Le salafisme progresse en Suisse (17/02/2021)

«Ça ne changera rien», disent les opposants à l’initiative. Avec de bonnes raisons: l'élite politico-culturelle détient le pouvoir et compte bien poursuivre sa défense de l’expansion islamique.

 

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Comment les musulmanes en sont–elles venues à prendre pour symbole de leur religion celui de la servitude des femmes, de leur exclusion de l’espace public, de leur rôle de répulsif de la libido masculine? Je n’ai pas de réponse.

 Les subtiles études, surtout non-musulmanes, qui nous disent que les volontaires du niqab le font pour s’affirmer face aux hommes ou à la famille, par signe de liberté, parce qu’elles veulent décider de ce que les autres peuvent voir ou pas de leur corps, parce qu’il serait signe de « féminisme » sont de pures sornettes. Doit-on demander aimablement à chaque femme au visage couvert à laquelle des catégories elle appartient, la rebelle, la féministe, la salafiste ?

 Burqa_Blancho.jpgL’islam rencontre un obstacle majeur pour s’initier à l’égalité, il fait croire qu’Allah lui-même a dicté le Coran. Or, le traitement inégal des femmes y est minutieusement énuméré et il est une composante du « droit islamique » toujours en vogue et en vigueur. Pour elles, virginité, obéissance au mari, polygamie, répudiation, témoignage et héritage inégal, etc.? Et interdiction des relations sexuelles avant le mariage, ou avec un autre homme que l’époux. Les sanctions sont à la hauteur de la frustration exigée. Et dans les pays musulmans, même ceux qui ont évolué, l’empreinte de ces discriminations est toujours très présente.

 Pour l’Iranienne réfugiée en France Chahdortt Djavann, «porter le foulard, ici, est un appui aux dictatures islamistes qui imposent la burqa là-bas. Le voile est l’emblème même du dogme islamiste.»

 Le niqab symbolise l’islam le plus littéraliste et régressif. La seule femme suisse qui l’a promu auprès des médias (récemment décédée), était la femme du porte-parole de Nicolas Blancho, le mouvement le plus fidèle à la lettre du Coran et donc le plus misogyne du pays.

Lundi 8 février sur la RTS, Mallory Schneuwly Purdie l’affirmait: le salafisme progresse en Suisse depuis les années 2000. Le niqab a donc peut-être, contrairement à ce que tous les opposants à l’initiative affirment, y compris elle, quelques beaux jours devant lui.

En France, le désastre est accompli. Le chercheur Bernard Rougier estime queUAIS fillettes.jpg "l'islamisme a déjà pris, très largement, le contrôle de l'islam". Quels courants en font partie? Les salafistes (en pleine ascension), les Frères musulmans (dont l’islam turc) très présents dans les mosquées suisses, les wahhabites et le Tabligh (hyperrétrograde).

Dans «Les Territoires conquis de l’islamisme», l’auteur décrit quelques conduites réservées aux femmes. Qui s’y soumettent en tout liberté!

Les religieux enseignent «… qu'il ne faut pas serrer la main d'une femme, qu'il ne faut pas s'asseoir sur une chaise sur laquelle une femme se serait assise, qu'il ne faut pas choisir ses amis parmi les juifs et les chrétiens, qu'il ne faut faire allégeance qu'à des musulmans. » A cause de l’ingratitude manifestée envers leur époux, elles sont «les plus nombreuses à faire partie du combustible du feu de l’enfer».

manif_islam_niqab.jpgLeurs mentors se posent des questions essentielles: «Peut-on travailler avec des femmes?» «Les frères qui font le métier de chauffeur de taxi ont-ils le droit de charger des femmes mal vêtues…?» «Un homme peut-il épouser une chrétienne?» Rappelons que pour cette dernière, la réponse est oui. Mais pas l’inverse: en islam, il est interdit à une musulmane d’épouser un chrétien. La conversion est quasi obligatoire, en Occident aussi, vu le rejet qui menace les résistantes. Elles et leurs amoureux se plient donc à cette injonction et promettent que les petits à venir seront tôt baignés dans l’islam.

Les salafistes ont pour obsession d'imiter Mahomet et ses compagnons. Le Tabligh -l’un des courants les plus obscurantistes et les mieux organisés de France- pousse l’imitations au seuil de la démence: lors des prédications, des dizaines de femmes sont assises par terre en tailleur. Elles écoutent le chantre d’Allah dissimulé derrière un rideau, vu qu’un homme n’est pas autorisé à voir une femme en dehors de celles de sa famille. Elles mangent dans le même récipient, avec trois doigts -comme le prophète- et ne parlent pas.

Une tenue bien couvrante est évidemment le lot des musulmanes salafistes. Vu que le niqab est interdit, il s’agit principalement du « jilbeb » qui souvent cache le menton et se porte avec des voiles informes.

Dans un des hadiths cités dans le livre de Rougier, Mahomet résume le statut féminin: «…je vous recommande le bon comportement envers vos épouses, car elles sont comme des captives auprès de vous».

Tous les musulmans «modérés» sont bien sûr opposés à cette idéologie. Mais on ne les voit jamais se mobiliser contre elle.

Aujourd’hui dans la plupart de nos mosquées, la ségrégation sexuelle règne. La mixité est évitée. Pour la prière, les femmes sont reléguées à l’arrière ou à l’étage, les hommes dans l’espace privilégié. Même les portes sont «genrées»: une pour eux (la principale), l’autre pour elles (discrète). Les petites filles apprennent très jeunes à se couvrir. Le foulard est vivement recommandé, c’est l’emblème de la conquête culturelle en cours.

Nous voterons donc oui à cette heureuse initiative. Mais sans illusion en ce qui me concerne: l’immense part de l’élite culturelle et politique continuera à renier nos valeurs et à faire place, le bandeau bien serré sur les yeux, à cette religion de l’apartheid sexuel et à ses exigences expansionnistes.

 

13:18 | Tags : initiative | Lien permanent | Commentaires (34)