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  • Le morne Temps des femmes

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    La couverture est étonnante : de multiples portraits de femmes verdâtres… ou jaunâtres. A l’intérieur, même topo. On a même droit à une croix du drapeau suisse jaune. Cette laideur est due à l’idée d’une relève prometteuse, celle de la Haute école d’art et de design. Elle a suggéré de supprimer une couleur, le magenta, pour marquer son opposition à cette terrible réalité : on habille encore de rose les petites filles.

    Un peu de rose n’aurait pas fait de mal dans cette triste maquette aux mornes textes. Rien de neuf, rien de fou, pas de plafond de verre qui éclate en mille morceaux scintillants, pas le moindre humour.

    Doris Leuthard nous assure qu’elle n’accepterait pas de porter le foulard islamique lors d’une visite officielle. Elle précise: «Dans le privé, cela peut être différent. Mais au niveau politique, je veux être respectée et non pas discriminée en raison de mon sexe.» Quelqu’un peut-il m’expliquer?

    Certaines parlent de leurs entreprises ou de leur travail. Rien d’excitant. D'autres sont fâchées que femmes et hommes n’aient pas les mêmes privilèges, les mêmes salaires, les mêmes sièges dans les conseils d’administration Mais elles n’ont pas du tout remarqué  qu’une frange féminine de la société est en pleine régression, porte avec fierté les symboles d’une millénaire discrimination, et replonge dans la pudibonderie et la bigoterie sexistes.

    Toute nos dames pensent bien. Le mot diversité est fréquent, « l’inclusion des minorités » le remplace parfois. Un petit papier écrit à trois mains rassemble tous les poncifs de la haine de soi: esclavage, colonialisme,  « un regard qui exotise et déshumanise les corps non blancs aujourd’hui encore »… impactent le racisme et le sexisme actuels… « l’homme blanc, cisgenre, hétérosexuel, bourgeois, de culture chrétienne, marié… » Les auteures font partie du mouvement qui produit « des réflexions transdisciplinaires autour des problématiques liées à la « race et la postcolonialité ».

    Des féministes qui se disent « insoumises » consacrent une page à expliquer ce que ça signifie. Entre autres que ce féminisme « inclut les femmes voilées » (et tout ce que les femmes voilée adorent : LGBT, femmes trans, queer ...)

    Le Temps voyait déjà cette œuvre devenir « collector ». Peut-être, mais à destination du tiroir des grands ratages médiatiques.

    Pour marquer le 8 mars, Le Temps donnait ce lundi la parole aux femmes. Presque uniquement des femmes, une quarantaine. Pas gaies!