D'abord une info qui n'a (presque) rien à voir avec l'objet de ce post: L'Association suisse vigilance islam a écrit à Pierre Maudet, conseiller d'Etat, à propos des révélations de la Tribune sur la grande mosquée genevoise. Notre lettre et la réponse du magistrat sont sur notre site.
Ils étaient devenus les bienvenus, ceux qu’on applaudissait chaleureusement, ceux qui allaient payer nos retraites et qu’on allait volontiers payer auparavant pour le faire. Ces derniers jours, les réfugiés alimentaient le brasier des cœurs, poussaient aux retrouvailles avec notre culture : « aime ton prochain comme toi-même ». Les réfugiés étaient presque un cadeau, et chacun de se demander: que fais-je, que puis-je faire, moi, pour les recevoir comme ils le méritent ?
Et soudain, un air plus frais venu de Germanie s'est mis à souffler …
Les journalistes aiment la fête. Comme des feuilles emportées par le vent pavlovien, ils ont participé à celle-ci comme à celle du Printemps arabe. Pour bénir ce dernier, ils s’étaient débarrassés en un clin d’œil des constats qui prévenaient depuis des années de l’avancée des Frères musulmans. Pour appeler à accueillir ceux-là, ils ont tout oublié de l’Europe musulmane. Les revendications sans fin, les zones de non droits, les émeutes, la régression féminine, les conflits ethniques et religieux, une frange radicale en pleine expansion, des attentats, des djihadistes en route pour l’horreur. Et la perspective nouvelle d’accueillir des soldats de l’Etat islamique glissés parmi les réfugiés.
C’est qu’une partie des musulmans d’aujourd’hui sont Syriens. Une espèce rare, apparemment immunisée contre le radicalisme, puisque ses ambassadeurs sont éduqués. Certains parlent même anglais. Welcome! La Suisse est vexée, elle qui a annoncé vouloir en accueillir 3000 et constate que seule une centaine s’est présentée. Qu’elle se rassure: la sainte chancelière, après avoir créé un immense appel d’air, coupe l’oxygène : les réfugiés, dit-elle, n’ont pas à choisir leur pays d’accueil. Chacun doit prendre sa part. La Suisse a toutes ses chances.
Madame Soleil est pessimiste
Une fois encore les journalistes de l’éther ne veulent rien savoir. Et surtout pas qu’en Syrie aussi, salafistes et Frères musulmans ont cultivé le radicalisme et dressé depuis des années les sunnites contre les autres ethnies et religions. Comment vont-ils s’intégrer ? Madame Soleil est pessimiste. Comment empêcher le communautarisme alors que la prise en charge de centaines de milliers d’hôtes pousse forcément au regroupement ?
Gageons que dans toute l’Europe, les associations et mosquées, elles aussi gangrenées par le salafisme et les Frères musulmans, s’occuperont avec enthousiasme des nouveaux locataires. Il importe qu’ils sachent rapidement qu’ils appartiennent à un Occident dépravé et empli d’islamophobes. Qu’il faudra être fort pour défendre leur religion contre ses ennemis. Que la construction de mosquées est un droit imprescriptible. Les religieux auront du temps. Même en Allemagne, ce n’est pas le mois prochain que les nouveaux arrivants pourront aller frapper aux portes des usines.
Ces derniers temps, le Syrien convoité a fait disparaitre des médias ceux que la crise compassionnelle avait auparavant mis en avant. Érythréens, Nigérians, Irakiens, Somaliens, Afghans, etc.etc. Eux aussi doivent être chrétiennement répartis. Ils sont moins désirés. Illettrés pour beaucoup, peu scolarisés et pas formés pour la majorité, l’aide sociale est leur destin. Combien de milliards en réserve, de logements en surplus, d’emplois non qualifiés à disposition pour traiter dignement ces pensionnaires? Et ceci dans une conjoncture anémique et qui a toutes les chances de le rester, nous dit par exemple Le Temps: les experts «sont de plus en plus à l’affirmer: le monde occidental est promis à une faible progression de sa richesse. Et pour longtemps.»
Comment reconnaitre un réfugié économique?
Rassurez-vous bonnes gens, nous dit-on, les réfugiés économiques devront repartir. Il faut être très croyant pour adhérer. Comment reconnaitre un réfugié économique? Prenons l’exemple des Syriens: la plupart ne viennent pas de Syrie, mais de camps où ils ne risquent plus ni persécutions, ni bombardements. Sont-ils pour l’Europe des réfugiés? Et si l’Allemagne désirait tant en accueillir, n’aurait-il pas été sage d’exiger qu’ils viennent progressivement, une fois leur demande enregistrée, afin d’empêcher ce flux qui plonge plusieurs pays dans le chaos? Mais la sagesse se noie parfois devant l’image d’un enfant mort.
Un Nigérian pourra-t-il prouver qu’il était menacé par Boko Haram? Un Irakien chiite pourra-t-il démontrer que Daesh ou les attentats sunnites le menaçaient ? Un Afghan pourra-t-il faire admettre que des attentats mettaient sa vie en péril?
En fait, où commencent la guerre et le besoin de protection?
Et comment traiter correctement des demandes d’asile lorsque qu’elles sont déposées par dizaines de milliers?
Quelque 90% de ces réfugiés sont des hommes jeunes et seuls. Frau Merkel va-t-elle se donner à nouveau en exemple en les autorisant à aller chercher compagne dans leur pays ou dans les camps? Depuis des années, l’Allemagne tente de freiner la propension de ses Turcs d’origine à trouver l’âme sœur par des mariages forcés au pays du nouveau sultan. Mais les temps changent si vite…
Après les vagues de célébrations solidaires, partout la gueule de bois menace. Et personne n’anticipe la gestion de l’afflux des réfugiés dans les mois qui viennent et après l’an nouveau.
Deux millions, trois millions? Haut les cœurs!