Avatar helvétique parmi d’autres de la nébuleuse salafiste, le Conseil central islamique suisse (CCIS) a multiplié les provocations depuis sa création en 2009 par le converti biennois Nicolas Blancho.
Son responsable des médias Naim Cherni a relayé la propagande de deux groupes djihadistes syriens affiliés à Al-Qaïda au travers d’interviews complaisantes de leurs chefs en 2013 et 2015, ce qui lui vaut d’être visé par une enquête du Ministère public de la Confédération depuis décembre 2015. Cherni et d’autres membres du CCIS sont allés plusieurs fois en Syrie, officiellement pour des missions humanitaires, mais on les suspecte de s’y être entrainés dans des camps de terroristes. En 2014, Cherni produisait et mettait en ligne une vidéo menaçant la Suisse, vidéo qui utilisait la symbolique de l’État islamique. (Photo: Nicolas Blancho et Naim Cherni)
Qaasim Illi, porte-parole du mouvement et lui aussi converti, a publié sur son compte Twitter en septembre 2015 l’intégralité d’un numéro de Dabiq, le magazine de Daech (source: "Le djihad comme destin" de JP Rouiller et F. Ruchti, p147).
En novembre 2015, un certain K.C. d'Arlesheim (BL) connu aussi sous le nom d’Abdullah C., membre fondateur du CCIS et proche de Blancho, publiait le message suivant sur son compte Facebook peu après les attentats de Paris: «La France l'a bien mérité et il devrait y avoir encore plus d'attaques dans ce sale pays». Cette déclaration a déclenché la deuxième procédure pénale de l'autorité d'investigation et d'accusation de la Confédération contre des membres du CCIS. Quant à Blancho, il invite obstinément à ses conférences des prêcheurs de haine faisant des appels univoques à la violence tels le Saoudien Mohamed al-Arifi, le Kosovar Shefqet Krasniqi et l’Allemand converti Peter Vogel.
Le président du CCIS est également soupçonné d’avoir mis sur le chemin du djihad deux jeunes musulmans de Bienne morts en Irak et en Syrie en 2006 et 2015.
Avec les procédures récentes contre Cherni et Abdullah C., le CCIS est pour la première fois inquiété par le Ministère public de la Confédération pour ses flirts avec les réseaux djihadistes. De plus, la nouvelle, tombée le 4 août, concernant la détention par le fameux Abdullah C. de produits chimiques pouvant servir à faire des bombes pourrait précipiter la fin de la sulfureuse association qui a bénéficié de la mansuétude de la justice jusqu’en 2015.
Incarnation à la fois grotesque et effrayante de la tolérance de l’intolérable par nos autorités, le CCIS a fait la démonstration complète de sa dangerosité: il devrait être dissout. Nos gouvernants en auront-ils le courage? Leur obsession de ne surtout pas discriminer les musulmans quels qu’ils soient, et également de maintenir de bonnes relations avec le Qatar et le Koweït qui sont les bailleurs de fonds du CCIS ("Le djihad comme destin", page 145), les a jusqu’à présent dissuadés de mettre un terme aux sinistres agissements de la bande à Blancho.
Faudra-il qu’elle commette ou inspire des attentats sanglants en Suisse ou chez nos voisins pour que nos dirigeants sortent de leur torpeur?
Comité de l'ASVI, 11.08.2016
La tolérance de l'intolérable doit cesser. Le CCIS a fait la preuve de sa dangerosité. Il doit être dissout. Prise de position de l'Association suisse vigilance islam.