Ce qui se joue aujourd’hui se tramait depuis longtemps. Retour sur les préparatifs et sur quelques acteurs majeurs des manœuvres onusiennes.
Dans un grand brasier, Israël brûle, les nazis assassinent, les institutions censées guider le monde l’incendient, des élites occidentales carbonisent le bon sens, un syndicat de juges français jette son statut aux flammes, l’islam crépite et la démocratie se consume.
Sectarisme et violence se joignent pour assassiner notre civilisation.
Je reprends ici quelques extraits des articles que j’ai écrits entre 2011 et 2014 et consacre la deuxième partie à quelques exemples du basculement qui se produit.
En 2011, je commence mon activité de journaliste-blogueuse dans la Tribune de Genève. Le danger islamique me taraudait et le sort d’Israël m’inquiétait. J’ai dû renoncer à traiter les deux sujets faute de temps, sauf quelques articles entre 2011 et 2014. Je les ai relus et me suis rendue à l’évidence: ce qui se passe aujourd’hui correspond parfaitement à ce qui se tramait hier, hors le déchaînement antisémite insensé auquel nous assistons. Les ingrédients de la «résistance» sont déjà évidents et l’appui des Occidentaux est présent, quoique encore minoritaire.
Un rappel d’abord. Après l’occupation ottomane, la Grande-Bretagne offre aux Arabes 77% du Mandat britannique pour créer la Jordanie. L’ONU propose deux petits États sur le territoire restant, l’un arabe et l’autre juif. Les Arabes refusent, les juifs acceptent. Israël Nît et est haï par les adeptes d’Allah qui l’attaquent constamment. Depuis 1948, aucun Israélien né et mort dans ce pays n’aura vécu en paix.
Flash Back
A chaque attaque de ses adversaires, la riposte d’Israël est qualifiée de «disproportionnée». En octobre 2011, Gilad Shalit, un Israélien détenu depuis cinq ans par le Hamas, est échangé contre un millier de prisonniers palestiniens. Politiques et médias ne trouvent pas l’attitude d’Israël disproportionnée.
Blog 19.10. 2011 «Par ailleurs, l’équivalence si souvent faite entre l’émotion sociale et familiale relative à Shalit et celle des familles de militants du Hamas m’a paru un peu légère, pour ne pas dire indécente. Ces derniers sont en prison pour des crimes. Certains n’ont pas seulement du sang sur les mains, mais les mains qui dégoulinent de sang. Des centaines d’entre eux ont assassiné, voire participé à des carnages d’Israéliens.»
Yahya Sinwar, l’organisateur du 7 octobre, fait partie de l’échange. Il avait été condamné en 1989 par Israël pour l’assassinat d’une douzaine de personnes. Dans ce qui est généralement décrit comme l’enfer des prisons, les médecins israéliens l’opèrent avec succès d’une tumeur au cerveau. Yahya Sinwar apprend l’hébreu et traduit des autobiographies de responsables des services secrets israéliens. Il met un focus sur l’utilité des otages pour faire libérer des prisonniers palestiniens. Son étude des mœurs juives lui apprend que les restes d’un mort sont pour eux presque aussi précieux que l’otage vivant.
Dans la bande de Gaza, Sinwar travaillera à un but unique: amasser des armes pour tuer des juifs jusqu’à la disparition d’Israël. L’UNWRA, dont les réfugiés sont beaucoup plus gâtés que ceux du reste du monde, s’occupe de la population.
Déjà, d’innombrables démocrates occidentaux apportent leur aide à la forge d’une acmé islamique. Ces activistes aux solides œillères se prennent pour des amoureux de la justice et du progrès. C’est déjà pour moi un grand mystère.
Le 29 février 2008, Fathi Hamad, qui deviendra ministre de l’Intérieur du Hamas de 2009 à 2014, décrit l’idéologie du mouvement à la télévision Al-Aqsa:
(25.12.2012) «Pour le peuple palestinien, la mort est devenue une industrie dans laquelle les femmes jouent un rôle majeur, ainsi que chaque personne vivant sur cette terre. Les personnes âgées, les moudjahidines et les enfants se distinguent particulièrement eux aussi dans ce domaine. C’est dans l’optique de rendre plus complexes les attaques sionistes que des femmes, des enfants, des personnes âgées, et des moudjahidines sont utilisés comme boucliers humains. C’est comme s’ils disaient à l’ennemi sioniste: Nous désirons la mort comme vous désirez la vie.
(25.12.2012) »Le Hamas l’affirme, il travaille pour Allah. Ce qu’il fait est demandé par son Dieu et accompli en Son Nom. Les bébés sont des martyrs comme les autres, car mourir pour Lui est le plus grand plaisir d’Allah.»
Le mouvement rappelle que pas un pouce de la terre «musulmane» ne sera cédé aux juifs.
(25.12.2012) »Lorsque le Hamas aura réussi avec l’aide de ses alliés occidentaux, à supprimer Israël et les juifs, il pourra compléter le puzzle: plus une femme libre, interdits sexuels, persécution des minorités religieuses -s’il en reste-, interdiction de quitter l’islam et plus largement absence totale de liberté de conscience, sanction des déviants selon les prescriptions de la loi divine…»
La barrière de sécurité
(25.11.2012) »Les attentats terroristes ont endeuillé plus de mille familles israéliennes, enfants compris, jusqu’en 2000. Lorsque des civils sautent en Israël, on saute de joie au Hamastan. Voir celui tout récent de Tel-Aviv. Mais c’est Israël qu’on appelle «assassin d’enfants».
(25.11.2012)»Les Israéliens ont décidé d’ériger une barrière de sécurité pour empêcher ces massacres. Mais pour les amis du Hamas, le scandale, l’inacceptable, ce ne sont pas les innocents assassinés, c’est la barrière.
La barrière ne suffira pas. Récemment, des dirigeants du Hamas ont annoncé que le mouvement continuera à faire entrer des armes à Gaza «par tous les moyens possibles». Elles seront toujours plus puissantes, les habitants d’Israël seront menacés en permanence, la haine les poursuivra sans trêve.
(01.04.2014) »Des centaines de «camps de vacances» entraînent des enfants au maniement des armes et leur enseignent l’incomparable joie de Dieu à voir couler le sang juif. Par ces nouvelles versions de Radios des Mille collines, on forme au génocide. On torture et on liquide sans procès. Des autorités religieuses appellent à l’exécution des homosexuels à la télévision.
(01.04.2014) »Allah est omniprésent. Un ministre des cultes rappelle que les préceptes coraniques interdisent tout accord de paix. En mai 2012 sur Al-Rahma, télévision de l’Autorité palestinienne, un «enfant prédicateur» annonce que la nouvelle couleur de sa cause sera «la couleur du sang, avec la détermination de celui qui marche vers le Paradis pour libérer Jérusalem des «frères des singes et des porcs». Une approche répétée avec des lumières dans les yeux par une petite fille de 3 ans. (…) Tout juste nés, les enfants sont étiquetés «réfugiés de 1948» et à peine sevrés réclament leur «droit au retour».
(01.04.2014) »La libération de prisonniers par Israël est l’occasion pour l’Autorité palestinienne d’accueillir triomphalement des hommes aux mains couvertes de sang. Elle remet des certificats aux tueurs et dédie des squares à la mémoire des plus méritants, responsables du meurtre de civils, dont des enfants.
L’Autorité paie depuis des années des rentes à vie aux familles des assassins.
(01.04.2014)…le «peuple palestinien» est-il le souci premier de ces militants? Victor Dumitrescu, blogueur dans la Tribune de Genève, observe que c’est «la seule cause à travers le temps et l’espace où l’on épouse plus la haine de l’adversaire que l’empathie pour la victime».
(01.04.2014) »Cette vision fait invariablement penser à tous ces peuples dont la gauche a farouchement soutenu la «libération» et qui aussitôt libérés sont tombés sous le joug de régimes tyranniques. De l’URSS au Cambodge en passant par la Chine et l’Erythrée, la liste est longue. Hier, on pouvait encore croire aux lendemains qui chantent des mouvements marxistes. Aujourd’hui, ni le Hamas, ni l’Autorité palestinienne ne font mystère de lendemains qui prient et châtient.»
En 2014, une manif est organisée à Genève pour protester contre l’entrée à Gaza de l’armée israélienne en représailles des centaines de roquettes envoyées depuis Gaza et du meurtre de trois adolescents.
(28.07.2014) «Dans ces manifs, les amis occidentaux n’ont aucune gêne à appuyer toutes les tyrannies musulmanes du globe, et d’œuvrer à un créer une nouvelle. Les féministes, elles, paraissent ravies de communier avec ces obsédées du Miséricordieux, celles qui couvrent leurs corps et portent foulard, symbole chaque jour plus indécent vu ce que subissent leurs «sœurs» de là-bas.»
Les manifestants réclament les «droits humains des Palestiniens».
(28.07.2014) «Y en a-t-il un seul que le Hamas respecte? Et si Israël dispa