Raymond Aaron.«Une fois pour toutes, les intellectuels d’Occident ont posé qu’il y avait les «bons» camps et les mauvais, les camps que transfigure la sainteté de la cause et d’autres qui ne sont que ce qu’ils sont. La plupart des intellectuels, en Occident, commettent à un degré ou à un autre cette faute, toujours enclins à découvrir des raisons pour excuser ou excommunier. Les intellectuels qui se disent de gauche la commettent avec plus d’éclat, à la mesure même du goulag qu’ils ont nié le plus longtemps possible, le plus énorme de tous, dissimulé dans l’ombre du régime qui se déclare le plus humain de tous.» (Le Figaro, 18 avril 1975).