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Meddeb et les croyants le prouvent: il faut rendre au Coran son humaine création

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Si Abdelwahab Meddeb était écouté, si les musulmans ne niaient pas les contenus intolérants de leurs textes, un dialogue pourrait s’ouvrir. Nouvel exemple d’une impasse tenace.

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Je l’aimais bien, Abdelwahab Meddeb. Il s’est envolé il y a quelques jours vers les cieux qu’il a tant scrutés. Ses propos volaient haut. Il était d’une érudition admirable. Il aurait sûrement préféré poursuivre son œuvre de poète, cultiver ses ardeurs d’amoureux des cultures d’islam plutôt que descendre dans l’arène. Mais le désespoir qu’il ressentait en observant la médiocrité de sa religion telle qu’elle est propagée aujourd’hui, et les violences qu’elle engendre, a dévié sa trajectoire.

J’aime sa capacité de critiquer sa religion et ses théoriciens, l’Occident et les siens, j’aime son optimisme quand il fait un «Pari de civilisation». J’aime sa faculté de rendre la complexité des choses et des textes.

Je ne l’ai hélas jamais vu cité, encore moins invité par l’un de ces imams occupés à faire rabâcher aux croyants les versets du saint Coran et les dires de son parfait prophète dans l’ombre des mosquées et sans l’ombre d’une critique.

Pour Meddeb, le Coran a été créé par des humains, même s’il est inspiré par un souffle divin. Cette reconnaissance rendrait tant de choses possibles entre musulmans et non musulmans. Il est impératif de «briser le tabou coranique», estimait-il. «Vous n’avez pas à ériger votre livre saint en intouchable vecteur d’une parole divine incontestée, éternelle, incréée…» Il est nécessaire d’étudier scientifiquement l’histoire de ce livre. Et de renoncer aussi à l’idolâtrie de Mahomet: «Nous avons affaire à un prophète qui a été violent, qui a tué, qui a appelé à tuer.»

Neutraliser les passages qui appellent à la guerre

L’islam doit évoluer, estime-t-il. «Or la condition sine qua non de cette évolution est le renouvellement du tout au tout de l’exégèse coranique.» Pour lui, «l’humanité a évolué et le stade anthropologique de certaines prescriptions coraniques appartient à une étape antérieure de l’évolution humaine.»

Le germe de la violence étant contenu dans le texte, il importe de «neutraliser les dispositions qui, dans sa lettre coranique, appellent à la guerre».

Pour que la barbarie ne triomphe pas, Meddeb proposait quatre modulations de l’islam. D’abord, séparer le temporel et le spirituel. Ensuite, abroger le jihad, concept mésinterprété pensait-il, mais qui «recèle un potentiel de violence et une force de perversion tels qu’on ne peut les neutraliser qu’en anéantissant la notion même de djihad». Et encore: goûter «la saveur de l’altérité des femmes»… dans l’égalité des droits, ce qui implique le renoncement au foulard, signe d’asservissement et d’infériorisation: « … le mal qui atteint les sociétés islamiques est des plus graves ; peut-être même est-il quasi incurable. Et je pense plus que jamais que la question du voile en est le symptôme le plus voyant.»

Enfin, quatrième mutation : que le musulman admette qu’il n’est pas porteur d’une vérité entière qui lui épargnerait «l’arpentage d’autres parcelles du monde où se recueille le vrai».

Dans cet esprit, les musulmans devraient aussi «déclarer l’irrecevabilité de la charia», dont de nombreuses dispositions s’opposent aux droits humains, afin d’assurer les libertés d’opinion, de croyance, de conscience. En attendant, lorsque charia et droits de l'homme sont en contradiction, prééminence doit toujours être donnée, selon Meddeb, aux droits de l'homme.

L’écrivain rêvait d’un rapprochement entre l'Europe des Lumières et un monde arabo-islamique débarrassé de ses archaïsmes et adepte de la laïcité. Il appelait les musulmans à cesser de juger les actes et les paroles sur le mode du châtiment et de la récompense, de l'Enfer et du Paradis, un «marchandage de bazar» qui renforce la censure du groupe. Inversement, il estimait que la liberté individuelle et l'intégrité du corps constituent deux acquis précieux de la modernité que l’islam doit impérativement adopter.

Rejeter l’idée du Coran incréé

Je pensais avec nostalgie à ce puits de science et d’humanisme en relisant les multiples commentaires suscités par mon texte : « Dix-sept fois par jour, les musulmans pieux rejettent juifs et chrétiens ». Je ne prétends pas réclamer aux mahométans qu’ils fassent d’emblée le cheminement souhaité par Meddeb, mais au moins un pas -immense il est vrai: rejeter l’idée que le Coran est parfait et intouchable, et que chacun de ses mots vient de Dieu. C'est la seule base qui permettrait le dialogue et la possibilité de rassurer ceux que l’expansion de l’islam féroce angoisse. Et qui ouvrirait comme le dit Meddeb, «l’infini du sens où résonnent les interprétations».

Pour l’heure, la volonté d’occulterla part de violence et de discrimination des textes islamiques est quasi systématique chez les musulmans dévots. Illustration.

Deux musulmans s’expriment dans les commentaires du texte cité. Leurs pseudos:  Liberté chérie et Omar. Ils nient une première réalité, la signification de la Fatiha qui conduit chaque croyant à demander tous les jours à Dieu de les empêcher de figurer parmi les égarés ou ceux qui ont encouru la colère de Dieu. Sami Aldeeb prouve ce que tout musulman éduqué sait, à savoir que ces peuples fourvoyés sont les chrétiens et les juifs. Coran et dires de Mahomet à l’appui, les exégètes sont presque unanimes.

Dénis de réalité

C’est une évidence que Liberté chérie nie sans arguments: «Vous souhaiteriez que je soustraie la "Fatiha" de mes prières, pourquoi tant d'ingérence et de mépris? Vous dites qu'elle contient des versets haineux contre les Gens du Livre, les juifs et les chrétiens, vous ne dites que mensonges … » «Je réciterai la noble Fatiha dans mes prière et en tout temps et tout lieu car j'ai besoin d'être de tout mon cœur parmi les justes, en priant Dieu pour vous afin qu'Il fasse entrer la paix dans vos cœurs car la haine finira par vous anéantir si vous continuer à haïr vos semblables humains.»

Et notre croyant ajoute un autre déni de réalité: «Dans le Coran, les Gens du Livre, les Juifs et les Chrétiens sont mentionnés de manière respectueuse et il est demandé aux musulman(e)s d'avoir un rapport courtois et aimable à leur égard. Les respecter fait partie de la foi.» Qu’il désire que ce soit ainsi, c’est probable. Mais taire la face obscure du texte fondateur à une époque où les chrétiens, parmi d’autres, sont persécutés et souvent tués, devient hautement suspect. Et les interrogations sont immanquables: le mensonge est-il destiné à préserver l’islam? Cette religion est-elle si fragile que faire céder cette digue menacerait de tout emporter? Bien pire: ceux qui lisent ces versets sont-ils choqués par leur contenu, ou encore… y adhèrent-ils? 

Des non-musulmans qui en nombre ont voulu connaitre ces versets et les hadiths qui les appuient répondent à leur manière, souvent peu amène, aux affirmations des croyants et de leurs défenseurs. Ils connaissent aussi la règle de l’abrogation qui efface les passages respectueux du Coran au profit des plus intolérants. Ils savent que la biographie officielle de Mahomet relate nombre de forfaits du prophète, imités aujourd’hui par les jihadistes.

Entendre nier ce qu’ils ont lu à moult reprises les échauffe. Et là, terminus, tout le monde s’insulte. D’un côté, à l’endroit des musulmans, les accusations de fanatisme, de nazisme, les références à Boko Haram, à l’EI, à Hitler, etc. De l’autre la réplique: «C’est toi qui l’es». Liberté chérie: «Hitler était un abominable personnage antisémite, mais à lire ce que vous déversez comme haine à l'égard des musulman(e)s vous ne valez pas mieux espèce d’ignobles islamophobes...L'islam vous survivra et vos mensonges n'y pourront rien pauvres détracteurs... C'est vous les fanatiques » «Boko haram, ces monstres criminels pensent comme vous et ils n'ont rien à voir avec l'islam...Les djihadistes de l’EI, ces barbares sordides pensent comme vous et ils n'ont rien à voir avec l'islam...Etc. Nous musulman(e)s nous aimons la paix et nous voulons le bien de tout être humain.»

Omar: «Pour vous, un "bon" musulman est forcément violent, et le deviendra un jour ou l'autre. Vous nous comparez aux nazis, alors que vous empruntez le même chemin, petit à petit.»

Un air qu’entonne aussi Vincent, le fidèle compagnon de route: « … je pense moi que c’est vous les «nazis» du 21ème siècle avec votre besoin de stigmatiser, insulter et mépriser systématiquement tous celles et ceux qui ressemblent de près ou de loin à des musulmans. Exactement ce qui se passait dans les années 30 avec les juifs…»

L’exaspération face à la négation de l’évidence

Et c’est ainsi que basé sur le mensonge répété d’un contenu exclusivement positif de leurs textes (Liberté chérie: «Plus vous vociférez sur l'islam, plus l'islam me parait éclatant dans sa beauté et dans sa compréhension de l'humain et du monde.»), les musulmans bloquent toute possibilité de dialogue et exaspèrent leurs contradicteurs.

C’est que l’enjeu est de taille: la violence de certains passages n’est pas simplement chuchotée au cœur des mosquées, elle a été proclamée par d’innombrables prêcheurs de haine et fédère de plus en plus de de groupes féroces. Comment expliquer cette réalité et rassurer ceux qu’elle épouvante en se basant sur le mensonge? Plus grand monde n’est convaincu par le délavé «ça n’a rien à voir avec l’islam».

…Sauf pour les compagnons de route pour qui l’écrasante majorité de nos musulmans ne pensent pas un instant que le Coran est parfait et incréé. Ainsi Vincent: «Alors que la majorité des musulmans se moque de suivre le Coran à la lettre, c'est nos antimusulmans primaires de service qui leur rappellent à quel point il est primordial de s'en tenir aux textes (…) Ce n'est quand même pas de ma faute, si votre nouveau prospect (ô combien prometteur) gâche un temps et une énergie folle à chercher dans des archives et autres textes musulmans des démonstrations des aspect dangereux et belliqueux de cette religion alors que pendant ce temps, la grande majorité des musulmans se fout royalement de tout ça.....en ne demandant rien d’autre que vivre en paix et en sécurité.»

Vincent nous reproche par ailleurs notre «conviction de détenir la vérité». Il est l’un des rares humains qui ne pense pas que ce qu’il dit est la vérité. Vu qu’il se refuse obstinément à la chercher, nous lui accordons volontiers cette exception.

A. Meddeb : La maladie de l’islam, 2002 ; Sortir de la malédiction, l’islam entre civilisation et barbarie, 2008 ; Pari de civilisation, 2009. Article de Libération, 23.09.2006 et du Nouvel Observateur, 21.01.2008.

Commentaires

  • "Il s’est envolé il y a quelques jours"

    Triste.

  • Et dire que nous sommes condamnés à écouter et à lire quotidiennement nos prédicateurs locaux , haut-parleurs des lectures les plus bornées de leurs textes sacrés.

  • L'intolérance, en blogosphère, dès qu'il s'agit de religion est hallucinante. Le prophète Elie avant d'éprouver Dieu "passer comme un souffle léger" fut lui aussi un assassin, un criminel.

    La magnifique démarche de Meddeb pourrait aussi nous amener à nous interroger sur nos propres textes. certes, mais nous n'avons pas à déplorer aujourd'hui un djihad juif, ou un djihad chrétien ou un djihad judéo-chrétien. On a rejeté la papauté côté protestantisme. En revanche, s'i y avait demain une décapitation d'otages perpétrée au nom du catholicisme le pape ferait immédiatement entendre sa désapprobation. Il manque chez les musulmans un être visible non dissimulé s'exprimant au nom de la croyance musulmane qui ne devrait pas être fragmentée mais universelle tout en respectant les sensibilités n'imposant jamais la foi tout en commentant les événements comme il convient en dénonçant de façon active sans nos clichés habituels les atteintes aux Droits de l'homme perpétrées par l'islamisme et djihadisme."Pape musulman" condamnant insultes et menaces aux autres religions. "Pape musulman": Secrétaire général ou Président.

  • "Je l’aimais bien.."

    Ah bon? Vous arrivez à éprouver de sentiments de bienveillance ? Vraiment ?

  • Puisqu'il y a eu un Meddeb, il n'y a pas de raison qu'il n'y en ait pas d'autres à l'avenir. C'est le seul mal que l'on peut souhaiter à l'islam.

  • "Nous sommes à Dieu et c'est vers Lui que nous retournerons"(Le Coran)

    Paix aux morts...

    Meddeb n'est plus, il aura tout loisir de dire à Dieu ce qui le dérangeait dans Son Noble Livre Le Coran...Chacun sera comptable de ses actes.

    En tout cas ce que je retiens de ces dernières réflexions,je cite:
    "J'ai été un laïc très ou trop intégriste...je reconnais à présent que la laïcité et la démocratie ne doivent pas être imposaient d'en haut...Il faut tenir compte des cultures et des croyances des peuples et les laissant faire leur propre choix et leur propre évolution"

    Laissez l'islam en paix et occupez-vous de votre ignorance.

    Je vous offre la paix malgré tout votre acharnement...

  • @Liberté chérie

    "Laissez l'islam en paix et occupez-vous de votre ignorance. Je vous offre la paix malgré tout votre acharnement..."

    On ne peut laisser en paix une idéologie qui est en guerre contre tous ceux qui n'y adhèrent pas. Adeptes des autres religions, athées ou apostats, nous sommes tous identifiés comme l'ennemi par l'islam. Un ennemi que les musulmans ont le devoir d'attaquer, de piller, de violer, de réduire à l'esclavage ou de tuer. Un ennemi condamné de facto à l'enfer éternel, indépendamment de nos actes: http://textup.fr/82133RG.


    Puisque l'islam nous déclare la guerre, nous avons le devoir de protester et de dénoncer sans relâche ses textes haineux qui inspirent tant de crimes commis contre nos frères et nos soeurs de mécréance à travers le monde.


    L'islam n'offre la paix à personne, pas même aux musulmans . Au contraire, il ne leur offre que la peur et la violence. Peur de la colère d'Allah, de l'enfer, de penser, de douter. Violence contre eux-mêmes et contre tous ceux qui refusent d'entrer dans leur cage.

  • "Puisqu'il y a eu un Meddeb, il n'y a pas de raison qu'il n'y en ait pas d'autres à l'avenir. "

    Tout comme il y a eu les mutazilites! :-)

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Mutazilisme

    Et les gardiens du temple ont repris le contrôle de cette idéologie mortifère qu'est l'islam.

    Comme quoi, Monsieur Sommer ne cherche surtout pas à se renseigner sur l'islam, c'est EVIDENT !

  • Voici comment Ibn Warraq explique le contrôle de la doxa en islam. Ce qu'il fait dans l'introduction de son essai "Pourquoi je ne suis pas musulman"

    Texte que l'on peut par ailleurs trouver sur internet en tapant dans un moteur de recherche dans le champ adéquat: "pourquoi je ne suis pas musulman"pdf

    Voici donc ce qu'il écrit:

    Le lecteur fera la distinction entre théorie et pratique : la distinction
    entre ce que les musulmans devraient faire et ce qu'ils font en réalité; ce
    qu'ils devraient croire et faire par opposition à ce qu'ils croient et font réellement. Nous pourrions distinguer trois islams, que je numéroterais 1, 2,
    et 3. L'islam 1 est ce que le Prophète enseigna, c'est-à-dire les préceptes
    qui sont contenus dans le Coran. L'islam 2 est la religion telle qu'elle est
    exposée, interprétée et développée par les théologiens à travers les traditions
    (hadiths). Elle comprend la charia et la loi coranique. L'islam 3 est ce que les musulmans réalisent, c'est-à-dire la civilisation islamique.

    Si jamais une idée générale ressort de ce livre, c'est que la civilisation
    islamique, l'islam 3, est souvent parvenue au sommet de sa splendeur malgré
    l'islam 1 et l'islam 2, et non pas grâce à eux. La philosophie islamique,
    les sciences islamiques, la littérature islamique et l'art islamique n'auraient
    pas atteint leurs sommets s'ils avaient uniquement reposé sur l'islam 1 et
    2. Prenez la poésie par exemple. Muhammad méprisait les poètes : « quant aux poètes : ils sont suivis par ceux qui s'égarent » (sourate 26.224), et dans un recueil de traditions appelé le Mishkat, Muhammad aurait dit « une panse remplie de matière purulente vaut mieux qu'un ventre plein de poésie. » Les poètes eussent-ils adhéré à l'islam 1 et 2, nous n'aurions jamais connu les textes d'Abu Nuwas qui chante les louanges du vin et les merveilleuses fesses d'éphèbes, ou n'importe quel autre poème bachique pour lesquels la littérature arabe est si justement renommée.

    etc...


    Donc que des penseurs musulmans comme Meddeb essayent de trouver une solution pour soigner l'islam est très bien, mais il faut comprendre qu'en réalité ils comptent pour beurre, il y aura toujours des "docteurs de la foi" pour leur prouver qu'ils ont tort.

    Michel Sommer écrivait "qui veut la paix prépare la guerre", bien entendu, on a bien senti qu'il y avait de la raillerie dans ses propos, il pensait à une guerre avec des combats et du sang, ce qui montre qu'il n'a rien compris à l'article de Mireille Vallette qui reprenait le formidable travail de Sami Aldeeb. D'ailleurs une guerre de type libanisation ou balkanisation n'est, par ailleurs, pas impossible
    Oui, il y a guerre contre l'islam et ses textes fondamentaux, je dirais plus précisément une contre-offensive à celle que l'islam nous mène depuis trois-quatre décennies, et non contre les musulmans comme aiment à le faire croire les enfumeurs et les imposteurs. Par comparaison, ce serait nous faire croire que la critique du bolchevisme et du nazisme reviendrait à s'attaquer respectivement aux Russes et aux Allemands, ce qui serait d'une totale aberration.
    Et cette guerre se fait en attaquant justement ces textes que la doxa veut faire passer pour étant la parole divine, immuables avec les conséquences que nous pouvons observer quasiment chaque jour et qui vont, semble-t-il en augmentant. C'est également arriver à montrer que ces textes sont la source de la violence en islam et qu'ils sont incompatible avec nos démocraties.
    Et qui sait si au final on n'arriverait pas à voter sur une initiative dont l'idée du texte serait que pour être reconnue, une religion, par l'intermédiaire de ses représentants devrait prouver qu'elle ne représente aucun danger. (se référer à ce sujet au site d'Alain Jean-Mairet precaution.ch)

  • A propos d'une "idéologie qui est en guerre contre tous ceux qui n'y adhèrent pas" si, chercheurs de vérité, nous voulons cultiver l'impartialité, il est une parole évangélique qui pose problème: "Qui n'est pas avec nous est contre nous"!

    "Qui veut suivre Jésus doit renier sa parenté", autre exemple.

    Comment ne pas se demander si ces deux paroles furent bel et bien prononcées par Jésus de Nazareth lui-même?

    Le travail de Meddeb ne devrait-il pas nous inviter à faire de même au lieu de passer "légèrement" ou en modifiant habilement le sens des mots concernant les textes qui dérangent? Pour le second exemple on nous dira que par "parenté" il faut comprendre "tradition"! mais faut-il, gens de bonne foi et de bonne volonté appeler de nos vœux tradition-routine ou inspiration-transmission d'une parole laquelle par le "souffle de l'esprit" (en parlant foi) ne peut être que vérité ("chemin vie vérité")¨?!

    Ne jamais oublier que la "racine de la mauvaise herbe que tu vois dans le jardin de ton voisin peut se trouver dans ton propre jardin" (Khalil Gibran)!

    Les "croyants malgré tout" en cette force d'espérance dite foi ne penseront-ils pas que des Meddeb il n'en faudrait pas forcément que... des musulmans?!

  • "Le travail de Meddeb ne devrait-il pas nous inviter à faire de même au lieu de passer "légèrement" ou en modifiant habilement le sens des mots concernant les textes qui dérangent?"

    J'ai bien peur que les exégètes des Evangiles ne vous aient pas attendu pour faire ce travail!

  • "Comme quoi, Monsieur Sommer ne cherche surtout pas à se renseigner sur l'islam, c'est EVIDENT !"

    Vous le faites à ma place avec un tel talent et une telle objectivité que j'en reste confondu !

  • @

    "A propos d'une "idéologie qui est en guerre contre tous ceux qui n'y adhèrent pas" si, chercheurs de vérité, nous voulons cultiver l'impartialité, il est une parole évangélique qui pose problème: "Qui n'est pas avec nous est contre nous"!"


    Concernant les écrits sacrés, l'impartialité consiste pour moi à les juger violents lorsqu'ils le sont et ce peu importe la religion impliquée. J'espère que c'est la même chose pour vous.

    Si, au contraire, votre vision de l'impartialité implique de considérer les Évangiles aussi violents que le Coran pour des versets problématiques qui se comptent sur les doigts d'une main alors qu'on retrouve dans le Coran plus de 1280 versets (soit plus d'un sur cinq) qui dénigrent les non-musulmans, plus des dizaines d'autres qui font la promotion de divers crimes, je ne vous suivrai pas.

    Si l'islam était un parti politique plutôt qu'une religion, je suis à peu près certaine que personne ne se formaliserait de ce que ceux qui le critiquent ne fasse pas de même avec tous les autres partis.

  • Ce que j'aurais voulu pouvoir dire à Meddeb: présenté au Grand-Prêtre du judaïsme Jésus ne porte pas inscrites sur lui les souffrances concernant les annonces prophétiques sur le messie ce qui permet au Grand-Prêtre de crier au blasphème. En français on lit que le Grand-Prêtre demande à Jésus s'il est le messie. Jésus lui répond. "Tu l'as dit"! Faut-il comprendre "Je le suis" ou "Toi, tu l'as dit"?! Jésus ne portant pas les souffrances annoncées ne correspond donc pas aux prophéties. En regardant les photos des suppliciés, gazés des camps de concentration des nazis en formant de tous ces corps un seul en ce cas on voit un corps ayant souffert en tout. Ce corps comprenant six millions de juifs, mais pas seulement, des musulmans, des bohémiens, des homosexuels, etc. ce corps est universel. A la fois un et universel. Faut-il dès lors balancer ce corps "mystique" en mythologie? N'y a-t-il pas plutôt des leçons à entendre: "Es-tu le messie"? "Tu l'as dit"!: Jouer sur les mots de manière à pouvoir provoquer le malentendu, manipuler, leurrer mystifier... Hitler qui n'avait pas le niveau d'études suffisant pour être admis à l'Ecole d'architecture présente des plans prouvant, selon lui, son aptitude. Lui donner la chance en un temps d'essai... Chance refusée. Hitler devenu architecte?! Revoir nos barrages d'accès aux carrières selon nos appartenances socio-économiques... Le non sens ou incohérence: dans mon enfance, milieu chrétien, j'entendis à la fois des parents chrétiens dire du mal des bohémiens "tous des voleurs"! en même temps que leurs filles, aux Eclaireuses, notamment, chantaient Chante danse la Bohème (...) charmante chanson que les mères reprenaient volontiers en chœur si ce n'est en "cœur" avec elles... Regardant en soi ce Corps formé par les photos des suppliciés, affamés, battus à mort finalement gazés des martyrs des nazis se demander en conscience: "Qui n'a jamais dit du mal des juifs" (ainsi que de l'ensemble de tous les autres"?! Rien, dit le Dalaï Lama n'est "anodin"!
    Bettelheim a écrit "Le cœur conscient" en insistant sur le fait qu'il ne s'agissait pas de dénigrer les musulmans mais que l'aspect "fataliste" les habitant "partant perdant, résignés" ils étaient par le fait condamnés d'avance. La pensée de Jung connue un peu plus tard, dans la vie "toujours une part d'imprévisible": détenus sonnés chez un officier allemand en camps se disant qu'il pouvait être appelé pour une raison banale donnait une chance au prisonnier de sortir vivant de l'entretien.

  • Lorsque le Prince jordanien, le haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU dénonce l'état islmamique, on peut le considérer comme un être doué de raison et d'intelligence.

    Lorsque le Prince jordanien ajoute: les dirigeants de l'EI violent la lettre et l'esprit du Coran, on peut le considérer comme un manipulateur.

    Le CORAN précise qu'il faut tuer les mécréants, les infidèles.

    Il ne saurait être question de séparer l'EI du Coran. Le Prince jordanien pour être cohérent dans sa déclaration doit dénoncer les deux, ainsi il prouverait sa bonne foi.

  • "mais nous n'avons pas à déplorer aujourd'hui un djihad juif,"

    Demandez aux Palestiniens de cis-jordanie.
    Et pour les chrétiens allez voir du côté de l'Ouganda avec la condamnation des homosexuels inscrite dans la loi.

  • Abdelwahab Meddeb était un très grand homme, courageux, plein de sagesse. La seule solution pour éradiquer la violence Musulmane est de réformer le Coran et le Hadith, supprimant les parties qui incitent à la violence. Les Musulmans disent que l'Islam est une réligion de paix et d'amour. C'est ça que Mahomet a enseigné pendant les premières 7 années de son parcours à Medine, mais puis il est allé a Mèque et dès qu'il avait assez de fidèles, il a initié de centaines de guerres.

  • "On ne peut laisser en paix une idéologie qui est en guerre contre tous ceux qui n'y adhèrent pas. "

    Bien évidemment ils veulent la paix tant qu'ils sont minoritaires. Après c'est une autre histoire.

    "Ils ne sont forts que de nos faiblesses."


    "En français on lit que le Grand-Prêtre demande à Jésus s'il est le messie. Jésus lui répond. "Tu l'as dit"! Faut-il comprendre "Je le suis" ou "Toi, tu l'as dit"?!"

    Ignorance abyssale. La traduction correcte de la réponse est "oui". Et il est crucifié en tant que roi d'Israël, c'est-à-dire oint, c'est-à-dire messie. Tout ce qu'il y a de plus terrestre.

  • C'est vrai: les Israéliens ne cessent d’organiser des attentats suicide au nom de Dieu, de pratiquer un véritable génocide des Arabes, ne se laissent pas envoyer des milliers de missiles sans réagir, discriminent sans cesse tout ce qui ne leur ressemble pas soit des des dizaines et des dizaines d'ethnies et de nationalités qui habitent son sol, couvrent leurs femmes des pieds à la tête, décapitent les mécréants, apprennent à leurs enfants à la TV que le plus grand souhait de Dieu est qu'ils tuent des Arabes, que ceux-ci sont responsables de tous les fléaux qu'a connus l'humanité, travaillent à l'avènement d'un État théocratique qui supprimerait toute liberté individuelle,etc. etc.

  • http://www.camerpost.com/bombe-au-vatican-une-bible-de-1500-ans-confirme-que-jesus-christ-na-pas-ete-crucifie-29052014/

  • @ M. Sommer

    Lorsque je décortique vos sommaires corâneries en ce qui concerne vos amalgames entre islam et musulmans, vos saillies contre les "islamophobes" que vous mettez dans le même panier que les extrémistes musulmans (jusqu'à ce jour, la vie des musulmans chez nous n'est en rien mise en danger contrairement à ce qui se passe pour les minorités dans les pays musulmans), sans oublier l'imposture du dialogue inter-religieux à sens unique que vous préconisez en choeur avec l'islamiste modéré Hafid Ouardiri ou ses clones, me laisse à penser que oui, vous n'avez jamais ouvert un coran ou mieux, lu une bio du prophète guerrier Mahomet, oui vous savez très bien ce parfait modèle que devrait imiter tout bon musulman.
    Peut-être que je me trompe, mais dans ce cas, c'est beaucoup plus grave que je ne le pensais et vous me faites alors penser à cette pléthore d'individus qui refusaient de voir que le paradis socialiste soviétique était en réalité un enfer quand les évadés des goulags avaient la possibilité de dénoncer les horreurs commises en ex-URSS et vous êtes de la même veine que ces aveugles. Pourquoi ne vous intéressez-vous pas aux apostats de l'islam, ne sont-ils pas les mieux à même de nous parler de l'islam que vos enfumeurs d'amis auprès desquels vous vous informez sur cette idéologie qui sanctifie la haine, la violence, la mort?

    http://precaution.ch/wp/?p=444


    On peut toujours se poser la question de savoir pourquoi cet aveuglement. La bêtise et l'ignorance? L'inconscience? L'hypocrisie? La haine de soi? La compromission et la corruption? Ou pire?

  • Juste une petite question à Michel Sommer!

    A votre avis, peut-on séparer la charia de l'islam? Réponse à justifier bien entendu.

    Rien n'empêche, par ailleurs, nos autres défenseurs acharnés de l'islam de répondre.

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