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Rechercher : femmes

  • Chez les Verts, un musulman peut discriminer les femmes, pas les homosexuels

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    La récente votation sur l’extension de l’article 261 bis m’a rappelé deux anecdotes, l’une relative à Sabine Tiguemounine, l’autre à Bassam Degerab. Elles témoignent que les écologistes acceptent des opinions valorisant les discriminations des femmes et plus généralement l’intégrisme musulman, alors qu’une opinion opposée à un droit homosexuel condamne sans pitié son auteur.

    Rappel de quelques convictions exprimées par Sabine Tiguemounine, du conseil municipal de Meyrin, dans une interview.

    Tiguemounine,Degerab, Verts, écologistes,Le foulard doit pouvoir être porté partout, dans toutes les professions, et aussi, bien sûr, à l’école. Foulard, tchador, burqa, sont des appellations propres à la culture de certains pays, mais c’est la même chose… «La burqa, (…)  je respecte ce choix». Le burkini ? « Je trouve génial que des femmes qui ont cette spiritualité, cette pudeur,  puissent se baigner!»

    Mais bon, la liberté, c’est pour la Suisse. Afin d’éviter de condamner l’obligation de porter le voile en Iran, elle invoque son ignorance des lois et son statut de petite Suissesse qui serait bien gonflée de demander quoi que ce soit à ce régime. Où, glisse-t-elle en passant, on trouve bien plus de femmes au gouvernement qu’en Suisse!

    Et dommage, affirme-t-elle, que les juifs et les chrétiens n’aient pas de visibilité religieuse comme l’ont les musulmans. Traduisons: plein de grandes croix et de kippas mêlées aux foulards et djellabas, ce serait tellement sympa pour le vivre ensemble!

    Quant à Hani Ramadan, il n’est pas plus critiquable, dit-elle, que n’importe quel autre frère. Raison pour laquelle elle se rend sans problème ni scrupule à ses invitations.

    Toutes ces convictions discriminatoires, sexistes et intégristes n’ont pas fait ciller son parti. Elle y est restée et a pu militer avec ferveur contre la loi sur la laïcité.

    Mais un jour funeste, elle émet dans une interview une opinion désormais blasphématoire: «Je ne suis pas favorable au mariage entre deux personnes du même sexe, car pour moi le mariage est lié à l'engendrement afin de pérenniser l'espèce humaine.»

    Inacceptable! Le président du parti Nicolas Walder monte au créneau dans les médias et sermonne sa militante. «Nous refusons les discriminations liées au genre et à la sexualité.» Nous nous opposons à « la conception archaïque et étriquée du couple » ( si si !). L'opinion de l'élue est « aux antipodes des valeurs du parti ».

    Sabine, un peu poussée tout de même, démissionnera et de son mandat et de son parti.

    Bassam et sa jurisprudence

    Le Vert vaudois Bassam Degerab, du Conseil communal de Montreux, n’a pas connu cette mésaventure. Il se contente de refuser de serrer la main des femmes dans sa mosquée Tiguemounine,Degerab, Verts, écologistes,ultraconservatrice. Une journaliste en a vécu l’expérience, qui explique qu’«une interview en tête-à-tête (dans une pièce quelconque) n’est pas envisageable: un homme ne peut s’isoler avec une femme qui ne soit pas de sa famille.»

    Bassam Degerab ajoute que « la jurisprudence de l’islam interdit les contacts physiques entre hommes et femmes».

    Si Degerab a montré son fondamentalisme, dont ce qu’on pourrait appeler par exemple «une conception archaïque et étriquée du couple», il est en revanche resté muet sur le mariage homosexuel.

    Bien lui en a pris. Les «valeurs du parti» étant ainsi pleinement respectées, personne n’a eu l’idée de le sermonner, et il est resté membre et des Verts et du Conseil communal.

    Les écologistes  n’ont pas de problème à accepter les propos discriminatoires et intégristes de leurs élus musulmans… sauf s’il s’agit d'homosexuels.