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Rechercher : haine

  • Après le massacre de Christchurch, opération blanchiment de la Oumma

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    En observant le torrent de craintes et de réclamations des militants musulmans à propos de Christchurch, j’ai pensé à Alexandre Del Valle qui montre à quel point le terrorisme  islamique a profité à l’islam et à ses zélateurs obscurantistes. Et je me suis dit que les meurtres des musulmans néo-zélandais, bien plus encore, permettent à ces prosélytes d’avancer leurs pions.

    Dziri.jpgEn cas d’attentat de musulmans, l’axiome des porte-paroles est incontournable: ce n’est pas ça l’islam qui est une religion toute de paix et de tolérance, et ceux qui disent le contraire sont des islamophobes. Ce n’est pas la religion qui explique ces meurtres, mais «la frustration ou des indices préexistants d’un potentiel de violence», a encore récemment répété Amir Dziri le co-directeur du Centre suisse islam et société.

    On cherche en vain un discours similaire pour le massacre de Christchurch, discours qui affirmerait: ce n’est pas ça les démocraties, ce sont des sociétés libres, tolérantes, égalitaires, respectueuses des croyances, construites grâce entre autre à la culture chrétienne. L’individu qui a commis ces meurtres ne peut être qu’un être aigri, frustré, violent.

    Évidemment, c’est un rêve. Le but de ces propagandistes est de faire croire à un immense réseau de citoyens poussent-au-crime. Montrer l’empreinte du fondamentalisme dans les mosquées, défendre la civilisation humainement la plus avancée de l’histoire, c’est de l’extrémisme. Pour Hani Ramadan, Brenton Tarrant est un « militant et suprémaciste blanc (…) complètement façonné par l’extrême droite ». Et il cite les coupables: Marine Le Pen, Zemmour, Renaud Camus. Peu importe que ni les uns ni les autres aient jamais appelé au meurtre de qui que ce soit, contrairement aux djihadistes, peu importe que le remplacement de la population et l’affaiblissement de notre civilisation ne soient en France qu’un constat… Il serait trop dommage de ne pas profiter de l’occasion!

    Toute la Oumma est mobilisée pour utiliser ces crimes comme une preuve qu’il faut cesser de donner une image négative de l’islam et de ses dévots. Que des coreligionnaires soient victimes d’une tragédie blanchit toute la communauté des sympathisants des Frères musulmans, du Wahhabisme, d’Erdogan, etc. Et ce drame est la preuve que ceux qui persistent à les critiquer sont  «d’extrême droite et raciste». Il faut l’utiliser jusqu’à plus soif. Il le sera. La première ministre néozélandaise appuie ce mouvement, elle qui annonce une nouvelle «cérémonie du souvenir»  le 29 mars à laquelle le monde entier est appelé à se joindre. On ne sait pas encore si les citoyennes seront invitées à porter le foulard.

    Pascal Gemperli considéré comme un modèle de l’islam moderne met en cause comme tant d'autres laGemperli New Zaeland.jpg liberté d’expression: «Les dangers de l’extrémisme de droite ont probablement été négligés ces dernières années. Son discours et ses réseaux ont pu se développer sous le voile des attentats islamistes. Force est de constater que ce discours d’exclusion et de haine contre les musulman·e·s est aujourd’hui courant dans sa version dure ainsi que de manière plus douce, subtile, et en conséquence plus dangereuse.» Il ne faut pas seulement neutraliser les discours extrémistes, mais les déclarations «douces, subtiles»… Hani Ramadan est au diapason, qui appelle à combattre «l’islamophobie diffuse».

    Le directeur de Centre islamique avoue en passant ce que tant de ses coreligionnaires pensent: il ne faudrait même pas parler d’«islamisme» qui conserve une racine ennuyeuse pour leur religion et qui «autorise bien des amalgames».

    Quant à son allié Gemperli, après un inventaire des absurdes reproches faits à l’islam (pour lui, le seul fait de les citer suffit à en montrer le ridicule), il se lance dans un réquisitoire contre «la discrimination, par exemple à l’emploi, ou les agressions directes[…] l’exclusion institutionnelle des membres d’une minorité nationale et de leurs symboles à travers des lois d’exception: interdiction des minarets, interdiction de siéger en tant que parlementaire portant le foulard, interdiction de nager avec une tenue plus longue, refus de la possibilité d’une reconnaissance étatique. Cela va jusqu’à l’interdiction de la burqa… » La pire des  discriminations!

    Monsieur Gemperli s’est-il un jour demandé pourquoi ces mesures  touchent exclusivement les musulmans? Connait-il des chrétiens, des juifs, des bouddhistes qui ne cessent d’imposer dans l’espace public leurs mœurs et leurs rites religieux? Connait-il une autre religion qui estime avec une arrogance rare qu’il faut supprimer le caractère séculier de notre société au profit de sa doctrine? Non, Monsieur Gemperli comme ses amis ne regarde que son nombril.

    Dans cette perspective, l’image de ces femmes néo-zélandaise et de leur Première ministre portant le voile était bien triste. La magistrate avait, jusqu’à ce geste, agi en humaniste, même en se coiffant d’un foulard pour aller réconforter l’entourage des victimes. Mais utiliser ce symbole de servitude pour un hommage…C’est faire la courte échelle à l’obscurantisme musulman.

    Gageons qu'avec ce nouvel élan des activistes musulmans, une longue et vaste offensive de l’islam conquérant nous attend, de même que de nouvelles tentatives de musèlement. Pour eux, critiquer l’orientation des mosquées, leur bigoterie et leur sexisme produit des «islamophobes»… qui pourraient bien devenir des assassins !

    Jusqu’ici, il y a eu Breivik qui a tué des dizaines de jeunes socialistes entre autres pour leur soutien aux musulmans et  un autre meurtre collectif commis par Alexandre Bissonnette au Québec qui a tué six personnes en 2016. Il a récemment été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération avant 40 ans.

    Hani_Front2.JPGPour les intégristes, ceux qui préparent le pire ne sont pas des salafistes, des djihadistes, des imams et leurs textes, mais ceux qui les réprouvent. Et grâce à leur infatigable militantisme, tout ce que les lanceurs d’alerte dénoncent s’étend: soumission à l’interdiction de dessiner Mahomet, multiplication de l’étendard islamique sur les têtes, extension du communautarisme, islamisation des institutions, antisémitisme sous couvert d’antisionisme, traque des apostats critiques.

    C’est ce qu’approuve le mouvement d’extrême gauche Solidarités qui s’est joint à la sphère musulmane de Genève pour une manifestation. A-t-il eu l’idée d’en organiser une pour les Iraniennes qui se battent contre le poids de l’islam? Et d’inviter ses amis musulmans à y participer?

    Un «sentiment d’inquiétude» accompagne Gemperli ce vendredi à la mosquée. Il se fiche éperdument de l’effroi que des coreligionnaires ont propagée dans nos sociétés depuis des décennies par leurs discours de haine et leurs multiples attentats. Il n’a pas une parole pour l’avocate iranienne condamnée au fouet pour avoir défendu les droits humains et ceux des femmes. Ni jamais un réquisitoire contre les régimes qui les bafouent au nom de la charia. D’ailleurs, à ce propos, Amir Dziri, du Centre suisse islam et société, croit nous rassurer: «Pour [les musulmans], reconnaître la primauté du droit suisse par rapport à la charia n’est pas un problème.» Le problème, Monsieur Dziri, c’est la charia.

    Le massacre de Christchurch, je ne connais personne qui l’approuve. Mais les serveurs de soupe médiatiques en ont déniché quelques-uns: des néo-nazis suisses qui ne peuvent être  suffisamment surveillés et qui s’arment. Le Matin dimanche révèle lui que «L’ombre d’un nazi vaudois plane sur le massacre de Christchurch». Il parait que le Grand remplacement avait déjà été théorisé entre autres par Gaston Amaudruz, raciste et négationniste qui affirme que l’immigration est l’instrument du complot juif mondial. Camus n’enfourche pas une seconde cet antisémitisme. Mais pour Le Matin, le trainer dans la boue était impératif. Et pour les deux médias, lier l'attentat avec la Suisse permet d'injecter une nouvelle dose culpabilité.

    La  tragédie est utilisée par les activistes musulmans pour faire avancer leurs pions. Pascal Gemperli et Hani Ramadan montent au front. Gare à "l'extrême droite islamophobe" qui inspire les assassins.