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  • Les poissons-pilotes du whahhabisme frétillent à Therwil comme à Genève

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    Paradoxe : alors que pour la première fois une touchante unanimité condamne avec force à la fois le refus de deux ados d’origine syrienne de serrer la main de leurs profs femmes et la soumission de la direction à ce précepte religieux, nous nous trouvons face à une question que des juristes trancheront eux aussi à l’unanimité: nul ne peut obliger qui que ce soit à serrer la main de quiconque, qu’il se dise disciple de Mahomet ou obsédé de la bactérie.

    On imagine donc la teneur de la directive annoncée par le département de l’éducation de Bâle: discuter avec les parents, insister, expliquer, et si pas entente… accepter. Et c’est ainsi que nos lumières seront encore un peu plus obscurcies par l’islam.

    Ce n’est pas grave. Il suffit d’attendre un peu et l’on s’habituera, comme on s’est habitué au foulard des fillettes dans les classes, au droit du niqab à parader dans nos rues, au refus de condamner la lapidation par des imams. Mais oui, dans un temps très proche, le refus de serrer des mains fera à peine quelques vaguelettes. D’ailleurs, lorsqu’un imam et un élu Vert, ce dernier porte-parole de la Mosquée de Lausanne, a confirmé il y a quelques semaines ne pas serrer la main des femmes, qui s’en est ému?

    Majorité aux Saoudiens

    La généreuse Arabie et ses poissons-pilotes restent décidément très actifs dans leur entreprise d’imposition des mœurs islamiques. Le pays qui emprisonne, fouette, décapite, exécute, asservit, ouardiri_lemanbleu.pngdiscrimine, interdit tout culte autre que l’islam, ce pays finance ces lieux de culte et occupe le terrain. La Fondation Islamique du Roi Faiçal de Bâle (celle de la mosquée de Therwil) comprend ainsi dans son Conseil de fondation trois Saoudiens, dont le président. Les deux autres membres sont respectivement Soudanais et Français. Quatre sur cinq habitent Genève. Et le Français se nomme Hafid Ouardiri qui ne ménage pas sa peine pour proclamer au monde son islam d’ouverture et de tolérance.

    Hafid Ouardiri a participé à la création du centre Faiçal et siège à la fondation depuis sa création dans les années 90. Que fait-il dans cette galère? «C’est une fondation qui a toujours fonctionné normalement, rendant service à la communauté musulmane et aux autre citoyens… Je suis très très surpris d’apprendre que cet imam venait bénévolement donner des sermons.» Pour lui, lier le refus de serrer la main à l’islam «est consternant. Je condamne avec fermeté ceux qui le font. Cette histoire de hadiths, c’est complètement faux.»

    Mais j’insiste: quelle idée de siéger dans une officine aussi obscurantiste? Il conteste le label. «Cette mosquée est très sympathique, transparente. Je n’ai pas eu connaissance que cet imam, le père des enfants, tenait des discours fondamentalistes.» Quant aux ados eux-mêmes, interviewés par Le Matin Dimanche du 10 avril, ils recrachent le catéchisme du danger féminin sans l’ombre d’une hésitation. Ce qui dément sans conteste le nouveau tranquillisant des médias: c’est sur internet que les élèves ont trouvé un prêche qui les a conduit à la rébellion.

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    Parce qu'islamiquement vraie ou fausse, cette injonction puise à la source d’une conception des relations entre hommes et femmes que partagent peu ou prou toutes les communautés musulmanes. L’édition du 5 avril de «20 Minuten» illustre cette vision et nous donne une leçon de fabrication d’obsédés. Comment vivre dans le monde du XXe siècle en pratiquant les mœurs du VIIe? L’administrateur de la mosquée bâloise Nabil Arab (photo) informe.

    En résumé. On ne peut pas changer ce que le prophète, modèle absolu, a fait et on sait qu’il n’a jamais serré la main d’une femme hors les siennes et celles de sa famille.

    Avant l’arrivée de Mahomet, les femmes étaient très mal traitées: esclaves, propriété des hommes, à leur disposition pour le sexe. «Alors vint l'Islam et avec lui la libération de la femme!». Mais il faut se garder de les approcher de trop près. Chaque toucher de femme, comme par exemple serrer la main de l’une d’elles, c’est dangereux, on pourrait succomber à la tentation. Hélas, les «minijupes» et la «peau nue» des femmes occidentales encouragent les excitations. Or, des excitations répétées sans soulagement, outre qu’elles menacent de vous faire tomber dans un grave péché, sont «nocives pour la prostate».

    Les jeunes et les hommes en bonne santé «sont toujours prêts pour le sexe», explique encore Nabil Arab, c’est pourquoi (j’ajoute) les musulmans ont inventé une double prophylaxie, celle de la fornication et du cancer de la prostate: des foulards, des voiles, des niqabs, des burkinis, une limitation stricte de la mixité dans leurs moquées…

    L’imam Basalamah entre Genève et Bâle

    La mosquée de Bâle a une grande sœur wahhabite à Genève, la grande mosquée. Hafid Ouardiri y a longtemps travaillé comme porte-parole avant de se faire licencier pour d’obscures raisons. Elle a été construite en 1978 par l’Arabie saoudite qui la finance toujours.

    L’un des membres du conseil de fondation de Bâle, Yayia Basalamah, a lui aussi longtemps œuvré à la mosquée genevoise en compagnie de Ouardiri, comme imam. Il a aussi été le premier président de l’Union des organisations musulmanes de Genève (UOMG) avec Hani Ramadan et Adel Mejri. Celui-ci a passé de la Ligue des musulmans de Suisse de Neuchâtel (LMS, mouvance des Frères musulmans) à la section de Genève dont il est le président. Wahhabites et Frères musulmans cohabitent dans l’harmonie, leurs objectifs sont parfaitement semblables.

    Dans Le Temps, Basalamah livre son analyse peu après les massacres du 13 novembre à Paris. Quelques comprimés de pasdamalgam sont recommandés avant lecture.

    Titre intrigant: «Qui sont les terroristes?» Évidemment pas ceux qu’on pense.

    Mêler d’autres religions à ce qui concerne exclusivement l’islam est désormais un must: «(…)  il est normal que nous condamnions les auteurs de ces actes criminels, qu’ils prétendent être musulmans, chrétiens, juifs, bouddhistes ou qu’ils n’aient pas de religion. Mais il est ridicule de lier l’islam ou toute autre religion aux actes de terrorisme.» L’Etat islamique, précise-t-il est financé par Assad, l’Iran et ses milices d’Irak et du Liban. Soit -c’est moi qui déduis- des chiites. Manque encore le Grand Satan, il arrive: il faut se souvenir de ce «qu’annonçait Condoleezza Rice, alors secrétaire d’État des États-Unis, quand elle parlait de «creative chaos» (chaos constructeur).»

    L’imam admet que certaines personnes au sein de la communauté musulmane «sont prises au piège, exploitées, ou de mèche» avec des tyrans et politiciens de différents pays et ceci…«quelle que soit leur religion». La logique n’a aucune importance lorsqu’il s’agit de dédouaner l’islam qui d’ailleurs -oserait-on encore en douter- «condamne fermement toute violence et tout agissement répréhensible.»

    L’Arabie saoudite s’active à la grande mosquée de Genève

    Le Conseil de fondation de la Fondation culturelle islamique, plus simplement nommée grande mosquée de Genève comprend 13 membres, dont sept Saoudiens. Le président Al Turki, plus très frétillant secrétaire général de la Ligue islamique mondiale créée par Ryad, en est le président. Il habite La Mecque. Pour avoir une idée de son attachement au Royaume et à l’islam, si l’on n’est pas dépressif, lire ce discours.

    Deux Saoudiens du conseil résident à Bruxelles et Vienne, deux à Genève. Trois noms sonnent suisses. Et un des imams de la mosquée, le Français Mehdi Tonnerieux, fait partie de cet aréopage. En avril 2015, il a été prié par un journaliste de la Télévision suisse romande de répondre à cette question: êtes-vous pour ou contre la lapidation? «Joker!» a répondu l’imam. Il en a demandé un deuxième à propos de la polygamie.

    Le 20 août 2013, la Fondation genevoise a accueilli un séminaire organisé par la Ligue islamique mondiale auquel participait le vénérable Al Turki. Le thème de cette journée: «Les musulmans en Europe: citoyenneté et identité».

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    Le résumé posté sur le site relate la fructueuse récolte de cette mémorable journée. Les participants ont insisté sur la nécessité pour les musulmans de connaitre leurs droits et de se protéger contre l’assimilation. Parmi les recommandations: «Élaborer des études scientifiques dans le but de construire une nouvelle stratégie ayant pour objectif de répandre la culture islamique (…)»

    «Exiger des organismes internationaux, et à leur tête, l'Organisation des Nations Unies qu'ils remplissent leurs devoirs en interdisant la diffusion de la haine contre les peuples et en répondant aux mouvements racistes et nationalistes.(…) Exiger des organismes d'informations européens de revoir le concept de la liberté d'expression et des rapports entre les gens…»

    «En conclusion, les participants au Séminaire ont remercié le Royaume d'Arabie Saoudite en félicitant l'initiative pour le dialogue du Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le roi Abdullah ibn Abdul-Aziz Al-Saoud, et ils ont aussi félicité les efforts du Royaume d'Arabie Saoudite (…) pour renforcer les relations internationales…»

    Depuis des décennies, cet islam totalitaire, discriminatoire et séparatiste est enseigné sans contraintes ni contrôle. Découvrir avec stupéfaction qu’il aboutit à ne pas serrer la main des profs est d’une naïveté confondante. De même que découvrir des exemples dans d'autres cantons, dont à Genève une prof de gym qui n’a pas le droit de toucher un élève pour montrer un mouvement ou rectifier ses erreurs de postures.

    Des faits soigneusement tus, surtout que dans tous les cas, les directions se soumettent aux conduites du prophète et au mimétisme de ses disciples.

    A Bâle, Hafid Ouardiri fait partie du conseil de fondation de la mosquée vers laquelle convergent toutes les critiques. Et à Bâle comme à Genève, les Saoud poursuivent leur œuvre d’imposition de l’islam.