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Lire Houellebecq pour entrevoir une France islamisée

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Une piqûre de rappel pour les retardataires: il faut absolument, lire «Soumission» de Michel Houellebecq. Dans ce livre plein d’ironie philosophique, l’auteur se penche sur le rôle que pourrait assumer l’islam dans le renouveau moral d’une France accablée par 50 ans de déconstruction nihiliste. Incontournable.

Par mon invité du jour Charles Terrade (pseudonyme obligé)

France, 2022. François, le narrateur, est professeur d’université à la Sorbonne. Sa spécialité : la littérature du XIXe siècle, et tout particulièrement Huysmans, écrivain tourmenté et converti sur le tard au catholicisme. François a la quarantaine mais vit seul. Il n’a plus de contacts depuis longtemps avec ses parents divorcés qu’il déteste. Les créatures féminines passent dans sa vie comme les plats tout prêts dans son micro-onde. Une relation amoureuse durable lui est impossible. Il fornique de préférence avec des prostituées. Il ne fréquente que des relations de travail dont il se lasse vite. Cet antihéros relativiste, néo-Meursault universitaire, ne croit en rien et est indifférent à tout : autrui, la société, la politique, l’histoire. Mais son nihilisme n’est pas radieux. François s’ennuie et ressent la vacuité de son être avec une angoisse croissante. Il se méprise lui-même. La dépression le guette.

Les élites de la société française dans laquelle François traîne sa lamentable existence sont atteintes de la même fatigue de vivre et rongées par la même haine de soi. Dans le sillage des idéologues soixante-huitards, elles ont pourtant parachevé avec jubilation la destruction des anciens repères religieux, moraux, familiaux, identitaires. Mais la société libérale-libertaire, que ces apprentis sorciers ont contribué à engendrer, n’a pas produit la nouvelle humanité épanouie qu’ils attendaient. La disparition des valeurs traditionnelles a conduit à un vide existentiel qui sape la cohésion sociale. La volonté de vivre ensemble s’est réduite à tel point que l’intégrité même de l’Etat est menacée. En réaction, l’exigence de sens de la population déboussolée revient en force, comme un boomerang, à la figure des élites désemparées. C’est toute la société qui réclame ardemment la fin du chaos ontologique. La nombreuse communauté musulmane est la plus active en termes de revendications d’un retour à un ordre moral, lequel devrait selon elle s’aligner sur ses dogmes religieux.

 

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L’incapable François Hollande a réussi à se faire réélire en 2017 grâce à ses manipulations de l’opinion publique. Le début du roman coïncide avec les dernières semaines de son deuxième quinquennat, encore plus désastreux que le premier, et les élections présidentielles de 2022. Le contexte est extrêmement tendu: économie en déroute, mécontentement social au paroxysme. Les attentats islamistes le disputent aux affrontements entre musulmans et identitaires. Le PS et l’UMP n’ayant pas réussi à se qualifier pour le deuxième tour de l’élection présidentielle, les Français devront choisir entre Marine Le Pen, infatigable présidente du Front National, et Mohammed Ben Abbes, habile et retors président de la Fraternité Musulmane qui se présente comme un islamiste modéré et démocrate.

Afin de faire barrage au FN qui en 2022 incarne toujours pour l’oligarchie politico-médiatique le Mal absolu, tous les autres partis ont appelé à voter pour Ben Abbes au deuxième tour. Ce ralliement leur a permis d’obtenir des promesses de ministères clés. Le candidat islamiste est facilement élu, une majorité d’électeurs ayant été séduits par son boniment d’un islam fédérateur à visage humain comme solution au mal-être français.

Ben Abbes islamise alors doucement mais sûrement la France, avec le soutien de la plupart des élites masculines. L’islamisation ne déclenche pas de protestation d’envergure. Avant tout marquée par un retour à un ordre moral rigoureux, elle se calque sur les règles de vie des sociétés musulmanes. Seuls les juifs se montrent ouvertement inquiets en quittant le pays pour Israël.

Pour commencer, les femmes voient leur place dans la société radicalement modifiée. Le nouveau pouvoir les incite à quitter le marché du travail, notamment au moyen d’allocations familiales très fortement revalorisées. Grâce à leur retour à la maison, la famille traditionnelle gagne en stabilité. Elle redevient la cellule centrale et respectée de la société.

Les femmes cédant leur place aux hommes inactifs, le chômage disparait. Le retour au plein emploi, ainsi que l’activisme social des imams salafistes des banlieues, massivement soutenus par l’Etat, font disparaître la violence et les trafics illicites des nombreux territoires auparavant considérés comme perdus par la République.

L’enseignement public voit ses missions drastiquement revues à la baisse. Il se concentre principalement sur le premier degré. Le nouveau ministre – musulman –  de l’éducation prend des mesures qui découragent fortement les filles de poursuivre leurs études au-delà du primaire. Ces dernières sont orientées vers l’apprentissage pratique de leurs futurs rôles de mère et de ménagère. Suite à la privatisation des enseignements secondaires et supérieurs, les établissements musulmans poussent comme des champignons et deviennent les plus prisés grâce aux très généreux dons des pétromonarchies du Golfe. Leurs cours y sont compatibles avec le Coran. L’Arabie saoudite finance et gère la Sorbonne qui n’accueille dorénavant que des professeurs musulmans de sexe masculin. La baisse drastique du budget de l’Education Nationale permet aux comptes de l’Etat de retrouver l’équilibre. L’augmentation inexorable et incontrôlée de la dette publique française s’arrête enfin.

Un nouvel ordre moral, social et économique s’établit qui renoue avec certaines des anciennes valeurs traditionnelles de la France tout en y ajoutant, en surplomb, des préceptes spécifiquement islamiques. La plupart des gens y trouvent leur compte. La confiance en l’avenir revient. Le Produit Intérieur Brut croit à nouveau. La France islamisée renaît de la France déconstruite.

François, comme presque tous les autres professeurs d’université, choisit de se convertir à l’islam. Par motivation pratique : la conversion est nécessaire pour garder son poste. Egalement pour des raisons financières : son traitement est très nettement revalorisé, ce qui lui permet de vivre beaucoup plus confortablement. Par ailleurs, sa nouvelle situation enviable de professeur dans une prestigieuse université islamique lui donne droit à quatre jeunes et ravissantes épouses. Ses futures femmes l’attendent, ravies de se soumettre socialement et sexuellement au maître que l’ordre nouveau leur a désigné. Quant à lui, il est soulagé de se soumettre intellectuellement et spirituellement à l’islam car celui-ci le libère enfin de ses tourments existentiels.

Ce livre est incontournable pour qui s'intéresse à l'islamophilie de notre élitocratie politique, médiatique et intellectuelle, et à ses conséquences ultimes pour la France. Houellebecq met en outre malicieusement en évidence les avantages que pourrait apporter l'islamisation de la France à ses élites masculines ayant perdu tout repère et s'enfonçant inexorablement dans le nihilisme. Leur besoin inavoué mais désespéré de sens dans un monde anomique pourrait les entraîner vers une soumission totale à un nouvel ordre politico-religieux viril leur apportant la tranquillité de l’âme. La soumission à l'islam est pensée par l'auteur comme délivrance d'une liberté radicale finalement insupportable. Allah est ironiquement pressenti comme rédempteur divin d'une élite plongée dans la déréliction du fait de sa propre déconstruction. Mais le Très Miséricordieux est aussi entrevu comme pourvoyeur de félicités sexuelles. Le nouveau pouvoir islamique veillerait à la stimulation libidinale du mâle des classes supérieures. Celle-ci serait assurée par la diversité du cheptel de femelles à disposition et son renouvellement permis par la polygamie et la speed-répudiation.

Michel Houellebecq n’a eu qu’à observer, d’une part l’essor de l’islam en France, et d’autre part les mœurs du monde musulman, pour inventer cette fiction cauchemardesque. Si celle-ci se réalisait, les femmes paieraient au prix fort la régression monumentale induite par l'islamisation de la société. Mais la dégradation des relations hommes-femmes ferait aussi des hommes les perdants du nouvel ordre. L’égalité entre les sexes n’est-elle pas au cœur de notre civilisation? Réduire la femme à ses fonctions d’objet sexuel, d’utérus et de ménagère, ne ferait pas que l’humilier et l’inférioriser. En bridant l’entendement et la créativité d’une moitié de l’humanité, l’homme provoquerait un appauvrissement intellectuel et culturel généralisé. Et il se châtrerait d’une des plus belles dimensions de sa vie : la communion avec son égale dans le sentiment amoureux.

 

Commentaires

  • "La disparition des valeurs traditionnelles a conduit à un vide existentiel qui sape la cohésion sociale".

    Cette phrase et tout ce qu'elle implique est fausse à deux niveaux.

    Premièrement, les valeurs traditionnelles n'ont pas été remplacées par rien. Les gens qui ont rejeté les valeurs traditionnelles ont des valeurs ancrées dans la liberté, elles sont simplement impossibles à percevoir pour ceux qui ont des valeurs basées sur la contrainte de l'autre.

    Quand on conçoit une société dans laquelle une valeur doit s'imposer à tous, on a de la peine à concevoir que ceux qui veulent la liberté et ne veulent que chacun puisse suivre ses propres valeurs aient aussi des valeurs.

    C'est un peu comme les religieux qui depuis toujours nous disent que eux forunissants une morale, en fait "la" morale, l'athéisme conduirait à une absence de morale. C'est faux, on peut être athée, donc en dehors de la morale chrétienne et avoir quand même une morale. D'ailleurs, les données empiriques montrent que plus les gens sont athées et moins on observe les comportements que la morale chrétienne réprouve, comme quoi......

    De la même façon nous pouvons ne pas souscrire aux valeurs judéo-chrétiennes traditionnelles mais souscrire pour la liberté de chacun de s'organiser comme il l'entend, cela ne veut pas dire que nous n'avons pas de valeurs.

    Deuxièmement, ce qui sape la cohésion sociale, c'est que dans le champ des valeurs et de la morale, est entré un nouveau set de valeur, qui comme la morale et les valeurs judéo-chrétiennes prétend à l'hégémonie. Il s'agit de l'Islam. C'est cela qui sape la cohésion sociale.

    Quand quelqu'un demande à ce que lui puisse s'organiser familialement comme il l'entend, cela n'enlève strictement aucune liberté ou possibilité de suivre ses propres valeurs aux chrétiens. Et pourtant les bons chrétiens de droite s'opposent au mariage homosexuel ou à la polygamie.

    Quand quelqu'un demande à ce que chacun puisse choisir ses jours fériés et pas que les jours feriés chrétiens soient imposés à tous, cela n'enlève strictement aucune possibilité aux chrétiens. Et pourtant les bons chrétiens s'y opposent.

    On notera, qes gens de gauche, en l'occurence les socialistes, fonctionnent de la même façon en économie que les chrétiens de droite sur les moeurs et la famille. En matière économique, lorsqu'ils ne peuvent organiser l'activité économique des autres les socialistes pensent qu'il y a injustice. En matière de moeurs, de famille, d'enjeux sociaux ou sociétaux, lorsqu'ils ne peuvent pas imposer aux autres leurs valeurs judéo-chrétiennes, les gens de droit pensent qu'il y a une injustice. C'est exactement la même chose.

    A l'opposé de ces deux systèmes de pensée, quand tous sont favorables à la liberté de chacun, la société civile est en paix et vit dans une harmonie de réciprocité. Chacun laisse laisse l'autre en paix, échange avec lui librement et volontairement, mais suit personnellement ses valeurs
    et vise la poursuite de son bohneur fixé par lui-même sur la base précisément de ses propres valeurs.

    Les frictions proviennent toujours de ce que certains veulent imposer leurs valeurs aux autres et de ce que d'autres réclament leur liberté. Et quand deux groupes fonctionnent de la sorte en voulant imposer leurs valeurs aux autres sur un même territoire, les conflits et la guerre apparaissent. Le problème de l'occident, c'est que la montée de l'Islam s'accompagne chez les musulmans du même genre de revendications que celles des chrétiens de droite: des valeurs qui doivent s'imposer à tous.

    C'est cela qui sape la cohésion sociale.

    Il est plus facile à des totalitaires de vivre en compagnie de gens qui sont favorables à la liberté, la tentative contrainte allant dans un seul sens, les seconds ne souhaitant pas imposer quoi que ce soit aux autres que leur propre liberté de disposer d'eux et de s'organiser comme bon leur semble, les totalitaires s'accomodent mieux de tels voisins tolérants. Il est par contre plus difficile à des totalitaires de vivre en compagnie d'autres totalitaires lorsqu'ils ne partagent pas les mêmes valeurs. Là, c'est vite la guerre pour savoir qui va contrôler et soumettre l'autre à son système de valeur et à l'organisation sociale qui va avec. Dans un tel cas, il n'y a pas de cohésion sociale parce que la cohexistence est impossible, il n'y a alors plus que deux groupes qui s'affrontent.

    Les totalitaires chrétiens posent en fait le même type de problème que les totalitaires musulmans pour leurs voisins: ils veulent des valeurs jugées traditionnelles pour tous, à savoir les leurs, et ressentent un vide ou un problème si les autres ne les suivent pas, exactement comme les socialistes ressentent une injustice sociale si les autres échangent librement en économie.

    Au milieu il y a quelques gens vraiment libéraux qui n'ont que faire de vos querelles de clochers et qui ne demandent qu'une chose: qu'on les laisse vivre en paix leur vie comme ils l'entendent.

  • Très bon commentaire de Bastiat auquel j'adhère amplement.

    D.J

  • J'en suis au deux-tiers. Et je sais maintenant, après la lecture du deuxième ouvrage après "La carte et le territoire" que je ne pourrai tout simplement pas me retenir de dévorer l'oeuvre de Houellebecq.
    Au delà du contraste entre les valeurs familiales et autres du monde musulman et l'obsession de baise qui reste un des derniers support de vie, avec la bouffe qui tient une bonne place dans cet ouvrage, je ressors de l'épreuve rassuré. Il y a encore des gens qui savent prendre un peu de recul.

    Mais lorsque vous terminez avec : "Et il se châtrerait d’une des plus belles dimensions de sa vie : la communion avec son égale dans le sentiment amoureux." J'ai juste un petit doute...
    Pourquoi François ne bande-t-il plus ?

  • Je réalise soudain à quel point votre blog est dense. Je vais m'abreuver modérément histoire de ne pas saturer. Mais je dois avouer que mon premier sondage est plutôt édifiant lorsque je suis tombé sur votre lien : https://www.youtube.com/watch?v=_etdn3ZHdLA

  • Frederic Bastiat @ Alors, et le droit au blasphème, on le résout comment ? 99% des dessinateurs (il doit bien y avoir quelques tarés pour le % restant) ne veulent plus dessiner Mahomet dans une publication européenne. Les musulmans ont gagné. Ils ont mis un terme à la pleine liberté d'expression. Cela fait un.

    De deux, les femmes. Kinder, Küche, Kirche ou plutôt mosquée. Deux types de sociétés qui se côtoient, avec comme corollaire que les femmes non-musulmanes sont de toute façon des putes que les musulmans peuvent violer s'ils en ont envie.

    De trois, l'école. En principe mixte et où l'on enseigne les sciences. Qui ne sont pas créationnistes. La paléontologie est interdite au KSA...

    On ne parle pas des minarets, fort heureusement interdits, qui nous auraient miaulé aux oreilles cinq fois par jour, quoi qu'en pensent les petits minets de la bienpensance...

    Alors, la coexistence avec ce totalitarisme, même pour les libéraux qui "n'ont que faire de vos querelles de clochers et qui ne demandent qu'une chose: qu'on les laisse vivre en paix leur vie comme ils l'entendent" ? Vous la voyez comment ?

  • géo, je ne résiste pas à t'envoyer mon lien sur un de mes derniers titres.
    http://mx3.ch/playlists/48527

  • Une France islamisée qui donnerait (pour changer?) aux hommes le bonheur de n'avoir pas qu'une femme au lit
    qui serrerait la vis aux femmes de carrière en leur imposant le retour au foyer tels les talibans en Afghanistan avec mosquée enfants et cuisine en fait, à peu de choses près chez nous retour au bon vieux temps.
    Bonne nouvelle pour les hommes pour les hommes entre eux solidaires.

    Pour la "Relance": fabriques de fouets, cordes pour les pendaisons, panoplies pour les lapidations tous petits articles ne coûtant pas bien cher aux Croyants mais comme on sait les petits ruisseaux... J'oubliais piscines séparées hommes et femmes (voilées dès la puberté)!

  • "Les totalitaires chrétiens posent en fait le même type de problème que les totalitaires musulmans pour leurs voisins"
    Est-ce un extrait d'un discours de Mohammed Ben Abbes?

  • @Geo:

    Ton commentaire tape complètement à côté. Je ne dis pas que je suis favorable à l'Islam, bien au contraire. Ai-je dit que l'Islam ne pose pas problème?

    C'est impressionnant le nombre de gens sur les forums soit qui ne comprennent pas ce que vous dites, soit qui vous font dire ce que vous ne dites pas. Il faudrait d'abord commencer à apprendre à lire avant de venir contredire.

    Si je montrais ma désaprobation à ce qu'à fait Staline cela ne veut pas dire que j'approuverais ce qu'éà fait Hitler au prétexte qu'ils s'affrontaient. Les deux posent le même genre de problèmes et conduisent aux mêmes horreurs, car les deux sont des totalitarismes. Blanc bonnet et bonnet blanc.

    Ton commentaire c'est comme si après que j'ai critiqué Staline, tu énumères les problèmes posés par le nazisme en me demandant ce que je compte faire comme si j'avais prétendu que le nazisme ne me posais pas de problème au prétexte que j'ai dit que le communisme en posait un.

    Et ta phrase sur les minarets illustre très exactement et très bien mon propos sur les bons chrétiens. Merci de me donner raison en ayant énoncé cette phrase. Quand vos cloches nous emmerdent le dimanche matin ou lors d'un mariage vous ne vous posez pas la moindre question. Pour vous c'est normal de l'imposer aux autres dans l'espace public. Si on demandait que cela cesse, nombre de chrétiens seraient ulcérés, alors que vous êtes les premiers à vouloir empêcher ne serait-ce que l'édification des minarets, on ne parle même pas d'un appel à la prière. En d'autres termes, vous refusez la réciprocité, vous considérez que seule votre religion peut s'exprimer dans l'espace public et de façon dominante. De la même façon, on a pas de mal à imaginer que les musulmans s'ils étaient majoritaires imposeraient l'appel à la prière dans l'espace public et feraient interdire les cloches des Eglises. L'égalité de traitement, la neutralité de l'état et le refoulement du religieux dans la sphère privée, c'est quelque chose qui vous passe par dessus autant à vous qu^à eux. Ici aussi, blanc bonnet et bonnet blanc.

  • @Mère-Grand: "[Les totalitaires chrétiens posent en fait le même type de problème que les totalitaires musulmans pour leurs voisins]"
    Est-ce un extrait d'un discours de Mohammed Ben Abbes?"

    Non, c'est le commentaire d'un libéral athée tout ce qu'il y a de plus occidental, qui rappelle que les chrétiens nous imposent leurs jours fériés, leurs cloches qui sonnent le dimanche, qu'ils empêchent les autres de disposer d'eux-mêmes, notamment lorsqu'ils sont contre l'avortement, le droit de mariage des homosexuels ou à plus que deux, quand ils veulent un droit de la famille qui discrimine ceux qui ne font pas d'enfants, quand ils veulent qu'on introduise l'inteligent design en classe de science comme aux USA, quand ils instrumentalisent l'état comme si c'était la maison de Dieu et imposent des croix aux murs dans les écoles comme en Valais, etc. Mais peut-être que ce n'est pas suffisant, et qu'il faut également rappeler que les chrétiens aussi brûlent des cinémas quand ils jugent le film blasphématoire (attentat du cinéma Saint Michel à Paris en 1988), qu'ils attaquent et tuent des médecins qui pratiquent l'avortement (comme George Tiller en 2009 aux USA), et font condamner des juges qui ont l'outrecuidance de demander qu'on enlève les croix des murs des tribunaux alors que l'état doit être confessionnellement neutre (comme Luigi Tosti, en 2008 en Italie), etc., etc.....

    En fait, les religieux chrétiens sont devenus un peu moins totalitaires pas par choix, mais depuis que les révolutions libérales leur ont forcé la main et ne leur ont pas laissé le choix. La liberté, les religieux ne nous l'ont pas rendue. Après 1500 de contraintes, de persécutions, de simonies, de suplices, d'inquisition, et de massacres de ceux qui pensaient différement, les libertés on a dû les aracher par la violence aux religieux en occident.

    Quand on en est à interdire les minarets comme en Suisse, alors que cet élément d'un édifice purement archtectural n'enlève aucune liberté aux chrétiens pour exercer leur propre culte ou d'autres libertés, oui on est totalitaire. Et on devine, avec ce besoin constant de contrôler le comportement des autres avec votre morale, qu'il suffirait qu'on redonne un peu de pouvoir à l'Eglise catholique pour qu'on retombe très vite au moyen-âge.

    D'autres commentaires?

  • "Quand on en est à interdire les minarets comme en Suisse, alors que cet élément d'un édifice purement archtectural n'enlève aucune liberté aux chrétiens pour exercer leur propre culte ou d'autres libertés, oui on est totalitaire."
    Balancer des "allahou akbar" à plein pot cinq fois par jour avec des haut-parleurs de 10 GW chacun, ce n'est pas totalitaire, peut-être ? Se défendre contre le totalitarisme, c'est totalitaire ?

    Penser a priori que les autres ne vous ont pas compris alors que votre prose est à la limite du débile, faut le faire. Première preuve de débilité, le tutoiement. Quand on est limite demeuré, on tient son rang et on vouvoie. Ensuite, vous n'avez pas répondu à une seule de mes questions et vous vous permettez de mépriser ? Je relis dans tous les sens votre commentaire et je n'y trouve qu'une chose :
    "Au milieu il y a quelques gens vraiment libéraux qui n'ont que faire de vos querelles de clochers et qui ne demandent qu'une chose: qu'on les laisse vivre en paix leur vie comme ils l'entendent."
    On va loin avec ça...

  • " Quand on en est à interdire les minarets comme en Suisse, alors que cet élément d'un édifice purement archtectural n'enlève aucune liberté aux chrétiens pour exercer leur propre culte ou d'autres libertés, oui on est totalitaire "

    Cette interdiction fut surtout une façon de vouloir cacher la merde au chat sans rien résoudre sur la source du radicalisme. Ce n'est pas les minarets qui rendent certains musulmans intégristes. Les types de Deash se foutent de savoir si l'on était pour ou contre les minaret. Ils nous couperont de toute façon notre tête le jour où l'on tombe entre leurs mains.


    " Balancer des "allahou akbar" à plein pot cinq fois par jour avec des haut-parleurs de 10 GW chacun, ce n'est pas totalitaire, peut-être ? Se défendre contre le totalitarisme, c'est totalitaire ? "

    Bastiat là assez répété dans ces commentaires qu'il ne cautionne aucunement le totalitarisme islamique. Il défend la liberté de culte pour toute les religions qui en bon libéral veut dire que chacun s'occupe de sa foi sans emmerder les autres.

    D.J

    D.J

  • @Geo:

    1. "Balancer des "allahou akbar" à plein pot cinq fois par jour avec des haut-parleurs de 10 GW chacun, ce n'est pas totalitaire, peut-être ?"

    Ai-je dit le contraire? Oui l'Islam est totalitaire et est une religion qui pose problème aux libertés, tu m'as vu une seule fois dire autre chose que cela ou même le contraire? C'est impressionnant cette façon de ne pas comprendre.

    Si je dénonce le totalitarisme d'Hitler, ça ne veut pas dire que je ne dénonce pas celui de Staline et encore moins que je l'approuve. Le totalitarisme des musulmans n'enlève rien au totalitarisme des chrétiens. Critiquer le second, n'est pas adouber et défendre le premier. Tu raisonnes très mal en logique (la preuve sous 4 plus bas).


    2 "Se défendre contre le totalitarisme, c'est totalitaire ?"

    Interdire les minarets n'est pas se défendre contre le totalitarisme, le minaret ne fait aucun bruit et ne constitue pas une nuisance. C'est juste un élément de bâtiment qui n'enlève aucune liberté aux autres. Ergo, c'est bien totalitaire que de vouloir l'interdire parce qu'on pense que seule sa propre religion est légitimée à édifier l'équivalent (le clocher).

    La subtilité dans mon discours que tu sembles ne par percevoir avec tes questions 1 et 2, c'est que si je suis contre l'interdiction du minaret je suis par contre pour l'interdiction de l'appel à la prière. Tu vois la différence ou c'est trop compliqué pour toi? Le premier (le minaret) n'est pas une nuisance pour autrui, le second (l'appel à la prière) l'est assurément.

    C'est là toute la première différence entre nous. Je n'interdis que ce qui constitue une nuisance pour les tiers. Toi tu confonds les deux, comme si c'était la même chose. Je parle strictement du minaret en tant que bâtiment, toi tu réponds avec l'appel à la prière. Non sequitur.

    On en déduit qu'effectivement tu ne comprends pas ce que je dis. De plus, en confondant les deux et en voulant interdire aux musulmans la liberté de construire leur édifice comme ils l'entendent alors que cela ne touche en rien aux libertés des autres, tu deviens celui qui impose une nuisance aux autres. C'est cela être totalitaire.

    A ce propos, si l'appel à la prière est une nuisance qu'il faut interdire, ce avec quoi je suis entièrement d'accord, on ne t'entend pas militer pour interdire les cloches qui sonnent le dimanche. C'est exactement le même genre de nuisance. C'est là la seconde différence entre nous. Moi je défends la liberté de chacun qui qu'il soit et souhaite interdire la nuisance occasionnée par chacun également. Je suis neutre sur les valeurs ou le contenu religieux particulier.

    3. "Ensuite, vous n'avez pas répondu à une seule de mes questions et vous vous permettez de mépriser ?"

    J'ai répondu à tes questions. Lis DJ, lui contrairement à toi il a très bien compris ma réponse. Avant de me dire que je te méprise, commence par lire ton premier post qui m'est adressé. C'est toi qui vient me chercher coco pas l'inverse. Tu me cherches, tu me trouves.

    4 . "Penser a priori que les autres ne vous ont pas compris alors que votre prose est à la limite du débile, faut le faire. Première preuve de débilité, le tutoiement. Quand on est limite demeuré, on tient son rang et on vouvoie."

    Attaque ad personam qui ne constitue absolument pas un argument sur le fond. D'ordinaire les gens qui font ça sont ceux qui sont très faibles sur le contenu.

    Comme on en est aux attaques personnelles qui consistent à qualifier l'autre de débile, tu me permettras de te retourner le compliment: avant de traiter l'autre de débile commence par éviter de te contredire d'une phrase à la suivante.

    Soit A le tutoiement, et B le vouvoiement, avec A et B mutuellement exclusifs c'est à dire que A est l'équivalent de non B et B est l'équivalent de non A (si je tutoies je ne vouvoies pas et réciproquement).

    Soit C la débilité.

    Que dis-tu dans tes deux phrases?

    "Première preuve de débilité, le tutoiement"
    Cela revient à dire: si je tutoies je suis débile (Si A alors C).

    "Quand on est limite demeuré, on tient son rang et on vouvoie"
    Cela revient à dire: si je suis débile je tiens mon rang et je vouvoie (Si C alors B).

    Quand on cumule les deux propositions, transitivité de l'implication en logique formelle classique oblige, on obtient Si A alors B, ce qui revient à introduire une contradiction puisque par définition A est égal à non B.

    Tes deux phrases, ensemble elle impliquent logiquement que quand on tutoie on vouvoie. On est mort de rire. Avant de dire que l'autre est débile ou demeuré, commence par écrire de façon à ne pas te contredire sans même t'en rendre compte.

    Je demandais plus haut comment est-ce que tu raisonnes si tant est que tu raisonnes. On a ici la réponse.

    En même temps, on comprend mieux pourquoi tu ne comprends pas ce que j'écris. Ceci explique cela.

    Tu veux encore jouer aux attaques ad personam stériles ou tu préfères revenir sur le fond qui est beaucoup plus intéressant?

  • @DJ: "Cette interdiction fut surtout une façon de vouloir cacher la merde au chat sans rien résoudre sur la source du radicalisme. Ce n'est pas les minarets qui rendent certains musulmans intégristes. Les types de Deash se foutent de savoir si l'on était pour ou contre les minaret. Ils nous couperont de toute façon notre tête le jour où l'on tombe entre leurs mains."

    Entièrement d'accord.

    Nous sommes pris entre des socialistes bien-pensants qui nient la réalité de ce qui se passe et de ce qu'est l'Islam dans le fondement de ses textes (qu'on voit très vite qu'ils n'ont pas lu) et des UDC catholiques qui seraient prêts à annihiler n'importe quelle liberté religieuse des autres pour montrer que c'est toujours leur religion qui doit s'imposer dans l'espace public et pas une autre.

    Et quand on discute avec les uns comme avec les autres, qu'ils soient d'un bord ou de l'autre, ils ne comprennent pas ce que l'on dit. Les uns pensent que nous sommes islamophobes ou même racistes lorsqu'un dénonce le problème, tandis que les autres croient qu'on est favorable à l'Islam lorsqu'on dénonce les violations des libertés des musulmans par le totalitarisme réciproque des chrétiens.

  • Je n'ai pas encore lu "Soumission" mais je trouve extrêmement courageux de la part de M. Houellebecq d'avoir voulu montrer à quel point la soumission peut être séduisante lorsqu'on est fatigué de lutter, à quel point le conformisme peut être tentant et confortable lorsqu'il se présente comme la solution à tous les problèmes. Avec le terrorisme, le danger est évident et ses dommages sont instantanés, mais l'islamisation peut être beaucoup plus subtile et sournoise.

  • "@Geo:Ton commentaire tape complètement à côté."
    "Tu veux encore jouer aux attaques ad personam stériles ou tu préfères revenir sur le fond qui est beaucoup plus intéressant?"
    La paille et la poutre...
    Rien de cohérent à chercher chez Frédéric Bastiat.

  • "Rien de cohérent à chercher chez Frédéric Bastiat."

    Et c'est là que Géo a admis avoir perdu le débat en essayant d'éviter de perdre la face.

    Merci.

  • Quand comprendrez-vous que vous n'êtes pas ici à l'école enfantine ? Vous n'avez pas d'autres arguments que le mépris par le tutoiement et l'insulte. Votre place n'est pas ici, vous n'avez absolument rien à transmettre que votre nombrilisme hébété. "Moi je suis bien et si tout le monde était comme moi, tout irait pour le mieux". Dit à votre manière :
    "Au milieu il y a quelques gens vraiment libéraux qui n'ont que faire de vos querelles de clochers et qui ne demandent qu'une chose: qu'on les laisse vivre en paix leur vie comme ils l'entendent."

  • Je ne suis pas d’accord avec le dernier commentaire de Géo. Toute personne qui, comme F. Bastiat, enrichit la réflexion, a sa place sur ce blog. L’affrontement de Géo et Bastiat est révélateur des différences entre opposants à l'islam. Tous les deux luttent contre l'obscurantisme, mais sont en désaccord sur la question de savoir au nom de quoi. Car l'islam, qui prétend répondre à un besoin de sens et de spiritualité même « chez nous », est en concurrence avec d’autres systèmes de valeurs: le féminisme/égalité hommes-femmes, mais aussi le libéralisme/libertarianisme (Bastiat) et l’attachement à l’identité, qui est en Suisse en partie religieuse (Géo). Ces deux dernières conceptions s’affrontent. Mais il me semble que le problème le plus urgent à résoudre, le danger le plus grave, c’est l’islam et son influence grandissante sur les esprits et le fonctionnement de notre société. Car dans une société islamisée d’où aurait disparu la liberté de parole et de pensée, tout débat intéressant comme celui-ci ne serait même pas possible.

  • Je ne suis pas d’accord avec le dernier commentaire de Géo. Toute personne qui, comme F. Bastiat, enrichit la réflexion, a sa place sur ce blog. L’affrontement de Géo et Bastiat est révélateur des différences entre opposants à l'islam. Tous les deux luttent contre l'obscurantisme, mais sont en désaccord sur la question de savoir au nom de quoi. Car l'islam, qui prétend répondre à un besoin de sens et de spiritualité même « chez nous », est en concurrence avec d’autres systèmes de valeurs: le féminisme/égalité homme-femme, mais aussi le libéralisme/libertarianisme (Bastiat) et l’attachement à l’identité, qui est en Suisse en partie religieuse (Géo). Ces deux dernières conceptions s’affrontent. Mais il me semble que le problème le plus urgent à résoudre, le danger le plus grave, c’est l’islam et son influence grandissante sur les esprits et le fonctionnement de notre société. Car dans une société islamisée d’où aurait disparu la liberté de parole et de pensée, tout débat intéressant comme celui-ci ne serait même pas possible.

  • @geo:

    1. "Quand comprendrez-vous que vous n'êtes pas ici à l'école enfantine ? Vous n'avez pas d'autres arguments que le mépris par le tutoiement et l'insulte. Votre place n'est pas ici, vous n'avez absolument rien à transmettre que votre nombrilisme hébété.

    Encore une attaque ad personam. C'est toi coco qui n'a aucun argument de fond.

    J'adore "le votre place n'est pas ici". Surement la légendaire tolérance des chrétiens qui s'exprime. Voilà maintenant qu'il s'arroge le droit de prétendre m'exclure -m'excommunier?- des forums. Plus Géo met des posts et plus il illustre à merveille ce que je dis à propos du totalitarisme chrétien. Continue coco tu t'enfonces.

    2. "Moi je suis bien et si tout le monde était comme moi, tout irait pour le mieux". Dit à votre manière :
    "Au milieu il y a quelques gens vraiment libéraux qui n'ont que faire de vos querelles de clochers et qui ne demandent qu'une chose: qu'on les laisse vivre en paix leur vie comme ils l'entendent.""

    Sérieusement pour toi les deux phrases ci-dessus veulent dire la même chose?C'est gentil de donner une preuve de plus du fait que tu ne comprends effectivement pas ce que je dis.

  • Tu ne vaux même pas la peine qu'on te réponde.

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