L'imam Al Rifai et une mosquée qui illustre le site... Celui-ci a hier soudainement disparu de la page d'accueil.
Les lecteurs de ce blog se souviennent peut-être que la Mosquée de Lausanne renvoie ses fidèles à un site sur l’islam tout à fait édifiant. Ce genre de références est heureusement rare, voire unique, dans le monde musulman helvétique. La haine y côtoie l’incitation à de multiples discriminations et la bigoterie atteint des sommets. Nous y sommes traités de mécréants, les musulmans ont interdiction de participer à la fête de Noël des «ennemis de Dieu», une femme musulmane ne peut épouser un non-musulman, etc.
Mais depuis hier, le site n'est plus indiqué comme référence sur la page d'accueil de la mosquée. Un miracle? Des questions d'une journaliste de 24Heures suite à notre communiqué? Une intervention du procureur suite à la dénonciation de Me Poncet envoyée le 19 août? Voici en attendant la réponse le dernier (?) épisode.
Après deux tentatives de faire cesser des écrits totalement contraires au Code pénal (art. 161bis), dont l’une date d’avant l’ASVI, cette dernière est à nouveau intervenue. Elle a mandaté Me Charles Poncet pour l’envoi d’une dénonciation au procureur général du canton de Vaud Éric Cottier.
Me Poncet invoque l’article 161 bis du Code pénal: «…celui qui, publiquement et de façon vile, aura offensé ou bafoué les convictions d’autrui en matière de croyance, en particulier de croyance en Dieu… » et demande au procureur d’engager une procédure pénale.
A l’appui de cette requête, il suggère «d’imaginer un instant ce qui se passerait si un catholique conservateur ou un calviniste strict vouait les musulmans aux gémonies de la même manière: le Ministère Public serait saisi d’une avalanche de dénonciations et interviendrait sans tarder. Le fait que les proférants soient des musulmans et les victimes des chrétiens, des juifs ou des tenants d’autres visions du monde, ne saurait constituer une excuse pour de telles vilénies, qui appellent de toute évidence l’intervention de la justice pénale.»
Les interdits liés aux menstrues
«Le radicalisme dans les mosquées suisses» décrit un aspect insensé de cette «religion baroque» qui se caractérise par la volonté obsessionnelle de suivre dans tous les aspects de sa vie quotidienne et intime ce qui a été prescrit il y a 1000 ou 1300 ans et ce qui doit l’être selon les savants contemporains dans les nouvelles situations d’aujourd’hui. Une frange croissante de musulmans souhaitent pratiquer ces rites, surtout parmi les jeunes. Des juristes musulmans les décrivent avec une précision d’horloger suisse.
Je ne répéterai pas ce que j’ai abondamment cité du site de référence de cette mosquée. J’ai notamment donné l’exemple des comportements qui annulent le jeûne du ramadan. Premier motif d’annulation: «Manger, même un grain de sésame ou moins que cela (…) et boire, même une goutte d’eau ou une goutte de médicament.»
Je suis tombée récemment sur un autre de ces délires. Il énumère les interdictions faites aux femmes durant les menstrues et «lochies» (pertes de sang après un accouchement). La durée des lochies, nous apprennent d’emblée ces grands savants, va «d’un instant à un maximum de soixante jours.»
Les femmes peuvent légitimement se sentir abaissées, discriminées et atteintes dans leur dignité (art 161bis) par cette prose. Et à ce stade, ce n’est pas seulement le code pénal qu’il faudrait invoquer, mais les services de protection de la jeunesse pour risque de grave perturbation mentale des jeunes musulman(e)s soumis à ces textes. Pour les grands qui suivent ce genre d’inepties, il est probablement trop tard. Extraits:
"Selon les savants de jurisprudences islamique, les menstrues ont cinq couleurs: rouge foncé, rouge, achqar (rouge clair brillant), aSfar (jaune) et akdar (proche de la couleur de la terre).
Lorsque la femme a les menstrues ou les lochies, il devient interdit (…) la prière, les sept tours rituels autour de la Kabah, porter ou toucher le Coran, la lecture du Coran, rester dans une mosquée, le jeûne, (…) permettre à son mari de jouir de la zone située entre le nombril et le genou…
… l’arrêt de l’écoulement est connu de la manière suivante: si elle introduit du coton dans son vagin, il ressort blanc.
Information utile: Il n’est pas un devoir pour la femme de rattraper ce qu’elle a délaissé comme prières pendant les menstrues et les lochies. Elle doit rattraper ce qu’elle a délaissé comme jours de jeûne. "
Enfin, une petite dernière pour méditer:
«La personne qui a le plus de droit sur la femme, c’est son époux. Et la personne qui a le plus de droit sur l’homme, c’est sa mère.»
[rapporté par Al-Hâkim et d’autres].
Il y a un an, j’avais interpellé à propos de ce site le Département des institutions et de la sécurité vaudois. Eric Golaz, délégué aux affaires religieuses, avait répondu que les autorités n'interviendraient pas. Il invoquait la liberté religieuses, mais aussi ses limites fixées par l’article 161bis... pour considérer ce dernier, en l’occurrence, comme inutile: «A notre connaissance, aucun exemple de jurisprudence à ce jour ne permet d'envisager l'engagement d'une procédure pénale sur la base des éléments que vous décrivez … »
Apparemment, il existait d'autres moyens qu'une plainte, que M. Golaz avait vainement cherchés. Reste à savoir quelle empreinte cette daube laissera sur la mosquée et ses visiteurs, et quels autres lieux de culte font appel à ce site.
Publié hier soir par 24 Heures:
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Me Charles Poncet, mandaté par notre association, a fait parvenir une dénonciation à propos du site haineux auquel se référait le lieu de culte. Cette action semble avoir fait mouche.