Hussein Ibrahim Taha, secrétaire général de l'OCI
Le 15 mars a été sacré journée internationale de la lutte contre l’islamophobie par l’assemblée générale de l’ONU, informe un communiqué de l’organisation. Son contenu montre quel stade de délire cette organisation a atteint.
Le Pakistan, expert en protection de ses minorités religieuses, a présenté la résolution au nom de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), seul et puissant lobby religieux de l’ONU.
L’islam est infaillible pour ces fous qui ne cessent de le célébrer et le faire célébrer. En revanche, rappelle le Pakistanais l’islamophobie peut, elle, se muer en discours de haine contre les musulmans et constituer une violation de leurs droits et de leur liberté de religion.
Rappelons que les chrétiens sont de loin les croyants les plus discriminés dans le monde et pour beaucoup par ceux-là même qui s’attaquent à l’islamophobie. L’OCI regroupe 57 pays dont l’écrasante majorité est musulmane, quelques rares multireligieux. Son siège est à Jeddah en Arabie saoudite où l’on aime recevoir avec force embrassades les amis du désastre islamiste.
L’Indonésie, le plus grand pays musulman du monde, autorise une de ses régions à appliquer la charia, notamment le fouet pour les adultères et les amoureux. Il pratique largement l’excision. Son représentant a salué «un texte promouvant la tolérance et l’harmonie interconfessionnelle, les droits humains et les libertés fondamentales des musulmans.»
L’Arabie saoudite, qui a pris part aux négociations sur le texte, a espéré qu’il mette fin à «la confusion entre islam et terrorisme.» L’islam dans la péninsule, c’est seulement discriminer les femmes, leur imposer l’abaya, enfermer les militantes et militants des droits de l’homme, torturer, exécuter. Le terrorisme, c’est… encore pire?
Malgré le consensus sur cette résolution, plusieurs délégations ont exprimé quelques réticences.
L’«islamophobie» ne fait l’objet d’aucune définition agréée en droit international, a observé la France. Cette formule, précise son représentant, laisse penser que c’est la religion qui est protégée en tant que telle, et non les croyants. Or, c’est la liberté de croire, de ne pas croire ou le droit de changer de religion que nous devons promouvoir, a expliqué le représentant.
Le délégué français a aussi relevé que cette résolution ne sélectionne qu’une religion. Il a indiqué qu’avec l’Union européenne, la France avait proposé de rendre le texte plus universel en le recentrant sur la liberté de religion ou de conviction et sur la lutte contre les discriminations affectant les individus. Il a regretté qu’aucune de ses propositions n’ait été prise en compte.
Toutefois, la France ne s’est pas opposée à l’adoption de la résolution.
Dans cette enceinte d’hypocrites islamistes, l’Union européenne a murmuré que l’OCI cible la protection de la foi islamique et non les droits et libertés des hommes et femmes dans leur croyance.
Pour le délégué, l’ONU devrait s’opposer à toutes les formes de discriminations. L’Assemblée générale a-t-il rappelé avait justement adopté une résolution en ce sens. Il aurait souhaité une journée internationale contre toute forme d’intolérance ou de discrimination, incluant la liberté de ne pas croire ou de changer de religion. Refusé.
Après ces belles paroles, le représentant a annoncé que l’UE se rangeait au consensus.
Le représentant de la République islamique d’Iran a cité de nombreux exemples d’islamophobie aujourd’hui. Il a notamment condamné l’utilisation odieuse de "termes ignorants" comme "terrorisme islamique".
Les modèles de respect des droits de l’homme que sont l’Algérie, la Jordanie, l’Iraq, l’Égypte y sont allés de leur couplet sur le fléau. Seul le Maroc a rappelé le devoir de lutter aussi contre l’antisémitisme et la «christianophobie».
Une fois de plus, tous ont montré l’incapacité absolue de faire ne serait-ce qu’une légère autocritique de leurs régimes et de la religion qui les inspire.
«Sur 131 pays de culture chrétienne, il n'y en a pas un seul où la législation sur la liberté religieuse laisse à désirer. Sur 49 pays de culture musulmane, 17 ne tolèrent aucune autre religion et contrôlent étroitement les croyants non musulmans, 19 reconnaissent théoriquement la liberté religieuse mais ne l'appliquent pas en pratique.»
Marc Fromager, directeur France de l'Aide à l'Église en détresse
Dans l’habituel fourre-tout de son immense travail, l’assemblée a encore proclamé 2026 année internationale du pastoralisme et des pâturages, demandé de s’attaquer d’urgence aux discrimination que subissent les veuves «dans certaines régions du monde», et invité à «intégrer la bicyclette dans les transports publics».
Le Pakistan, l’Arabie saoudite et moults amis du prophète qui ne pratiquent pas la moindre discrimination religieuse dans leur pays se sont lancés dans un long lamento sur la terrible progression du fléau.