«La liberté de la recherche» permet de se pencher sur les moyens de discriminer les héritières (08/03/2020)
Nous avons informé des politiciens, des bureaux de l’égalité, des journalistes, etc. de l’incroyable démonstration du Centre islam et société sur les possibilités de défavoriser une femme dans l’héritage. Bilan.
Je vous l’ avais révélé en novembre dernier: le Centre suisse islam et société (CSIS), organisme financé par les pouvoirs publics et censé favoriser l'intégration des musulmans, a commis un document surréaliste intitulé «A propos de l’héritage. Usages et enjeux pour les musulman·e·s de Suisse». Il explique aux adeptes d’Allah la manière dont le droit suisse permet d’appliquer certains préceptes divins, préceptes parfaitement discriminatoires à l’égard des femmes.
Exemple choisi par les auteures (image: Mallory Schneuwly Purdie): comment notre droit permet-il de défavoriser sa fille au profit de son fils, conformément au «droit coranique»?
Indignée par cette ode à l’islam sexiste, l’Association suisse vigilance islam (ASVI) a communiqué le document du CSIS avec mon article à des journalistes, féministes, politiciens, administrations, etc. Sur une vingtaine d’envois, ils sont six à avoir répondu… et éludé: parmi eux, un politicien vaudois qui nous annonce laconiquement: «J’ai changé d’adresse, voici la nouvelle».
La nouvelle loi sur les successions
Je précise dans mon article que les auteures, Mallory Schneuwly Purdie et Ricarda Stegmann (image), se réjouissent du nouveau projet de loi sur les successions qui va permettre aux «familles musulmanes» de disposer librement d’une plus grande part de leur héritage et, si le cœur et la foi leur en dit, de mieux «disposer de leur patrimoine selon les principes coraniques et le droit islamique».
La révision de la loi respecte évidemment nos valeurs et ne fait aucune fleur aux musulmans dont elle ne dit pas un mot. Mais nous faire dire le contraire sera le seul argument invoqué. Il permet d'éluder le vrai problème que nous posons: l’attitude du CSIS.
Trois Bureaux de l’égalité entre hommes et femmes, Valais, Vaud et Genève, nous ont répondu en nous renvoyant à leur Bureau central, vu que « le droit des successions est du droit fédéral ».
Le sujet de la discrimination des musulmanes étant brûlant pour nos féministes, le Bureau fédéral de l’égalité s’est fait souffler la réponse par le Secrétariat d’État à la formation à la recherche et à l’innovation (SEFRI). Le SEFRI auquel nous n’avions rien demandé et qui nous a envoyé quelques jours plus tard un copier-coller du Bureau de l’égalité.
Quels sont les «arguments» de ces deux entités ?
- Le principe de l’égalité entre femmes et hommes est un principe fondamental de l’ordre juridique... Le projet de révision du droit des successions traite de manière égale les femmes et les hommes. Le message du conseil fédéral qui le défend ne fait pas référence à la question musulmane.
- La publication est le résultat d’une recherche menée dans le cadre d’un institut universitaire et se base sur le principe de la liberté de la recherche.
La missive du SEFRI arrive quelques jours plus tard, avec le même contenu. Elle le dit d’ailleurs clairement: «Comme mentionné dans le courrier du 15 janvier 2020 du Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes à votre attention…» etc.
Tactique connue de cette rhétorique: répondre à une question qui n’est pas posée pour éviter de devoir argumenter sur celle qui l’est, en l’occurrence comment le CSIS ose-t-il décrire les possibilités d’utiliser le droit suisse pour appliquer des aspects profondément sexistes du «droit islamique»?
Mais pourquoi le SEFRI prend-il l'initiative de nous répondre?
Parce que ce Secrétariat qui dépend du département de Guy Parmelin, est le service qui finance le plus généreusement le CSIS: 415'000 francs sur un total de 1,4 million en 2018, sans compter certains programmes de recherche. Défendre ce centre et les centaines de milliers de francs qu'il va encore allouer ces prochaines années est donc la moindre des choses.
Mais question finances, ce thème spécifique des successions est soutenu, nous informe le CSIS, par «un don privé en provenance de Suisse». On n'en sait pas plus, mais on aimerait bien.
Et j'allais oublier pour ce 8 mars: bonne fête les féministes! Dites: se préoccuper du sexisme des communautés musulmanes appuyées par leurs compagnons de route, c'est remis à l'an prochain? Ces femmes ne méritent-elles pas comme les autres l'égalité?
16:52 | Tags : succession, héritage, csis, schneuwly purdie | Lien permanent | Commentaires (14)
Commentaires
730 ans de lutte pour nous affranchir de la féodalité et 30 ans de collaboration islamiste pour nous y faire retourner. Nos ancêtres doivent t se retourner dans leurs tombes.
Écrit par : norbert | 08/03/2020
730 ans de lutte pour nous affranchir de la féodalité et 30 ans de collaboration islamiste pour nous y faire retourner. Nos ancêtres doivent t se retourner dans leurs tombes.
Écrit par : norbert | 08/03/2020
Je reste étonné que malgré tous les articles de Mireille sur le sujet n'a jamais intéressé d'autres journalistes ou des politiciens. Sont-ils à ce point anesthésiés ou vendus pour ne pas gratter en profondeur sur ce centre suisse d'islamisation ?
Écrit par : G. Vuilliomenet | 09/03/2020
Félicitations pour vos vingt envois du document CSIS.
Peu ou pas de réactions ? Il faut persévérer et multiplier les envois, à la manière des membres d'Amnesty, insistant jusqu'à fatiguer et submerger leurs destinataires de courriers répétés.
Écrit par : Pierre-Alain Tissot | 09/03/2020
"730 ans de lutte pour nous affranchir de la féodalité et 30 ans de collaboration islamiste pour nous y faire retourner."
Excellent!
Écrit par : Mère-Grand | 09/03/2020
Les féministes sont trop occupées à taper sur Polanski et maintenant aussi sur Woody Allen. Elles savent ce qui est vraiment important.....
Écrit par : Arnica | 09/03/2020
Désolée pour le hors sujet, mais c'est énorme.
Deux grands intellectuels français, les rappeurs Sneazzy et Nekfeu menacent de mort un journaliste, Pascal Praud, dans une de leurs "chansons", car celui-ci aurait insulté l'islam
https://www.parismatch.com/Culture/Medias/Menaces-de-Sneazzy-et-Nekfeu-Pascal-Praud-reagit-dans-L-Heure-des-pros-1677944
Autrement dit, Charlie Hebdo, ça peut se répéter demain. On comprend mieux pourquoi personne n'ose critiquer l'islam. Mallory Schnewly-Purdie a sans doute aussi peur d'y passer, alors elle préfère encenser les mille merveilles de l'islam.
Écrit par : Arnica | 09/03/2020
Hors sujet ? Pas vraiment... et Charlie Hebdo va se répéter, vu les attaques quotidiennes commises par des islamistes contre les mécréants (Angleterre, France, Allemagne, Suède etc.). Mais malheureusement, nos féministes préfèrent passer le sujet des inégalités fondées sur la religion sous silence, de peur sans doute de froisser une religion fondée sur l'amour (tentative de sarcasme)...
Écrit par : Eric | 10/03/2020
Les intellectuels font rire et les rappeurs font peur. C'est l'état de notre monde.
Écrit par : Mère-Grand | 10/03/2020
Le Parquet ouvre une enquête sur Sneazzy et ses appels au meurtre :
"Face l’indignation provoquée par son nouveau single dans lequel il menace le journaliste Pascal Praud, Sneazzy a posté lundi soir un message sur son compte Instagram pour s’expliquer. Selon le rappeur de 28 ans, les paroles de Zéro détail, notamment celles où il dit «Les journalistes salissent l’islam, sont amateurs comme Pascal Praud. Ça mérite une balle dans le cervelet, le canon au fond de la bouche», sont l’objet d’un «détournement»."
Une balle dans le cervelet et le canon dans la bouche - ont été sortis de leur contexte. Ben voyons....
En réalité, il parlait de tout le mal que subissent les musulmans:
"«Ça» «fait référence à [sa] religion». «J’exprime ici la haine qui peut exister contre les musulmans et la volonté de les faire taire, le tout imagé par la métaphore de la balle dans le cervelet (pour dire “ne pensez plus”) et du canon dans la bouche (pour dire “ne parlez plus”)», "
YouTube a retiré le vidéoclip et Universal a rappelé Nekfeu à l'ordre. Ouf, il y a au moins un minimum de discipline qui s'applique !
Écrit par : Arnica | 10/03/2020
HORS SUJET MAIS TRES IMPORTANT:
J'encourage ceux d'entre vous qui ne sont pas encore au courant à lire le billet suivant et à télécharger, signer et faire signer la pétition si vous voulez aider à sauver ce qui reste de notre histoire et de notre culture. Merci d'avance:
http://micheleroullet.blog.tdg.ch/archive/2020/03/13/bataille-des-rues%C2%A0-la-resistance-s-organise-305020.html
Écrit par : Arthur | 14/03/2020
Houellebecq disait "La religion la plus con c'est quand même l'islam " ce qui lui avait valu des poursuites. Au lu des propos tenus par Hani Ramadan*, on est en droit de se demander si en plus elle ne rend pas idiot à manger du foin. Voici une étude sérieuse que devrait faire le CSIS,ce serait absolument une opération de salubrité publique.
* https://www.lepoint.fr/monde/fornication-et-adultere-ont-cree-le-coronavirus-selon-le-frere-de-tariq-ramadan-22-03-2020-2368185_24.php
Écrit par : G. Vuilliomenet | 24/03/2020
D'accord avec vous! Et si on le faisait tous l'effet serait encore plus puissant...
Écrit par : Stéphane G | 11/04/2020
Le coronavirus semble avoir endormi les islamistes, sans doute trop occupés à prier Allah pour qu'il les sauve. Le diabète est très répandu parmi les dynasties pétrolières.
Pendant ce temps-là, les princesses continuent d'être persécutées. On va jusqu'à les faire disparaître pour qu'elles ne touchent pas l'héritage qui leur est dû.
https://www.bluewin.ch/fr/divertissement/people/une-princesse-saoudienne-lance-un-appel-au-secours-381663.html
Écrit par : Arnica | 17/04/2020