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  • Idiots utiles et intégristes s’unissent pour défendre le voile des filles à l’école

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    fille_tchador.jpgLa novlangue vient d’accoucher d’un nouveau manifeste. Son titre: «Les Valaisan-ne-s contre l’interdiction du port du voile à l’école». Les auteurs partent en guerre contre l’initiative de l’UDC «pour des élèves tête nue dans les écoles valaisannes» qui vise à interdire le couvre-chef islamique à l’école obligatoire. Enthousiasmés par cette initiative, des ressortissants d'autres canton signent à tout va. 

    Quelles valeurs osent invoquer ces défenseurs de l’obscurantisme? «Les principes universels de liberté et d’égalité», «le droit à l’éducation pour tous et touTES», la lutte contre «la généralisation de l’islamophobie dans notre pays», la liberté de croyance et de conscience de l’élève ou de ses parents, le féminisme…

    Devant ce renversement de sens, même Orwell doit se retourner dans sa tombe et les auteurs de la Convention des droits humains avec lui.

    «Il faudrait que les autorités aient le courage de dire qu'à l'école, filles et garçons doivent être traités de manière égale. Donnons cette chance d’égalité aux filles, car elles ne l’apprendront pas dans leur famille. Donnons-leur la chance de comprendre qu'elles ne doivent pas se soumettre aux autres diktats religieux de leurs parents. Aidons-les à gagner de la force pour faire face! Ce sont ces milieux qui ont tendance par exemple à marier leurs filles contre leur volonté.» 
    Saïda Keller Messahli, Tuniso-Suisse

     

    C’est au nom des valeurs les plus précieuses de la démocratie que les musulmans fondamentalistes et leurs idiots utiles réclament avec force le droit à l’endoctrinement des filles, la suppression de l’égalité entre élèves, l’affirmation de leurs camarades garçons comme potentiels agresseurs.

    A propos de droit à l’éducation, signalons aux "manifestants" que jusqu’à nouvel avis, l’école est obligatoire. En France, l’interdiction du foulard à l’école n’a conduit qu’une infime minorité de familles à garder leur fille chez elles pour leur enseigner elles-mêmes le programme scolaire.

    «Qu’y a-t-il de si dangereux dans le corps d’une petite fille pour le recouvrir ainsi? De quoi ont-ils si peur? En recouvrant les petites filles comme des femmes, en plaçant leur corps au même niveau que celui des femmes, le voile les sexualise. Un corps qui doit être recouvert, c’est un corps qui peut inspirer la concupiscence.»
    Abnousse Shalmani, Franco-Iranienne

     

    «Être féministe, c’est soutenir les femmes dans leurs choix», proclament les signataires. Si les petites filles veulent être discriminées, c’est leur choix? Une fillette endoctrinée, aux cheveux et au corps dissimulés, n’est par définition ni libre, ni égale aux garçons et aux autres filles. Et le foulard est discriminatoire, puisqu’il est exclusivement réservé aux filles et femmes. Un sexe qui dans la culture musulmane doit se conformer à des critères de pudeur et de conduite bien plus sévères que ceux des hommes. Les couvrir, c’est les priver d’un des rares espaces de liberté et d'égalité.

    Voir une petite fille ou une femme en foulard, c'est la regarder d'abord comme fille et femme musulmane et pas comme être humain à l'image des autres.

    Et ce sont ces messages que renforce l’école.

    «Le voile, une liberté parmi d'autres? «C’est un vrai sophisme, car le voile lui-même est contraire à toute liberté personnelle. Peut-on oser parler de liberté quand il s’agit d’adolescentes et de très jeunes filles de moins de 10 ans! Peut-on évoquer une quelconque spiritualité à cet âge-là?»
    Zineb El Rahzoui, Franco-Marocaine

     

    La sphère islamique pratique l'appel aux droits humains avec un art consommé pour avancer ses revendications rétrogrades. Ce foulard, comme le reste du vestiaire féminin - tchador, abbaya, niqab, birkini- est justifié par une seule raison dans leur doxa: réfréner le désir des hommes. Une injonction indigne pour elles comme pour eux. De plus, lorsque les femmes se soumettent «en toute liberté» à cette injonction, elles respectent en toute liberté d’autres préceptes rétrogrades de leur religion. Par exemple, la non-mixité qui règne dans la quasi-totalité des mosquées.

    Ces musulmans et leurs complices «de souche» ont-ils remarqué que plus un mouvement est islamiste et plus l'obligation de couvrir les femmes est impitoyable? A partir de quelle longueur de voile, la musulmane «modérée» devient-elle islamiste?

    «Le plus grand problème, ce ne sont pas les extrémistes, ce sont les Suisse qui disent aux musulmans: c’est votre culture, vous pouvez la conserver. Intégrer, est-ce renoncer à ses propres valeurs pour faire place à d’autres, par exemple autoriser le niqab? Ou laisser porter le foulard à l’école par des fillettes? Comment peut-on dire au 21e siècle que c’est leur culture? Où sont la beauté morale, les droits de l’homme, les valeurs universelles?» Kacem El Ghazzali, Marocain réfugié en Suisse


    Et que disent nos idiots utiles et nos intégristes musulmans des versets et hadiths misogynes du Coran? La race des signeurs a-t-elle mis le nez dans ce livre saint pour en connaitre le substantifique message?

    Gageons que tous ces soutiens de l’intégrisme se lanceront avec autant d’ardeur contre l’interdiction du niqab et pour le port du burkini, autres signes de liberté des femmes musulmanes.

    Les espèces Verte et socialiste sont les plus répandues parmi les signataires du manifeste. Qu’ils renient à ce point les valeurs qu’ils prétendent défendre est proprement surréaliste.

    «Au début, je voyais le hijab comme une chose humanisante, une protection empêchant d’être traitée comme un objet sexuel, qui sauvegarde et préserve. Plus tard, j’ai réalisé que c’était tout le contraire.
    Enfant, le hijab hypersexualisait mon corps, et je l'ai compris par la façon dont mon corps était considéré plutôt qu’avec des concepts clairement formulés: je n'avais pas encore développé de poitrine. Or, mes bras, mes cheveux et mes jambes devaient être recouverts de tissu au cas où ils pourraient être vus comme séduisants ou tentants.»
    Une femme libanaise

     

    Gauche et fondamentalistes musulmans se lancent dans un nouveau combat obscurantiste. Au nom de valeurs humaines qu'ils piétinent allégrement.