Dessins d'après photos: Simon
1. La grande menace: le djihad culturel
Sandrine Ruiz, présidente de l’Union vaudoise des associations musulmanes (UVAM). La religion doit être visible.
J’ai vite été convaincue que la menace d’une conquête totalitaire -culturelle, bigote et réactionnaire- était plus inquiétante que le danger terroriste en Suisse.
Je n’oublie cependant pas ce fléau qui «n’est pas l’islam», mais nait de l’islam. Une centaine de Suisses se sont envolés pour l’Etat islamique. Notre région francophone est en tête: «pratiquement tous les djihadistes suisses qui se sont hissés au sommet de l’EI sont originaires de Suisse romande» observe Juliette Noto, procureure de la Confédération. La scène islamiste romande est mieux organisée, précise-t-elle, en contact avec les réseaux francophones de France et de Belgique. En Suisse, l’immigration musulmane est principalement celle des Balkans (10% de la population du Kosovo a été accueillie en Suisse). Une frange de jeunes radicaux la travaillent.
La plupart des défenseurs de la plus belle civilisation que l’histoire ait connue, ont la tête chenue. C’est aussi une de mes raisons de désertion. Surtout que les générations qui suivent augurent mal de l’avenir. La plus jeune pourrait bien donner un coup de grâce civilisationnel, comme l’indiquent des études récentes. Lycéens français, janvier 2021:
- 52 % des élèves refusent le «droit de critiquer une croyance, un symbole ou un dogme religieux» (78% des musulmans, 45 % des catholiques et 47 % des sans religion).
- Plus d'un sur deux (52 %) est favorable au port de signes religieux dans les lycées publics(deux fois plus que l'ensemble de la population).
- 49% ne voient pas d'inconvénient à ce que les fonctionnaires affichent leurs convictions religieuses.
- 38% sont favorables à une loi autorisant les élèves à porter un burkini (63 % chez les élèves des zones les plus islamisées, 76 % chez les musulmans).
Les profs de moins de 30 ans, révèle une autre enquête, sont au diapason. Ils soutiennent à 57% le voile des étudiantes; à plus de 50% celui des femmes accompagnatrices, à 51% le port du burkini. Ils approuvent à 59% des horaires réservés aux femmes dans les piscines municipales.
En Suisse, le 7 mars 2021, les citoyens n’ont refusé qu’à 51,2% le port du niqab. De jeunes «féministes» musulmanes très actives, les «Foulards violets», ont probablement influencé le non. Durant la campagne, les écouter démolir notre pays, sans avoir le moindre intérêt pour les discriminations de leurs «sœurs» des sociétés régies par leur chère religion, m’a paru surréaliste.
2. L’islam, religion de l’étrange et du mimétisme
Durant la première moitié du XXème siècle, les rites s’assouplissaient (Egypte, Afghanistan, Iran, etc.), les femmes se libéraient. Le récit du Kabyle Jelil est frappant: «Ma famille suivait le ramadan, participait aux fêtes religieuses, c’est tout. Je n’avais jamais entendu parler de châtiments corporels. On ne parlait pas de religion.» Il n’a jamais respecté le ramadan sans que quiconque ne s’en offusque. «On vivait à l’occidentale, j’aimais les Beatles, les Rolling-Stone, Pink-Floyd… On pouvait sans problème déclarer que Dieu n’existait pas. Il y avait des bars, de l’alcool et même des bières made in Algeria!»
Mais déjà, les intégristes travaillaient la population. Les atrocités exploseront dans la décennie 1990.
La révolution iranienne de 1979 a entretemps surpris l’Occident et embrasé la sphère musulmane. Elle sera suivie d’une forte immigration de pays inaptes au développement.
Dans les démocraties, les réfugiés musulmans, minoritaires, estiment que leur religion ne peut survivre que si elle est réaffirmée et visible partout et par tous. Les attentats se multiplient, les représentants de l’islam l’en exonèrent. Ils exigent au contraire que cette religion soit considérée comme un modèle de paix et de tolérance. Ils imposent leurs marqueurs qui créent des conflits incessants. Nos sociétés laissent prospérer cette doctrine et ses porte-drapeaux.
L’islam militant est devenu un grand livre de recettes dans lequel les croyants les plus pieux puisent avec avidité. Certaines ont été inventées tout récemment, tel le halal (cf chap.3).
Règle du ramadan lue sur le site de l’Associations des musulmans de Fribourg en 2016: «Si le jeûneur a un rapport avec son conjoint, il devra libérer un captif. Et s’il ne peut pas, il devra nourrir 60 pauvres.»
Les prescripteurs imposent des règles despotiques pour assurer leur pouvoir, les disciples les suivent pour assurer leur salut. Ils cherchent l’équilibre entre le VIIème et le XXIème siècle. Exemple: le burkini, pour l’aspect fidélité à l’obscurantisme, l’acceptation de femmes dans les piscines pour le versant modernité. Schizophrénie identitaire.
Pour savoir si tel ou tel comportement est autorisé, les «savants» plongent dans la débauche de textes accumulés depuis des siècles et sélectionnent les citations, versets et hadiths qui correspondent à leurs visées politiques.
Leurs livres sacrés précisent comment croire, prier, se laver, manger, boire, voyager, se divertir, aimer, haïr... Ne pas suivre les injonctions fait faire un pas vers l’enfer, menace omniprésente. Les respecter fait faire un pas vers le paradis. Les bons points feront pencher la balance au jugement dernier.
Mais les nouvelles situations se multiplient. L’écrivain Hamid Zanaz raconte qu’Al-Azhar produit 700 fatwas par jour pour répondre aux mails qui lui parviennent, par exemple: «Comment prier en direction de La Mecque dans un avion?» «Est-il halal pour un homme d’entretenir une correspondance par messagerie avec une femme?» «Quand peut-on considérer que les règles d’une femme (réd: qui la rendent impure), sont finies?»
Le foulard fait partie des nouvelles obligations. Celle-ci est généralement résumée ainsi par les guides spirituels: «Selon l’islam, le foulard est obligatoire, mais les femmes font comme elles veulent». Posé sur un bonnet ou un bandeau, il cache les oreilles et le cou et ne laisse pas passer le moindre cheveu. Cet accessoire misogyne et liberticide fait partie «d’un monde clos qui se voit comme «pur» et «juste». C’est un désir infantile de diviser le monde en blanc et noir, en bon et mauvais, en pur et impur.» (S. Keller Messahli)
Les exégètes sont d’une précision mathématique. L’islam interdit aux femmes ayant leurs règles d’entrer dans une mosquée, de prier, de jeûner, de faire l’amour, de tourner autour de la Ka’ba, de lire le Coran. Selon un adepte de Hani Ramadan, les quatre écueils qui annulent les ablutions (d’autres savants en comptent seize), c’est s’assoupir, aller aux toilettes, dégager des gaz, toucher son sexe.
Mallory Schneuwly Purdie, l’une des têtes du Centre suisse islam et société, précise à une journaliste lors d’un atelier consacré à la sexualité: «Ce sont des femmes (réd. les participantes) en charge de cours de valeurs islamiques (…) elles introduisent les jeunes et les enfants aux formules rituelles qu’il faut réciter avant/après manger, avant/après aller aux toilettes, avant/après des relations sexuelles…Tout ce qui se rapporte à la façon dont le musulman va se comporter au quotidien par rapport à son corps, à sa famille, à son dieu.»
Les prières sont censées être faites impérativement à heures fixes, même si le Coran autorise le décalage. Mais exiger de pouvoir s’accroupir en tout temps et en tout lieu permet de provoquer, puis devant les protestations, de dénoncer à hauts cris l’«islamophobie».
Durant les loisirs, la prière est obligatoire et l’apartheid sexuel respecté.
Garçons devant, filles bien emballées derrière.
Dès 4 ans, les enfants sont formatés à l’obsession religieuse. Ils apprennent, selon le Centre socioculturel des musulmans de Lausanne, des «notions de base de l'islam», participent à «des séances d'apprentissage du Coran», à des «journées en compagnie du Coran où les enfants apprennent le Coran». En islam, on apprend par cœur ce livre confus et souvent incompréhensible, ce qui procure un grand prestige.
Les enfants sont aussi censés maitriser l’arabe, cette langue de l’entre soi qui sépare les mécréants des croyants.
Les bourgeons s’ouvrent avec une adhésion de tout leur être à cette religion et à la légitimité de ses rites. Ils participe La menace culturelle est plus inquiétante pour notre pays que le terrorisme. Description d'une facette d'une religion qui a bien peu à voir avec le christianisme.