En 2023, un million d'excisions de plus sont annoncées (20/04/2023)
Plusieurs maux font encore augmenter les mutilations sexuelles féminines, dont la pandémie et le climat. Parmi les populations qui excisent, les musulmans se distinguent. Leurs représentants en Occident laissent faire.
Discriminations, islamophobie, racisme: les luttes que mènent les disciples d’Allah en Occident demandent trop d’énergie. Il ne leur reste pas une minute pour s’attaquer à une cause infiniment plus grave : les mutilations sexuelles des filles que pratiquent tant de leurs coreligionnaires.
Voici que l’ONU annonce un million de plus de mutilations en 2023! Les victimes passeront de 3 à 4 millions.
Dans les années 70, le chiffre avait déjà augmenté de 2 à 3.
Une des raisons majeures ces dernières années: la Covid. Les filles sont les premières victimes du confinement, de la fermeture des écoles et des décisions de mariage précoce destinées à soulager les familles d’un fardeau. Et les fruits vénéneux de la pandémie mûrissent encore.
D’autres fléaux menacent, dont les changements climatiques. Dans la corne de l’Afriques par exemple, la sécheresse force les familles à parcourir de longues distances pour trouver de l’eau. Là encore, les filles sont les premières victimes de ces bouleversements.
En 2023, plus de 200 millions de femmes et de filles vivent avec une MGF causée par le scalpel qui excise, l’aiguille qui coud les lèvres, le centre de"santé" où des soignants coupent par conviction ou appât du gain.
La fin du fléau visée pour 2030 par l’ONU est en fait reportée sine die, bien que l’UNICEF fasse semblant d’y croire encore. Car la sinistre croissance à laquelle la démographie prend aussi sa part, ne s’arrêtera pas de sitôt.
L’islam exonéré
Vous n’échappez jamais, dans l’immense littérature des communiqués et articles, à cette affirmation: l’islam n’est pas en cause, il n’exige pas ces mutilations.
Le cas de l’islam est réglé. Les auteurs passent à autre chose.
N’empêche : si Allah ne demande pas aux musulmans de mutiler, des millions d’entre eux le font. Tous les pays exciseurs comprennent des communautés musulmanes et des treize pays qui excisent plus de 70% de leur population féminine, sept sont presque uniquement musulmans : Egypte, Mali, Somalie, Soudan du Nord, Djibouti, Gambie et Mauritanie. Ils représentent plus de 140 millions de citoyens. Les sept autres grand exciseurs sont pluri-religieux.
Parmi les 35 pays qui excisent, 32 font partie de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), puissant lobby religieux de l’ONU.
L’OCI vote sans problème les résolutions de l’ONU, mais n’a jamais entrepris la moindre offensive destinée à convaincre ses coreligionnaires de cesser ces pratiques. Ce serait pourtant une magnifique preuve que l’islam peut briller sur le plan des droits humains. Et une avancée spectaculaire dans l'éradication du fléau.
Un sujet qui n’intéresse plus
Pour que les mutilations cessent d’ici 2030, déclare l’UNICEF, les progrès devraient être dix fois plus rapides et boostés par 2,75 milliards de dollars. Elle craint de ne rassembler que 275 millions. Il faut dire que le sujet n’intéresse bizarrement plus personne.
La situation est donc tragique, alors qu’en réalité, les mères souffrent de cette torture infligée à leurs filles et que beaucoup d’hommes seraient prêts à l’abandonner.
Quant à nos féministes musulmanes elles préfèrent au lieu d’agir cultiver l’idéologie woke : «Ce n’est pas aux Occidentaux de nous dire(…) Cessez votre arrogance(...) Ce que vous avez fait dans le passé ne vous autorise pas à donner des leçons», etc. Le langage du wokisme et les accusations qu’il inocule contre l’Occident -l’acteur financier le plus généreux- sont de plus en plus présents dans les documents de l’ONU.
Les efforts, menés jusqu’ici en Afrique, et auxquels participent des leaders religieux musulmans ont donné peu de résultats. Et les recherches manquent pour l’Asie: Thaïlande, Yémen, Irak, Malaisie et Indonésie. Ce dernier est le plus grand pays musulman du monde avec ses 270 millions d’habitants. Il pratique à large échelle des FGM.
10:39 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Est-ce seulement les féministes "musulmanes" qui accepteraient, implicitement, les excisions au nom d'un soit disant anti racisme ?
Quelle serait alors la prochaine étape ?
Une solidarité perverse de "nos" féministes, gangrénées par l'idéologie wokiste, imposant l'excision comme une valeur culturelle et religieuse à défendre, voire à encourager partout.
Alors, l'excision y compris pour elles-mêmes ?
L'anti racisme forcené, détourné, vaudra bien ce sacrifice…
Écrit par : Pierre-Alain Tissot | 27/04/2023