, seuls des politiciens tessinois (Liga et UDC) ont demandé des comptes à leur gouvernement. A notre connaissance. Qu’attendent les députés de Neuchâtel?
«Qatar Papers» fait un résumé de la générosité de l’accueil helvétiques pour les pionniers des Frères musulmans dans les années 1950–1960: Saïd Ramadan, Ghaleb Himmat, Youssef Nada. Ils rappellent la création et la chute de la banque de la Confrérie Al-Taqwa à Lugano. Les lecteurs de ce blog n’en ignorent rien.
L'islamisme "soft"
Les auteurs citent le journaliste de Tamedia Sylvain Besson pour qui le couple Karmous est «la cheville ouvrière d’un certain islamisme soft qui évolue dans la sphère culturelle Suisse». Les autorités neuchâteloises et suisses ne s’en sont jamais préoccupées. Le canton –un des plus islamophiles de Suisse- a accédé de bon cœur à la demande de naturalisation des Karmous en 2010.
Le Qatar a décidé de cesser ses financements en Suisse. Le couple, qui projetait la construction d’un complexe à 22 millions de francs avec piscine (Nadia rêve depuis des décennies d'horaires pour femmes), logements, locaux divers à La Chaux-de-Fonds, doit y renoncer.
Le Qatar, c’est un peu docteur Jekyll et Mister Hyde. Il investit des milliards en Europe pour des activités lucratives et fort modernes. Sa dernière réalisation dans notre pays, au Bürgenstock au-dessus de Lucerne, se monte à 550 millions. Ici, pour l’instant, pas question de religion. A l’intérieur de l’émirat en revanche, selon une toute récente enquête, c’est l’islam littéral qui est enseigné: promotion du djihad, punitions en cas d’amitié avec des non-musulmans, supériorité de l’islam sur le judaïsme et le christianisme, antisémitisme, etc. Le double jeu est l’un des beaux-arts des pays musulmans engagés dans notre conquête.
Le réseau helvétique
Pour compléter les constats de Chesnot et Malbrunot, voici quelques exemples des miens.
Les Frères musulmans, qui se prélassent dans de nombreux cantons de Suisse romande et au Tessin, forment un réseau de personnalités et d’associations qui se rassemblent régulièrement, extrémistes et «modérés» mêlés.
Ces obsédés de l’islam se proclament tous ouverts et convertis au «juste milieu», mais invitent régulièrement Hani Ramadan, l’un des imams les plus vénéneux de Suisse, pour des conférences. L’Association culturelle des musulmans de Neuchâtel (ACMN) et le groupe de femmes «Lumière de l’islam» vont plus loin: ils ont invité à au moins six reprises, en 2016 et 2017, Abu Ramadan, l’imam de Bienne qui avait réclamé dans un prêche l’anéantissement des non-musulmans. Abu côtoyait souvent Hani Ramadan dans ces rencontres, et Lotfi Hammami, qui coiffe l’Union neuchâteloise des associations musulmanes.
Dans les locaux des associations, les activités ludiques s'interrompent pour la prière, avec la même ségrégation que dans les mosquées: les filles derrière, car malgré leurs remarquables efforts d’habillement, le risque de tentation des "frères" demeure.
Ces associations adeptes de «l’islam du juste milieu» convient des personnalités du Moyen Orient et des extrémistes français à leurs manifestations. On retrouve quelques noms de ces sulfureux acolytes dans «Qatar Papers»: Hassan Iquioussen, Moncef Zenati, Nabil Ennasri, par exemple. J’ajouterai Tareq Suwiedan, chef des Frères musulmans koweïtiens, qui semble particulièrement apprécié dans la sphère helvétique.
Enfin, le don Juan des mosquées et néanmoins Frère musulman Tariq Ramadan était la coqueluche toutes ces associations. L’UVAM et son modèle d’intégration Gemperli l’avaient invité comme vedette de leurs «Assises».
Quelques rappels
Voici quelques exemples d’autres constats découverts ici et là au fil de mes recherches:
Le Centre culturel islamique de la Chaux-de-Fonds se dit membre de la très frériste Ligue des Musulmans de Suisse. Il donne des cours de jurisprudence (fiqh) hebdomadaires. On peut donc sans craindre les foudres de la Suisse étudier un droit totalement opposé au sien.
A l’Association culturelle des musulmans de Neuchâtel (ACMN), hommes et femmes sont séparés lors des débats et… des cours. Elle en dispense 34, dont aucun n’est mixte, sauf pour les tout-petits. Hani Ramadan a été invité à former à l’islam ses jeunes, et l’ACMN fait régulièrement appel à «d’éminents professeurs» de Château-Chinon pour des formations.
En 2016, l’Association des musulmans de Fribourg indiquait sa référence religieuse dans ses statuts: le Conseil des fatwas et de la recherche d’Al-Qaradawi. Je découvre aussi que Frislam, une dynamique association de jeunes qui s’affirment citoyens modèles, se réfère pour ses enseignements religieux à Moncef Zenati, l’un des plus radicaux des porte-étendards musulmans français. Les autorités ont fidèlement soutenu ce mouvement, et ni les députés, ni le syndic n’ont daigné réagir à notre découverte.
Vaud comprend une mosquée au site haineux, la Mosquée de Lausanne. Les autorités du canton m’écrivent qu’elles ne peuvent rien faire.
Les sites des associations se font une fierté de poster des photos de fillettes en foulard. Ici, elles posent avec l'imam Jelassi de la Lega dei musulmani del Ticino, 2ème plus grande association du Tessin, dont l'idéologie ressemble comme une sœur à la première.
Question radicalisme, Genève est au top. Dans ses œuvres et son blog, Hani Ramadan affirme ses convictions liberticides et sa passion pour les théories du complot.3) Quant à la Mosquée de Genève, financée et dirigée par l’Arabie saoudite, elle anime le Landerneau depuis des décennies avec d’incessantes luttes de pouvoirs et démonstrations de radicalisme.
Le centre du prosélytisme «moderne»
Abrité par l’Université de Fribourg depuis 2015, le puissant Centre suisse islam et société, sur lequel j’ai beaucoup mis en garde4), entend défendre une vision moderne de l’islam, mais rejoint les Frère musulmans sur de nombreux points:
- Façonnage de «l’identité islamique». Grâce à ses formations (communication, pédagogie, didactique des langues (dont l’arabe), management associatif, etc.), le CSIS veut professionnaliser les prosélytes des mosquées afin qu’ils puissent faire profiter de leur savoir-faire les institutions profanes.
- Mêmes efforts, même vision d’efficacité dans la formation les jeunes musulmans. Les mosquées multiplient, en plus des cours d’endoctrinement, des activités que les services laïques proposent: camps de vacances, journées de jeux, fêtes, aides scolaires, etc.
- Enseignement des «sciences islamiques». Des adeptes d’Allah suivent des formations universitaires et le centre leur promet un riche bassin d’emplois: ils seront réclamés partout où la population musulmane est nombreuse. Le centre vise l’aumônerie des prisons, des hôpitaux et des foyers pour migrants, les écoles, les centres de loisirs, les organismes d’aide sociale… (La recherche est déjà très bien pourvue).
- Combat contre «l’islamophobie» et les discriminations avec l’appui fidèle de la Commission fédérale contre le racisme qui se fait un devoir d’alimenter la tendance à la victimocratie des musulmans.
- Dialogue avec les non-musulmans: le CSIS entraîne d’autres confessions dans ses projets de «réoccupation religieuse» de l’espace public.
Les Frères musulmans ne peuvent que se réjouir de ces activités financées par les contribuables. D’autant plus que le CSIS n’a jamais remarqué donc encore moins critiqué leur existence: son président l’affirme, il n’a jamais rencontré d’imams radicaux en Suisse, bien qu’il ait eu affaire à plus de la moitié d’entre eux.
Le CSIS dispense ses formations également aux professionnels qui ont affaire à cette population, policiers, enseignants, soignants, etc. Il les pousse à accepter les revendications des prosélytes: foulard (des professionnelles de l’équipe du CSIS le portent), congés scolaires, expression de la religion dans les entreprises, etc.
Ni les chercheurs, ni les médias ne se sont jamais intéressés à ce vaste réseau de prosélytes fréristes, wahhabites, salafistes et autres représentants de Mili Görus (Turquie) qui œuvrent à affaiblir les démocraties afin de leur imposer leur vision, leurs mœurs et leurs rites. C'est que les bien-pensants sont aux commandes.
- Portrait de Mohamed Karmous
- Le Musée des civilisations, ses acteurs et ses financiers
- Une association tessinoise gérée par un pionnier européen des Frères musulmans
- http://islamismeensuisse.blogspirit.com/tag/hani+ramadan
- http://islamismeensuisse.blogspirit.com/tag/csis
18:18 | Tags : qatar papers, réseau frériste, conférences | Lien permanent | Commentaires (11)
Commentaires
Édifiant ! Article très bien écrit et fort bien détaillé. J'espère que les politiciens et autres journalistes commenceront à faire leur travail et ce mouvement islamique va se renverser en Suisse. Sinon dans quelques années nous serons exactement comme Syrie aujourd'hui. Merci
Écrit par : Parviz | 19/05/2019
Sait-on pourquoi le Qatar arrête ses financements aux Karmous? Est-ce à cause de ses difficultés économiques résultant de l'embargo saoudien? Ou bien les autorités suisses auraient-elles décidé d'intervenir suite aux révélations de Qatar Papers?
Écrit par : Patrice | 19/05/2019
Madame Karmous, n'est-elle pas soeur ou demi-soeur de Tarik Ramadan ? J'avais lu cela il y a quelques années mais sans pouvoir en vérifier l'authenticité.
Écrit par : archi-bald | 19/05/2019
Vous notez à juste titre qu'il s'agit des journalistes Chesnot-Malbrunot. Mais comment se fait-il qu'aucun journaliste suisse romand (à part vous) n'a enquêté sur ce musée de l'islam? Personne ne se remet en question dans ce petit monde journalistique ?
Je rappelle notamment que le Temps avait couvert de manière élogieuse ce musée. Son auteur n'a-t-il aucune honte rétroactivement ou ce terme ne fait-il tout simplement pas parti de son vocabulaire?
https://www.letemps.ch/suisse/musee-lislam-sensuel-technologique
Les médias romands se montrent bien plus "performants" lorsqu'il s'agit de faire la chasse aux "populistes". Devrait-on y voir une connivence avec l'islam puisque ces journalistes laissent ainsi place vide tout au bénéfice de ce dogme?
Écrit par : Cedric | 19/05/2019
Je ne sais pas, mais je suppose qu'ils n'ont pas trop envie de gêner la Suisse en poursuivant leur œuvre maléfique. Et ne pas se gêner eux-même: question investissements économique, ils sont comme des poissons dans l'eau par ici. Et ils vouent une reconnaissance éternelle à la Suisse qui a autorisé trois avions de la flotte royale du Qatar à atterrir de nuit parce que l'ex-émir s’était cassé une jambe (au Maroc). Les six autres avions se sont posés les jours suivants.
Les atterrissages et les décollages de nuit sont interdits à Zurich-Kloten
Écrit par : Mireille Vallette | 19/05/2019
Je n'ai jamais entendu une telle affirmation. Et Nadia K. est d'origine algérienne, Mohamed du Maroc et les parents de Tariq d’Égypte.
Écrit par : Mireille Vallette | 19/05/2019
Le journalistes se sont surtout intéressés à l'origine des fonds, mais ils n'ont rien trouvé. Et à la question de savoir si le musée allait présenter une vision fondamentaliste de l'islam. Ce n'est pas le cas, c'est plutôt une ode aux réalisations de cette merveilleuse civilisation, mais le musée est tellement sans âme qu'il sombre. Je doute qu’après la parution de ce livre, les autorités lui viennent en aide, mais à Neuchâtel, tout est possible!
Écrit par : Mireille Vallette | 19/05/2019
Je pense que le Service de renseignement de la Confédération (SRC) et le Service de renseignement de l'armée (SRA), ainsi que le Réseau national de sécurité, auraient tout avantage à engager Mireille Valette, parce qu'elle au moins, elle connaît très très bien son sujet.
Probablement mieux que le le connaît le Réseau national de sécurité qui distribue des fond pour la déradicalisation (5 millions au total tout de même !!!), par exemple à des entreprises de propagande islamique telle que "Positivislam" ou le CSIS.
https://www3.unifr.ch/szig/fr/assets/public/uploads/Recherche/A5_CSIS_Papers_2_Radicalisation_WEB.pdf
Allo André Duvillard du Réseau national de sécurité????
C'est tout de même un comble : il n'y a pas que le Qatar qui finance l'islamisation de la Suisse, nous, contribuables nous y participons contre notre gré, parce que nos décideurs ne connaissent pas bien leur sujet, sont paralysé par le politiquement correct...ou....? On se perd vraiment en conjectures.
Écrit par : Sophie | 19/05/2019
Rappelez nous le nombre de nos politiciens qui ont fait des voyages dans les pays du golf depuis 20 ans? Et combien d'entre eux sont aussi des bénéficiaires de la manne de ces pays du golf!!
Écrit par : Dominique Degoumois | 20/05/2019
Je vous remercie pour vos explications Madame. S'ils ont fait leur travail, alors j'enlève ce que j'ai écrit, effectivement.
Écrit par : Cedric | 21/05/2019
Un bon conseil à partager avec tous vos amis:
Si vous en avez assez de vous faire espionner par Google (etc.) qui garde en mémoire tous les termes que que vous utilisez dans vos recherches, utilisez Startpage.com, vous ne le regretterez pas:
https://www.startpage.com
Ils ont aussi un compte email crypté mais payant,
Bien à vous,
Un ami
Écrit par : Un ami | 24/05/2019