«L’exposition sur le voile accueillie par l’Université de Fribourg n’est qu’une vaste campagne d’intoxication au foulard, dénonce la présidente de l’Association suisse «vigilance islam» Mireille Vallette.
Comment les responsables cantonaux de l’intégration en sont-ils venus à considérer que faire accepter le foulard islamique est un de leur rôle-clé? Et qu’il est légitime dans ce but de financer des expositions fort onéreuses avec débats, conférences, visites guidées, films, etc.
Fribourg est le dernier en date à proposer (jusqu’au 27 mai) l’exposition «Voile et dévoilement», prétexte à organiser une vaste campagne d’intoxication au foulard. L’exposition tourne dans les organismes d’intégration depuis 2012.
Pourquoi ceux, et ils sont nombreux, qui condamnent ce couvre-chef et la dissimulation du corps qui l’accompagne sont-ils interdits de parole ?
Un article de La Liberté l’explique. Pour Ula Stotzer, déléguée à la cohésion sociale, ces festivités sont censées «diminuer les préjugés et les amalgames, ainsi que la peur et le rejet des femmes voilées et des musulmans», «déconstruire ces préjugés».
Tout est dit: amalgames, peur, rejet, préjugés… Il est impensable que l’on s’oppose au foulard au nom d’idéaux, de valeurs, d’une conception égalitaire des relations entre hommes et femmes.
Pourtant, parmi les opposants au foulard, beaucoup sont de culture musulmane. Sont-elles islamophobes et racistes, ces intellectuelles féministes? Joumana Haddad pour qui le voile est un outil de discrimination religieux, puisqu’imposé aux femmes seulement. L’Helvético-Yéménite Elham Manea qui le voit comme une idéologie où la femme est «source de vice dont il faut protéger l’homme en la rendant responsable de la séduction qu’elle exerce sur de pauvres êtres faibles». Et la menace de l’enfer fait de la liberté de choix une imposture. Pour Monia Sanekli, l’idée du voile suppose l’existence «d’un mâle soit incapable de contrôler ses instincts, soit sexuellement impuissant». Et Saïda Keller Messahli: «Si on veut mener un débat substantiel sur le voile, il est indispensable de parler de sexualité. Les djihadistes, dont la première cible est le corps des femmes, le confirment. C’est un symptôme de notre temps, ces tabous qu'on n'ose pas discuter, ces sujets refoulés (…) Cette injonction à se couvrir est un terrain propice à la régression.»
Après l’esclavage, les croisades et la colonisation, voici que nos islamophiles ont trouvé… le voile chrétien! Extrait de la présentation de l’expo: «Aujourd’hui essentiellement assigné à l’islam, le voile était tout d’abord imposé aux femmes par les arguments religieux du christianisme.» Constatons en tout cas que les chrétiennes s’en sont libérées depuis longtemps, alors que les musulmanes sont de plus en plus nombreuses à le porter. Et pas que lui: niqab et burkini ont fait leur apparition. La ségrégation sexuelle règne dans les mosquées.
Muriel Besson, responsable du service égalité de l’université affirme dans le même article de la Liberté: «Le grand préjugé » est de croire que le voile est imposé, que ces femmes sont soumises. «Autant de stéréotypes à combattre …» Sauf que chacun sait que le foulard est porté volontairement comme facteur majeur de la conquête culturelle de nos sociétés. Et comme l’affirme Chahdortt Djavann: «La servitude n’est ni moins haïssable ni moins condamnable quand elle se dit ou se croit volontaire. (…) porter le foulard, ici, est un appui aux dictatures islamistes qui imposent la burqa là-bas. Le voile est l’emblème même du dogme islamiste.»
Comment les musulmanes en sont–elles venues à prendre pour symbole de leur religion celui de la servitude des femmes, de leur exclusion de l’espace public, de leur rôle de répulsif de la libido masculine?
Une table ronde aura lieu le 4 mai pour débattre du sujet. Toutes les intervenantes sont en faveur du foulard. Vous n’y entendrez donc pas Abnousse Shalmani, Franco-Iranienne: «…dans l’espace musulman, le corps de la femme est obsessionnel. Dès que des barbus prennent le pouvoir, la première loi qu’ils votent est le port du voile obligatoire. » « Le voile (…) sous-entend une série de convictions qui sont incompatibles avec la République et la démocratie.»
Le Centre islam et société est de la partie. Il a délégué une de ses collaboratrices pour dialoguer avec Agnès de Féo à propos de son film où témoignent des femmes en niqab. Pour elle, «… leur démarche, en refusant la jouissance du regard masculin sur leur corps, se rapproche davantage d’une revanche féministe et d’une forme de castration symbolique des hommes. Idem pour le hijab, le jilbeb (réd: longue robe informe) et le burkini.»
Sauve-qui-peut!
Mireille Vallette, essayiste, présidente de l’Association suisse vigilance islam.»
Ce texte a été publié ce mardi par Le Temps. Il met en évidence cet extraordinaire renversement: les services d'intégration n'ont pas pour but d'intégrer les femmes musulmanes à nos valeurs, mais d'intégrer le reste de la population aux leurs.