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La mascarade de «l’extrémisme violent» est en plein essor

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Cette année, la Police fédérale finance seize programmes de prévention de la radicalisation. Le nôtre a été recalé.

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Le plan et ses subventions sont dus à André Duvillard, Délégué du
Réseau national de sécurité de la Confédération.

 

Cinq millions de francs sur cinq ans (juillet 2018-juin 2023), c’est ce qu’adjuge à divers programmes le Plan d'action national de lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent (PAN) de la Police fédérale (Fedpol). Les seize élus de 2020 donnent une idée de la vastitude des approches. Dans de nombreux services fédéraux, dans tous les cantons et toutes les communes importantes crépitent les projets destinés à faire barrage au fléau. Un business en plein essor.

Quelle est la source de cette effervescence? L’explosion du terrorisme islamique et la crainte qu’il ne se produise en Suisse. Mais pour dissimuler cette réalité, on l’appelle désormais «extrémisme violent», qui prétend inclure celui des chrétiens, des juifs, des idéologues d’extrême droite et d’extrême gauche...

En Suisse, une centaine de jeunes sont partis pour l’Etat islamique. On ignore le nombre de chrétiens, de juifs et des extrêmes qui ont suivi ce genre de voie.

 C’est donc dans la section «terrorisme» que figure le PAN, une section dans laquelle la Fedpol décrit les phases de radicalisation. Avec un exemple choisi au hasard: un apprenti djihadiste.

Noyer le poisson est érigé en grand art par le pouvoir politique. Ainsi la Fedpol place une condition de taille à ses largesses: elle ne financera pas les programmes ciblant «la prévention de la radicalisation religieuse uniquement». On verra qu’il s’agit là d’une aimable tartufferie.

En revanche, la police fédérale finance des programmes qui luttent contre la discrimination des musulmans comme si cette fable incessante de la ségrégation, de «l’islamophobie» et du «racisme» qui nous habitent étaient la cause de l’«extrémisme violent» de musulmans. En réalité, ces accusations appellent à la détestation de notre société… et donc à la radicalisation. Certains de ces programmes laissent d’ailleurs croire que ce n’est pas nous qui devons être protégés des musulmans radicaux et de leur islam, mais ces musulmans eux-mêmes.

On aurait souhaité des projets nouveaux, des idées originales qui se démarqueraient des bobards habituels. C’est le contraire: tous les cantons et services étatiques ont accepté officiellement en 2017 l’approche du Plan d'action national et se sont mis avec ardeur à le concrétiser.

Ces programmes visent le vivre ensemble, la construction de ponts, la rédaction de brochures, la lutte contre les préjugés à l’égard des musulmans et la sensibilisation de ceux-ci à nos discriminations. Un melting-pot dont le point commun est de ne pas mettre en évidence l’islam politique et ses prosélytes. Et de fournir du travail à nombre d’entre eux.

 

Bizarreries

 

Radicalis_Vaud_brochure.jpgLes projets choisis ne répondent pas tous aux critères. Lorsque l’un d’eux est bien ficelé et qu’il porte un label universitaire, il peut échapper à l’interdiction de prévenir «la radicalisation religieuse uniquement». L’Uni de Lucerne a ainsi reçu deux fois 100'000 francs de Fedpol pour sa recherche sur le salafisme en Suisse alémanique. Ce sujet ne relèverait donc pas de la prévention religieuse uniquement. Pour sa part, le Centre suisse islam et société (CSIS) se voit adjuger 88'000 francs pour une formation d’aumôniers musulmans créée pour la rentrée universitaire 2020. L’aumônerie musulmane ne relèverait donc pas de la religion uniquement.

L’aumônerie d’Allah a décidément la cote: une association zurichoise se voit octroyer 165'000 francs pour mettre sur pied un pool d’aumôniers et d’aumônières musulmans bénévoles. La formation sera assurée par le CSIS. Autres contributeurs à ce projet: les Évangéliques, l’Eglise catholique et la VIOZ (faîtière des associations musulmanes de Zurich), à raison de 50'000 francs chacun. Non seulement ces chrétiens se joignent à cette comédie de l’extrémisme, mais ils la financent.

Et l’aumônerie musulmane ne relève toujours pas de la religion uniquement. Mais prévenir la radicalisation des adeptes d’Allah dans les prisons, les hôpitaux et les centres pour requérants d’asile parait prioritaire. N’en déduisons surtout pas que des cultures étrangères sont fort différentes de la nôtre et concernées par une version radicale de leur religion.

Les organismes publics se taillent la part du lion, 464'000 francs. Ils n’ont aucun problème à financer le 50% du coût de leurs programmes, ce qui est une exigence du PAN. Ces services étatiques vont des plus puissants aux plus modestes. Exemple des premiers: la Conférence suisse des directions des affaires sociales, la Conférence des institutions d’action sociale et l’Union des villes suisses. Elles n’ont pas réussi à rassembler 41'000 francs pour la création de brochures électroniques, Fedpol a gracieusement suppléé. Le Canton du Tessin reçoit 53’000 francs pour sa mise en place d’un «dispositif complet de prévention et de lutte contre toutes les formes de radicalisation et d'extrémisme violent». Un excellent élève récompensé.

Le secrétaire général protège les potentiels radicalisés

En 2019, le canton de Vaud s’était vu octroyer 200'000 francs pour le volet prévention de son service spécialisé. Cette année, c’est un de ses partenaires, l’Union vaudoise des associations musulmanes (UVAM) qui bénéficie de 61'000 francs. Le destinataire est Pascal Gemperli, secrétaire général, qui entend intervenir dans la communauté musulmane pour «protéger» et «accompagner» les personnes «potentiellement touchées par la radicalisation». Et protéger aussi les centres islamiques. Soit cacher sous le tapis tout ce qui dérange.

A aucun moment, ce responsable ne se soucie du Centre culturel des musulmans de Lausanne (CCML), membre de l'UVAM, présidé par un Frère musulman notoire qui en invite d’autres. Un cheikh qui habite la France a été accueilli deux fois. Il avait justifié le massacre de Charlie Hebdo et agonit d’injures les juifs dans un sermon.

Ce centre abrite le siège de la Ligue des musulmans de Suisse, autre organisme frériste.
Gemperli ne s’est jamais non plus proposé, comme chargé de communication de la Fédération d’organisations islamiques de Suisse (la plus grande du pays), de protéger les musulmans et nous-mêmes contre l’emprise des wahabites (ou salafistes), des sympathisants de l’islam d’Erdogan ou encore des Frères musulmans.

Les Villes de Bienne et de Nidau, sa banlieue, se sont fait connaître par une radicalisation islamique inquiétante, dont les prêches haineux de Abu Ramadan. Elles reçoivent un peu plus de 60’000 francs. Bienne entend traiter d’un sujet troublant: «Valeurs non négociables: une question de perspective». Nidau pour sa part cite la litanie de ces objectifs si gouleyants pour les autorités, qui visent «à sensibiliser des spécialistes et des personnes-clés, à renforcer les échanges et le réseautage, à faciliter l’accès aux informations au sujet des religions, à favoriser le dialogue interreligieux ainsi que le vivre ensemble et à protéger contre les discriminations».

La police cantonale de Soleure bénéficie de plus de 100'000 francs pour financer son unité "Constructeur de ponts et radicalisation". Le Canton de Bâle reçoit 64’500 francs pour mettre à jour la plate-forme en ligne INFOREL, qui informe sur les communautés religieuses de la région de Bâle. Le Centre suisse de compétence pour les questions pénitentiaires (CSCJ) pour sa part est doté de 75’000 francs à destination du personnel pénitentiaire afin de finaliser le manuel de «sécurité dynamique» des centres de détention. Qui abritent comme on le sait tant de juifs, de chrétiens et de fascistes en voie de radicalisation.

La ville de Winterthour reçoit 10'000 francs pour un service qui invite les jeunes de 15 ans et plus à réfléchir sur les différentes formes d’extrémisme.

Vu ce vivier aux multiples couleurs, notre Association suisse vigilance islam a décidé d’ajouter les siennes. Elle a concocté une proposition modeste (7000 fr. demandés au PAN), mais avouons-le blasphématoire, puisqu’il s’agissait de valoriser notre société auprès de jeunes dans les écoles. En d’autres termes mettre en évidence les valeurs qui la structurent, dont la liberté de croyance et d’expression, l’égalité entre tous les citoyens et entre hommes et femmes. Basé sur la notion développée par Kant «aie le courage de penser par toi-même», ce programme devait inciter les jeunes à entrainer leur esprit critique et apprendre à repérer le prêt-à-penser.

Nous nous sommes fait jeter non pas pour le contenu (bien sûr) mais pour ne pas avoir de liens avec les autorités scolaires.

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L'Office fédéral des assurances sociales a ajouté sa contribution
à ce vaste chantier. Une brochure en est issue.

National coalition building Institute, 120’000 francs. Formation de réfugiés qui deviennent des «bâtisseurs de ponts». Promotion de la tolérance, lutte contre les préjugés. Le très gauchiste Conseil suisse des activités de jeunesse (CSAJ) empoche 58'000 francs pour la création d’une brochure par trois faîtières: Scouts, Jeunesse catholique et Unions chrétiennes.*

 Okaj, association faîtière du canton de Zurich pour la promotion des jeunes: 35'000 francs aux professionnels du sport pour prévenir la radicalisation des supporters. Et mettre en lumière «une expression créative de cette culture» des fans. Et ici comme ailleurs on encouragera le dialogue interreligieux qui sous-entend que si la critique liée à l’islam est vive, c’est qu’on en ignore le contenu.

Enfin, l’association Rhizome (réseau genevois «Gardez le lien») a reçu 140'000 francs en 2019. Il a fait, chose rare, le bilan de son action. Il a suivi 94 situations de personnes en voie de radicalisation. Stupéfaction: 85 d’entre elles concernaient l’islam radical, 4 l’extrême droite, 3 l’extrême gauche et 2 le mouvement évangélique.

Et pendant que ces cogitations confuses liées au terrorisme occupent tant d’esprits et coûtent si cher au contribuable, l’endoctrinement des mosquées à l’islam orthodoxe, conservateur, discriminatoire et sexiste, suit harmonieusement son cours.

 

* Membres de CSAJ: associations de gauche, ONU, LGBT, juive-socialiste-sioniste (Hashomer), alévite (Bund der Alevitischen Jugendlichen in der Schweiz (BAJS), Ciao.ch, site d’infos pour les 11-20 ans.

 

 

Commentaires

  • 35 ans que ma vie professionnelle m’a emmené du Pakistan à l’Egypte et la Turquie en passant par l’Iran et tous les pays du Golfe. L’Islam, religion monothéiste annihilant l’individu au profit de la pensée unique et non critique de la multitude, porte en elle les ferments de son échec futur. Sa radicalisation récente illustre son désespoir et vraisemblablement sa fin prochaine.

  • Très intéressant, Monsieur Thierry.

    Et la nature détestant le vide, surtout cette nature humaine et ce vide qui se trouve dans la tête des humains, pour me permettre de profiter un peu de votre expérience et de vos bons tuyaux, quelles autres religions voyez-vous pouvant remplacer l'islam dans la tête des musulmans ?

  • Bonjour ,
    je ne crois pas a la fin de l'islam , mais a une guerre au sein de l'islam. Il y a déjà, une, entre les sunnites et les chiites qui ne dit pas son nom.
    Par ailleurs , étant donné le chaos où se trouvent les pays arabo-musulmans ce sont deux pays musulmans non arabes qui cherchent à prendre le leaderships . Cela ne se fera pas sans dégât. . L'Iran chiite est l'ennemi mortel des sunnites ( presque 82% des musulmans sont sunnites et considèrent le chiisme comme une hérésie ) ) et la Turquie , ancien Empire ottoman, qui avait colonisé le monde arabo-musulman , pendant plus de quatre siècles a l'exception du Maroc. L'Iran aide financièrement et militairement le Hezbollah au Liban, les Alaouites ( branche chiite d'où est issue le dictateur Bachar el Assad ) en Syrie. Les Houthistes au Yemen , au Bahrein dans 70% de la population est chiite , en Irak où 60% de la population est chiite . De l'autre côté , le sultan Erdogan , après avoir apporté son soutien aux terroristes de l'Etat islamique ( tous sunnites ) avance ses pions au Nord de la Syrie puis actuellement en Libye.

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