«Christelle», la deuxième, femme qui accuse Tariq Ramadan de viol révèle la tromperie la plus magistrale de l’ère de l’islamisation. C’est le magazine Vanity Fair qui a obtenu le témoignage détaillé de la victime. Si l’escroquerie aux sentiments suivie d’une cruauté inouïe sont confirmées, (je n’y reviendrai pas), ses mensonges sur l’islam éclairé qu’il prétendait promouvoir sont proprement stupéfiants. Mis à part Valeurs actuelles, les journalistes se sont peu intéressés à cet aspect, tout occupés qu’ils sont à ausculter la cicatrice du présumé violeur.
La partie que je cite est accessible dans le site de Vanity Fair, ce n’est qu’une partie de l’enquête du magazine qui sera dans les kiosques le 21 février.
Christelle possède de très nombreuses pièces qu’elle a pu soumettre à la justice et qu’elle à montré aux journalistes: photos, échanges écrits, e-mails, SMS, images qu’elle a prises elle-même.
En pleine dépression, notamment due à un accident qui l’a laissée handicapée, Christelle se lie d’amitié avec des musulmanes qui rivalisent de gentillesse et la conduiront à se convertir. C’est un employé des éditions Tawhid qui l’incite à lire Tariq Ramadan.
«Christelle a des facilités intellectuelles, un côté surdoué dont elle paye le prix : sa capacité à lire vite et à mémoriser accélère d’autant plus sa radicalisation. Elle engloutit les livres à grande vitesse et sans modération, dort peu la nuit. Elle dévore plusieurs livres de Ramadan, s’abonne à sa page Facebook « Un contenu assez simpliste, une écriture parfois ampoulée. Ça se lit vite. Pas besoin de culture, c’est accessible à un maximum de monde. Ça a du charme parce qu’on croit apprendre des choses et que ses écrits sont comme ses paroles : il y a plusieurs niveaux de lecture. Chacun peut y entendre ce qu’il a envie. On devient vite fan. »
En 2008, elle se convertit. Le 31 décembre de cette année, il répond à sa grande surprise à un message collectif de vœux. C’est le début d’une correspondance intense ponctuée d’appels téléphoniques.
«Il m’apportait des connaissances continuelles sur la politique, la religion, les discriminations, la société, tout ce qui m’intéressait. »
Elle suit ses conseils et croit tout ce qu’il dit.
«Il était incroyablement courtois et attentif, exigeait que je sois disponible quand bon lui semblait. Il me remontait le moral, me donnait envie de me battre – enfin, je le croyais. J’avais dix, vingt messages par jour, entre 5 heures du matin et minuit. (…). »
En 2009, il habite Londres avec sa femme et leurs enfants. Christelle et Tariq conversent chaque jour, par téléphone ou sur Skype. «Ils parlent sans cesse islam, politique, économie.»
Tariq lui explique:
«… les frères et les sœurs doivent investir les postes-clés en médecine, en politique, à tous les niveaux ». Et aussi qu’il lui faudra s’engager pour la cause. « On cherche des femmes un peu cultivées capables d’écrire. Si tu es ma femme, il faudra que tu t’investisses, que tu portes le hijab. »
TR à l'Union mondiale des savants musulmans présidé par l'extrémiste et antisémite
Al Qaradawi, un allié de longue date.
«Il lui fait apprendre « les cinquante lois », le manifeste en cinquante points de Hassan Al-Banna qui dresse l’inventaire des injonctions des Frères musulmans : «Revoir le programme scolaire offert aux jeunes filles et s’assurer qu’il diffère de celui des garçons à plusieurs étapes de leur éducation », «considérer sérieusement la mise sur pied d’une police des mœurs (hisba) responsable de punir ceux qui transgressent ou attaquent la doctrine islamique», «donner au journalisme une orientation appropriée et encourager les auteurs et les écrivains à approfondir les sujets islamiques »...
«Selon Christelle, Ramadan lui enseignait d’autres commandements « non écrits ». Notamment celui de « mentir aux kouffars » – aux non-croyants, sur le principe de la taqîya, l’art de ne pas éveiller les soupçons. Chaque fois qu’il a été interrogé sur cette éventuelle «stratégie du mensonge», Tariq Ramadan s’en est vivement indigné.»
«Certaines phrases qu’il prononçait lui reviennent en mémoire dans le désordre. Il évoque souvent son grand-père, Hassan Al-Banna, dont il parle comme d’un saint homme et dont il lui envoie des textes. Il lui propose de faire du recrutement actif auprès des kouffars. Il lui demande: « Serais-tu prête à te battre pour Allah, pour tes frères et tes sœurs de Palestine?» Christelle répond sans hésiter: «Oui, je suis prête à mourir pour lui. » Elle traite de «sale kouffar » sa sœur, qui ne la reconnaît plus.»
Ramadan propose alors de l’épouser en lui assurant qu’il est «séparé factuellement» de sa femme et lui dit qu’avant de se marier devant l’imam, ils vont faire un «mariage temporaire» sur Skype!
«Il m’a dit que ses études islamiques lui donnaient le droit de le faire», jure-t-elle.»
La cérémonie a eu lieu le 6 septembre, sur Skype. Elle prépare son déménagement pour le rejoindre à Londres. Un mois plus tard, c’est le drame de l’hôtel Hilton (devenu le Marriott).
La haine se substitue alors à l’amour. Elle cherche son nom partout dans internet, perdue entre «fashosphère» et «muslimosphère».
«Mais un dénominateur commun tient son rang de manière persistante et sert de mot d’ordre fédérateur : l’accusation des «sionistes», euphémisme pour dire la haine des Juifs sous couvert d’opposition à Israël, d’antilibéralisme et d’antimondialisme. Dans cet univers souterrain, Tariq Ramadan est parfois détesté, parfois adulé, mais souvent un point de ralliement.»
En avril 2009, avant sa rencontre avec Tariq, Christelle suit de près le congrès annuel de l’UOIF au Bourget.
«Deux candidats aux élections européennes ont choisi ce lieu symbolique pour lancer la campagne de leur Parti antisioniste: le polémiste Dieudonné et Alain Soral, figure phare de l’antisémitisme et patron du site sulfureux aux millions de visiteurs, Égalité & Réconciliation.»
Ils sont filmés en compagnie d’un Tariq Ramadan aussi souriant qu’amical. Mais pour «l’islamologue», le film qui circule abondamment sur Internet fait désordre et il se justifie:
« Alors que je signais des ouvrages, Dieudonné et Soral sont passés devant le stand. Ils se sont arrêtés et nous avons eu un échange de quelques minutes.»
Christelle lui demande pourquoi il n’assume pas.
«Elle s’entend répondre: « Les gens ne sont pas prêts encore, pas assez éclairés. Cela pourrait porter préjudice à mon travail pour la cause. (…)Mais va voir le site de Soral, c’est le seul qui ose dire les choses sur le lobby sioniste.»
«Ramadan me parlait toujours des sionistes, des Juifs, du dîner du Crif [Conseil représentatif des institutions juives de France], raconte-t-elle. Que tout était complot, que j’étais espionnée par les RG, que je devais reformater mon ordinateur toutes les semaines... J’ai fini parano. Les Juifs, “ils”, dirigeaient tout. Pour travailler dans les médias, la politique, le cinéma, il fallait être juif. Il disait que mes malheurs de basanée venaient de là. Il jouait sur une corde sensible chez moi en évoquant mes ancêtres esclaves: la traite négrière, c’était les Juifs. Les bateaux qui les transportaient, les Juifs. Il m’a rentré cette paranoïa dans le crâne.»
Après la soirée à l’hôtel, Christelle, toujours antisémite, tombe sur des vidéos d’Alain Soral qui vouent aux gémonies Ramadan.
«Il le décrit comme un agent de «l’empire», ce bloc «américano-sioniste» qui expliquerait les malheurs de l’humanité. Christelle lui envoie un message sur sa page Facebook avec son numéro de téléphone. Il la rappelle. « J’ai déjà été contacté par deux autres femmes, je te crois», lui aurait-il dit, ajoutant lors d’un autre appel: «J’ai besoin de tes documents. » Christelle refuse. « Ça, jamais ! Ils sont mon assurance vie.» La repartie d’Alain Soral aurait alors été celle-ci: «Va te faire foutre pauvre paumée, sale tarée!» Soral n’a pas répondu à sa demande d’entretien. « Il s’est mis à rire, poursuit Christelle. Il m’a dit: “Rien ne sortira. J’ai contacté Ramadan. “Je ne sais pas quel accord ils ont passé.»
La Suisse, et tout spécialement la radio et la télévision romandes ont sonné Ramadan à chaque éruption islamique. Ils l’ont invité à leurs débats au titre d’expert, sans jamais lui poser des questions dérangeantes. Nous sommes pourtant quelques-uns à avoir écrit, cité, démontré l’hypocrisie de cet escroc. Les journalistes devraient s’excuser, se mettre à plat ventre, nous lécher les pieds pour n’avoir rien voulu croire. Tout au contraire, ils font seulement part de leur étonnement, se tournent vers d’autres hypocrites et continuent de nous ostraciser.
La plupart de ces articles sont publiés dans le blog dreuz.info
Le témoignage de la plaignante entendue mercredi par les juges, révèle la fidélité de «l’islamologue» aux thèses fascistes du fondateur des Frères musulmans et une obsession paranoïaque des juifs.