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  • Lorsque Le Temps se fait avoir par un intégriste

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    La nouvelle est d’importance! Elle nous est donnée dans Le Temps par Glenn Ray qui est (ou qui fut) «étudiant en sociétés plurielles» à l’Université de Fribourg. Un nouveau diplôme et une expression cristalline que les musulmans savent si bien utiliser pour rappeler la place à laquelle ils ont droit.

    SSaad Dhif2.jpgaâd Dhif , nous apprend le journaliste, a créé une fondation qui permettra aux fruits de la «zakat» qu’elle récoltera de rester au pays pour financer divers projets. Notons que ce versement annuel «obligatoire», l’un des cinq piliers de l’islam, était fidèlement traduit jusqu’ici par «aumône»; il est nouvellement baptisé dans cet article «impôt traditionnel musulman». On progresse question vocabulaire. Mais pour le reste…

    Dans le monde entier, ces innombrables milliards ont permis de financer toutes sortes de bienfaits et de trafics, y compris le terrorisme. 

    Saâd Dhif a donc créé une fondation dans le but d’inciter ses coreligionnaires à payer local. Qui est-il? Un «titulaire d'un Master en économie et employé du secteur bancaire», nous apprend Le Temps. Le CV est un peu maigre? Étoffons-le.

    Ce qu’il y a de déprimant avec ces prosélytes qui veulent faire briller l’islam aux yeux des non-musulmans, c’est que l’on découvre presque à chaque fois que ce sont des intégristes. Saâd Dhif ne fait pas exception.

    Il était le secrétaire général d’une association fribourgeoise, Frislam (contraction de Fribourg et islam) qui se voulait une «plus-value» pour la société suisse. Elle organisait chaque année un «Fasting day», soirée de ramadan durant laquelle elle offrait un repas gratuit et diverses animations aux Fribourgeois sous le slogan «se rencontrer, partager, s’aimer». Les Fribourgeois étaient un millier en 2018 à y assister, dûment encouragés par les élites politiques locales et par l’influent Centre suisse islam et société.

    Manque de chance, Frislam se vantait parallèlement dans son site d’avoir mitonné une introduction à l’islam basée sur «les ouvrages du Professseur Moncef Zenati», Frère musulman d’un effarant radicalisme. Saâd Dhif en était l’organisateur.

    J’ai révélé cette tartuferie aux autorités et aux médias du cru. Bien qu’aucun n’ait jugé utile d’informer les Fribourgeois, les Fasting days et l’essor de cette organisation se sont arrêtés net… De même semble-t-il que la carrière militaire que suivait Saâd Dhif, lieutenant à l’époque.

    La nature de cet enseignement «frislamiste» n’était pas une première. En 2016, c’est un autre Frère musulman français connu pour son radicalisme, que le secrétaire général de Frislam et la Jeunesse islamique de Lausanne (JIL) avaient invité, Hassan Iquioussen.

    Quant à la «zakat», nous apprend l’article du Temps, elle est due à partir d’«une fortune minimum, le nissâb, estimée à 3560 francs suisses en 2019». L’origine de ce calcul n’est pas précisée. Ce sont en général les centres islamiques qui la prélèvent. 

    Les finances de la fondation, précise Saâd Dhif, serviront à rémunérer des imams et le personnel des mosquées, et à faciliter l'intégration des nouveaux immigrés musulmans.

    Il souligne cependant que «ce n'est pas une question communautaire [réd. bien que les récoltes soient destinées aux musulmans], c'est avant tout une question sociale. Nous souhaitons donner la possibilité à la communauté musulmane d'être une valeur ajoutée pour la société suisse.» En quoi récolter de l’argent auprès des musulmans et le distribuer à des prosélytes musulmans est-il pour nous une valeur ajoutée? Mais ce genre de formules fait toujours mouche auprès des naïfs. Saâd Dhif en connait d’autres, Frislam était très créative en la matière.

     

    Une fondation entend récolter la «zakat» et la consacrer à des projets communautaires en Suisse. Il suffit de faire confiance à son fier initiateur… Connu pour son intégrisme.