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  • Radicalisme islamique à Genève: le grand secret préservé

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    Dans Le Temps, un éducateur de rue d’origine sénégalaise (qui a connu dans son pays les coups de fouet de l’école coranique, le fanatisme et la soumission à son guide spirituel) observe «la radicalisation rampante» des jeunes dans les quartiers et communes du canton. Il en cite une demi-douzaine auxquels s’ajoute la mosquée du centre-ville de Hani Ramadan : «C’est là que j’y ai entendu le plus de paroles déplacées.» Un doux euphémisme.
    Les Kosovars sont particulièrement concernés, remarque l’éducateur, de même que des Pakistanais et des convertis « dont certains pourraient être au point de bascule ».

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    La doxa aux abonnés absents

    Mais comme d’habitude, nous nous retrouvons dans une sphère mystérieuse et magique: qu’est-ce qui relie ces radicaux ou en voie de radicalisation à l’islam? Journalistes et interviewés évitent avec une extraordinaire constance le problème qui tache et souvent tue : la doxa musulmane.

    La mère du jeune parti en Syrie témoigne que son fils «a appris de façon boulimique le Coran». Que se passe-t-il dans un tel cas? Serait-ce ce qu’on appelle, pour exonérer mosquées et imams, l’«autoradicalisation»? Mais alors, que lui a appris ce livre, qui l’a convaincu de rejoindre l’armée sanguinaire de l’EI ?

    On imagine quels genres de versets contiennent les «dizaines de sourates» (chapitres) du Coran que le jeune djihadiste, nous dit-on, a envoyé à son père pour selon toute probabilité le convaincre du bien-fondé de son combat.

    Le sujet est d’autant plus brûlant que toutes les activités des mosquées tournent autour de ce Coran dont elles ne cessent de rappeler le caractère parfait, éternel, parole de Dieu non-modifiable.

    Pour décourager le lecteur qui aurait l’idée saugrenue de demander ce que tous ces tueurs qui se réclament de l’islam ont à faire avec l’islam, on répond par de francs mensonges à des questions… jamais posées.

    Par exemple, comment lutter contre le radicalisme avec ce Coran? Est-il possible aux religieux d’une part d’affirmer à leurs ouailles la perfection de ce livre et d’autre part de leur expliquer qu’il ne faut pas faire ce qu’il intime à moult reprises?

    Pourquoi une telle soif de dialogue interreligieux?

    Montassar BenMrad, président de la plus grande faitière d’organisations musulmanes de Suisse, interviewé à propos de la mosquée genevoise, a pour caractéristique de baigner depuis des décennies dans les eaux du dialogue interreligieux, un usage qu’affectionnent tant de responsables musulmans. Sans jamais bien sûr en venir au fond des doxas respectives. Comme me le disait un adepte protestant de ce sport: «Ce qui nous intéresse, c’est ce qui nous réunit, pas ce qui nous sépare.» Il ignorait donc qu’Allah considère que juifs et chrétiens ont dénaturé la Bible qui en réalité délivrait le message de l’islam.

    radicalisation,lignon,mosquée de genève, OuardiriCes représentants d’autres religions ne savent pas non plus comment le Coran les traite. Leurs collègues musulmans, eux, le savent. Et l’on se demande si cette obsession dialogueuse des adeptes d’Allah ne vient pas du sentiment honteux que doit produire ce rejet implacable des Autres par l’islam. Dialoguer devient pour eux un témoignage que cette religion pourrait bien être toute de tolérance.

    Le faire croire est un immense défi! Car Allah est positivement obsédé par la condamnation des mécréants. Ils le sont par le djihad sur terre et par l’enfer dans l’au-delà. Dans sa remarquable analyse du Coran, « Il était une foi. l’islam », l’ex-musulman Majid Oukacha fait apparaitre, nombreux versets à l’appui, le degré de haine que ce livre saint porte à ceux qui ne croient pas à son message.

    Le dieu de l’islam rappelle sans trêve que tout non-musulman sera condamné à l’enfer pour cette seule raison, fut-il l’exemple même de l’homme de bien, et s’en prend tout spécialement aux juifs et aux chrétiens. Ces mécréants sont qualifiés de criminels, pervers, bestiaux, singes, porcs… et les adeptes d’Allah sont incités à moult reprises à les attaquer, éradiquer, tuer. Le djihad est la garantie absolue de l’accès au paradis. «Vous rendez-vous compte, observe Oukacha, des dégâts psychologiques que ce genre de vérités catégoriques (aussi suggestives que limpides) peut produire dans le cerveau d’un endoctriné à l’islam (…) Quelle signe d’étroitesse d’esprit que cette façon belliqueuse et manichéenne d’inviter les musulmans à considérer comme ennemis ceux qui ne partagent pas la même foi !» L’auteur met aussi en pièces l’idée que les injonctions à tuer seraient de l’autodéfense, ce qu’avancent si souvent les défenseurs de ces textes.

    Duperies

    L’islam est le poison, ils nous font croire que c’est l’antidote ! Des musulmans se radicalisent, car ils n’ont pas de «connaissance réelle de l’islam». Donner aux jeunes «des bases, des connaissances de la religion, est un bon vaccin». «Quand ils sont déconnectés de la réalité musulmane, ils peuvent dériver plus facilement. D’où l’importance du rôle des imams pour réduire ce risque.» «Il faut accorder une place au religieux pour éviter que certains ne cherchent des réponses ailleurs.»

    L’éducateur de rue, resté visiblement un bon musulman, énumère ce qui attire ces apprentis djihadistes : «L’entraide, le soutien, le respect. C’est la force de l’islam.» Des valeurs qui mystérieusement conduisent ces apprentis à l’ostracisme, au mépris et au meurtre. La journaliste est au diapason:  «L’islam qui corrige une dérive de nos sociétés, l’islam qui contient, qui structure, qui cadre.» Le nazisme et le stalinisme cadraient assez bien eux aussi.

    Je soumets à votre réflexion cette extraordinaire citation d’Amine qui tentait de raisonner le futur adepte du djihad syrien: «Mais face à ce frère, je n’avais pas d’arguments, car mon niveau de connaissance de l’islam était inférieur au sien.»

    Les déclarations énigmatiques liées à cette problématique ne manquent pas. Par exemple, disent les fidèles, aucun dérapage n’a été constaté dans les prêches de la grande mosquée. Le 14 août, un des imams français a même dénoncé le terrorisme. «C’est du jamais-vu», s’exclame avec surprise un habitué, inconscient de l’infamie que représente cet aveu. De son côté, un pratiquant (28 ans) tente de résoudre l’insoluble : «Certains jeunes qui ont déjà des idées radicales interprètent mal le discours des imams en prenant les versets coraniques au pied de la lettre ». Ils n'ont pas bien lu le Coran qui délivre, nous assène une fois de plus Hafid Ouardiri, «un message d'amour et de miséricorde». Amour? Où Monsieur Ouardiri a-t-il lu ce mot dans son saint livre? Combien de fois? Deux...Trois?

    Indécence

    Il est une autre baliverne qu’adorent nous enfiler les religieux et leurs experts et qui atteint le degré maximum d’indécence. C’est l’appel à la lutte contre le radicalisme de TOUTES les religions, comme si une seule autre commettait ou appelait aux mêmes atrocités. Ainsi, lorsque BenMrad énumère la politique à suivre face à un croyant qui se radicalise, il ajoute : «Cela vaut pour tout lieu de culte, mosquée ou église.» Et enfonce le clou : «Il faut rappeler que cet extrémisme, qui relève de mécanismes sectaires, s'observe aussi dans d'autres religions...»  La «spécialiste» Mallory Schneuwly est au diapason : «Nous devons intensifier les mesures de prévention visant les discours radicaux, mais aussi sur le racisme et les autres formes d’intolérance. La radicalisation n’est pas qu’une question musulmane...»

    Journalistes et spécialistes révéleront-ils un jour ce que l’écrivain Daniel Sibony appelle « le grand secret » de l’islam, soit les appels à la violence et à la haine que contiennent ses textes ? Aucun indice ne nous permet de l’espérer.


    http://www.letemps.ch/suisse/2015/10/02/piste-islam-radical-geneve
    http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/grande-mosquee-jeunes-preparent-djihad/story/2930098
    http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/La-grande-mosquee-agit/story/25889352
    http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/La-mosquee-de-Geneve-ne-doit-pas-faire-l-autruche/story/10029331

    Rappel: le site de l'Association suisse vigilance islam

    L’enquête de la Tribune de Genève fin août nous a fait découvrir l’extrémisme de la plus grande mosquée de Suisse (3000 fidèles le vendredi) muée en recruteuse de djihadistes. Et le 2 octobre, Le Temps lancé sur «la piste de l’islam radical» a élargi la problématique. Le constat est alarmant.

    N.B: Cet article développe le texte paru dans la Tribune, où Hafid Ouardiri s’exprime sur le même sujet.