Un terroriste fonce avec sa voiture dans un groupe de personnes stationnant à un arrêt de tram. Une étudiante de Genève, après avoir vu la photo d’un bébé de trois mois tué dans cette opération, tweete (anonymement) ceci:
«C’est bon de voir cette petite pute, j’aurais aimé voir sa gueule quand elle est morte cette chienne.»
L’auteure est pro-palestinienne et commentait un attentat commis à Jérusalem. Et dans le genre, elle n'en était pas à son coup d'essai.
Comment traiter journalistiquement des propos aussi ignobles et la personne qui les écrit? Le Temps a répondu: en allant aimablement questionner l’auteure.
Moteur de l’article: le calvaire que subit la jeune femme. Démasquée, son nom révélé, la voilà victime, nous dit Céline Zünd, d’un «déferlement de haine». Elle reçoit des dizaines de courriels d’insultes. Ses parents sont menacés de mort. Sa vie «s’est transformée en enfer».
Faut-il s’en émouvoir… S’en scandaliser?
L’étudiante a été démasquée par un groupe de juifs qui s’attellent à débusquer les propos antisémites sur le Net et, précise la journaliste, «se qualifient de sionistes».
Ils sont responsables de tous les malheurs de «Vanessa» l’étudiante. «La chasse à l’homme est lancée», écrit la journaliste. Et de préciser que les limiers ont averti Migros. «L’effet est immédiat: on lui annonce son licenciement.»
Sniff? Peut-on imaginer une seconde qu’une entreprise quelle qu’elle soit ne licencie pas l’auteure de propos aussi infâmes? Les vilains sont-ils les délateurs? Quant à l’étudiante soi-disant repentie, elle contestera son licenciement.
Car «Vanessa» dit regretter son geste et s’en être excusée; elle devient une victime: «Je suis stressée, j’ai des insomnies», se plaint-elle.
La journaliste relaie les propos de la jeune femme qui affirme s’êt
Quel genre d’article faire après les propos abjects d’une étudiante sur la victime d’un acte terroriste? Le Temps a choisi: aller demander à son auteure ce qu'elle ressent après avoir été démasquée.