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Islamophilie, une subtilité qui nous échappe 

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Un doctorant en sciences criminelles explique pourquoi il n'a pas apprécié «Le jeune Ahmed» des Frères Dardenne. En cause, l'«islamophobie diffuse» du film, celle qui parcourt notre société.

Par Sophie

Dans son livre «L’empire du politiquement correct», Mathieu Bock-Côté remarque: «Le totalitarisme, c’est la grande leçon de Soljenitsyne, oblige l’homme à vivre dans le mensonge institutionnalisé, qu’il voit mais ne peut nommer, et qu’il apprend peu à peu à ne plus voir, au point même de vouloir dénoncer ceux qui le voient.»

Dieu que l’on aimerait voir Ahmed Ajil, doctorant à l’école de sciences criminelles de Lausanne, et Ahmed Ajil3.jpgauteur d’une «Opinion», «Islamophobie, une subtilité qui nous échappe» parue dans Le Temps du 25 juin, réfléchir à ces paroles. Malheureusement, cet étudiant illustre de façon dramatique l’aveuglement qui affecte une partie des musulmans vivant dans nos contrées.

Ahmed Ajil a vu le film des frères Dardenne, « Le jeune Ahmed » et il ne l’a pas aimé. Tout d’abord, il regrette que le héros du film attiré par le djihadisme porte le même prénom que lui: cela l’a heurté. On peut se demander si tous les jeunes prénommés Théo auraient dû s’émouvoir publiquement qu’un dealer-menteur ait porté leur prénom, et du fait que la presse ait relayé ses agissements sous les titres de «L’affaire Théo», ou si encore toutes les «Emmanuelle» auraient dû s’émouvoir de voir leur prénom associé au célèbre  film érotique de 1974.

Mais Ahmed Ajil ne regrette pas seulement la similitude entre son prénom et celui du héros du film. Il est également choqué de  l’amalgame» entre «prénom musulman, aspect oriental, religiosité, fondamentalisme et violence».

Reprenons son raisonnement à l’envers :

Premièrement: la violence terroriste ne devrait pas être amalgamée avec le fondamentalisme islamique. Comprenez : les terroristes qui ont tué les journalistes de Charlie Hebdo ou les spectateurs du Bataclan, ou égorgé le Père Hamel ont eu beau crier Allah Akhbar, l’entendre c’est faire un amalgame. On nous demande donc de ne pas entendre.

Deuxièmement: le fondamentalisme ne devrait pas être amalgamé avec la religiosité musulmane. Comprenez: remarquer que l'immense majorité de ceux qui prônent la violence religieuse se réclament de l'islam, c'est faire un amalgame. On nous demande donc de ne rien remarquer.

Troisièmement: la grande majorité de ces fondamentalistes proviennent du Maghreb ou du Moyen-Orient (quant à ceux qui sont d’ascendance européenne, ils sont convertis à l’islam et non pas au bouddhisme), mais le remarquer,  c’est faire un amalgame. On nous demande donc de ne rien remarquer.

Quatrièmement: l’immense majorité des gens provenant de ces pays porte des prénoms musulmans, puisque de toute manière porter un prénom autre que musulman y est généralement proscrit. Mais l’entendre, c’est faire un amalgame. On nous demande donc de ne rien entendre.

Pour préserver les sentiments de M. Ajil, vous comprendrez donc que les frères Dardenne auraient dû nous montrer un aspirant terroriste blond ou roux aux yeux bleus, se prénommant Daniel ou Lancelot, et adepte de la religion pastafariste.

 

Ahmed Ajil a-t-il séché le cours de logique?

Pourtant, remarquer le fait que l’immense majorité des attentats terroristes ont été commis par des gens aux prénoms musulmans, originaires du Maghreb ou du Moyen- Orient, et adeptes de l’islam, ne signifie pas que l’on accuse tous les musulmans d’être des terroristes. M. Ajil n’a pas dû suivre de cours de logique, car dire «tous les chats sont des mammifères» ne signifie pas qu’inversement, tous les mammifères soient des chats. Et dire «la majorité des griffures sont dues à des chats» ne signifie pas que tous les chats griffent, ni que seuls les chats griffent.

Je vous avoue que je trouve un peu inquiétant que le raisonnement logique puisse échapper à un doctorant en sciences criminelles.

L’article va ensuite nettement plus loin : M. Ajil ne se contente pas de nous faire part de son amour-propre blessé face à la triste réalité décrite par les frères Dardenne. Il se plaint également que l’assistant social qui tente d’aider le jeune aspirant djihadiste soit blanc. A nouveau il semble que le simple fait de montrer la réalité soit insupportable au rédacteur de cet article. Car jusqu’à preuve du contraire, en Europe, la majorité des gens sont blancs, pour le moment en tout cas. Et le concept de soutien social laïque, gratuit, désintéressé et financé par la société, sans distinction de sexe, de race, ou de religion, est également un concept né en Europe. Pour plaire à M. Ajil, on aurait dû peut-être raconter la même histoire dans un pays du Moyen-Orient, où l’on verrait un assistant social prénommé Mohammed et joué par un acteur saoudien, tenter d’aider le jeune aspirant djihadiste chrétien Benjamin.

 

Ahmed-face-educateurs.jpg

 

 

Le jeune Ahmed aux prises avec ses éducateurs.

 

 

 

Il faut battre notre coulpe

Mais personne n’y croira, sauf ceux qui, comme Ahmed Ajil, ont un «censeur intérieur» déjà si développé qu’ils pourront sans difficulté ne pas voir ce qui existe, tout en croyant dur comme fer à ce qui n’existe pas. Tout comme Arthur Koestler, qui à propos de son passage dans les rangs communistes, a écrit: «J’avais des yeux pour voir, et un esprit conditionné pour éliminer ce qu’ils voyaient».

Et ce n’est pas tout. Ce n’est pas seulement la triste réalité qu’il faut aider Ajil à nier. Il faudrait également battre encore et encore notre coulpe face à «l’islamophobie» ambiante dont seraient coupables nos sociétés. Une «islamophobie diffuse» qui bien entendu expliquerait le passage à l’acte de certains. Notre doctorant en criminologie ne nous explique pas pourquoi les coptes, chrétiens orthodoxes réellement discriminés en Egypte musulmane, et tant d'autres, n’ont pas pour réaction de se tourner vers le fondamentalisme violent et criminel. Mais voilà: c’est probablement dans cette tentation de nous culpabiliser que se trouve le véritable objectif de cet article.

Ajil doit pourtant avoir obtenu un permis de séjour pour étudier en Suisse ou même y être peut-être né. Il peut étudier gratuitement. Il semble que ce soit la Suisse qui par l’intermédiaire de son Fonds national, finance sa thèse de doctorat.

Une fois ses études terminées, M. Ajil pourra briguer des postes à responsabilité. Il pourra même peut-être travailler pour l’État d’un pays si coupable. Et œuvrer à le changer.

On peut sans risque de se tromper, penser qu’avec son niveau d’éducation, M. Ajil sait très bien qu’un chrétien ou un juif vivant au Maroc, en Algérie, en Iran, ou au Pakistan, ne pourra jamais jouir du centième des droits dont il jouit, de même que des financements que lui offre la Suisse, et qu’il considère comme si naturels, et pour lesquels il ne lui viendrait jamais à l’idée de remercier notre pays. Dans aucune de ces nations, il ne pourrait blâmer la politique de «christianophobie diffuse» -et souvent totalement avérée- des gouvernements.

Quelles personnes nourrissent la méfiance ?

C’est bien l’Europe qui a mis en pratique la non-discrimination, idée inconnue en islam. On remarquera aussi qu’un journal «de référence» publie ce texte qui fait le procès de la société qui l’accueille. Tout lecteur du journal «Le Temps» aura d’ailleurs remarqué que ce genre d’articles sont assez nombreux. C’est très étonnant pour un pays qui propage cette «islamophobie diffuse».

Cher M. Ahmed Ajil, voulez-vous savoir quelles personnes nourrissent réellement la méfiance de la population?

  • Les gens qui nous demandent de ne pas voir ce que nous voyons, et de faire semblant de voir ce que nous ne voyons pas.
  • Les gens qui récriminent sans cesse, nous accusent sans cesse, alors que la Suisse leur offre les mêmes droits, la même éducation et la même protection sociale, que ceux dont nous jouissons nous-mêmes.
  • Les gens qui refusent encore et toujours l’autocritique, alors que les chrétiens ont accepté de faire la leur, que les Suisses ont accepté de faire la leur, que les Allemands ont accepté de faire la leur, etc.etc.
  • Les gens qui ne respectent ni notre culture ni nos coutumes, et qui par contre veulent nous imposer les leurs.

Je me suis longtemps demandé d’où provenait ce fréquent refus de remercier les Occidentaux pour cette égalité des droits. D’où vient ce puits sans fond de ressentiment, cette rancœur éternelle, cette victimisation perpétuelle, ce sentiment que tout est dû quand par ailleurs aucune autocritique n'est envisageable.

 

Un travail réalisé par Ahmed Ajil à Montréal en 2016:

opinion,ahmed ajil,tribune libre,letemps

Et puis petit à petit, j’ai compris:

L’islam enseigne à ceux qui ont le malheur de naître en son sein, qu’ils font partie de «la meilleure communauté», de celle qui «ordonne le convenable et interdit le blâmable», contrairement aux «pervers» que nous serions en majorité:

«Vous êtes la meilleure communauté, qu'on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah. Si les gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux, il y en a qui ont la foi, mais la plupart d'entre eux sont des pervers.»

Coran, sourate 3 verset 110, traduction de Mohammed Hamidullah 

Et de ce fait, la fierté musulmane est généralement basée non pas sur les réalisations personnelles ou les talents de chacun, sur la capacité à affronter les épreuves de la vie, sur la capacité à coopérer avec autrui. Elle est basée sur l’appartenance à l’islam et le respect de ses préceptes qui feraient du musulman dévot une personne d’emblée meilleure que les autres. Et des non-musulmans des personnes méprisables ou « perverses ».

Cher Monsieur Ajil, vous vous destinez à devenir criminologue. Si un jour vous devez enquêter sur un attentat revendiqué au nom d’Allah, allez-vous chercher les coupables du côté des chrétiens prénommés Daniel, Samuel ou Benjamin afin de ne pas heurter les sentiments des prénommés Ahmed, Mohamed ou Hamid?

Allez-vous avoir pour priorité de préserver votre amour-propre qui ne peut pas supporter d’entendre qu’un coupable puisse avoir un prénom qui ressemble au vôtre?

Vous pouvez pourtant vous libérer de cette prison idéologique. Voici une bonne nouvelle: l’islam n’est pas génétique et vous pouvez cesser de chercher des excuses à ceux qui commettent des massacres en son nom. Car être lucide et préserver son amour propre, c’est possible. D’autres l’ont fait avant vous. Vous pouvez lire les ouvrages d’Ahmed Abdel Samad (Egypte), d’Hamid Zanaz (Algérie), de Frère Rachid (Maroc), de Zineb el Rhazoui (Maroc), de Wafa Sultan (Syrie), d’Aynaz Anni Cyrus (Iran), de Chadortt Djavan (Iran),  et de bien d’autres. Vous pouvez aussi lire le très bon livre de Philippe d’Iribarne «Islamophobie, une intoxication idéologique», ou comme Mathieu Bock-Côté, les écrits de Soljenitsyne, de Czeslaw Milosz, ou d’Arthur Koestler. Et vous verrez, c’est passionnant. Et tellement libérateur!

Parce que soyons sérieux: l’aveuglement idéologique, pour un criminologue, c’est quand même un très gros problème. Permettez qu’il nous inquiète, voire qu’il nous angoisse.

 

 

Commentaires

  • Pas étonnant que la subtilité de l'islamophobie lui échappe. L'islam n'a jamais été, ô grand jamais... subtil. C'est même tout le contraire.

    Amalgame écrit-il entre islam et violence. Mais c'est la base même de l'islam. L'islam s'est construit par et dans la violence, y compris par les assassinats. Suffit de se rappeler Rushdie ou les caricaturistes... Violence symbolique par les menaces de l'enfer et quand ça ne prend pas, menaces physiques, puis passage à l'acte.

  • Madame Valette, malheureusement la situation est infiniment pire !
    En effet, que des personnes de culture, de "tripes" musulmanes fassent leur nid, leur beurre, leur propagande, leur prosélytisme en Suisse, il n'y a rien de plus normal, POURQUOI DEVRAIENT-ELLES SE GÊNER ?

    Au nom des valeurs judéo-chrétiennes, de la décence morale, de la reconnaissance ?
    Poser la question c'est y répondre, ces personnes n'ont rien à faire de nos échelles de valeurs occidentales, de la simple décence occidentale.

    Le côté véritablement dramatique de cette tragédie, réside dans le fait que les Suisses acceptent de se laisser ENVAHIR.

    Toute personne saine d'esprit refuserait l'entrée en Suisse de tout musulman, refuserait d'entretenir ces assistés chroniques, qui ne se cachent pas de vouloir, à terme, prendre le pouvoir dans leur pays d'accueil (naïfs, étudiez ce qui s'est passé au Liban).

    Toute personne saine d'esprit se creuserait les méninges pour mettre sur pied un vaste programme contraignant de remigration de tout musulman présent en Suisse qui n'ait pas un casier judiciaire vierge ou qui ne s'assume pas financièrement parlant (à savoir, ne bénéficiant d'aucun subside, d'aucune aide sociale).

  • Les Frères Dardenne sont très officiellement de gauche, donc on ne peut pas reprocher à des gens de gauche d'être islamophobes CQFD! C'est le système qui actuellement se mord la queue et finit par laisser poindre quelques vérités! Exactement comme avec ce rapport concernant "la radicalisation dans les administrations françaises"! En gros, y'a rien ou presque, mais faut quant même faire attention!!!!

  • Bravo! Brillantissime !!! Ce texte a-t-il été envoyé au Temps? Et au pauvre Ahmed ?

    Combien de Mohammed se sont-ils insurgés du fait que Monsieur Merah porte le même prénom qu’eux? Idem avec tous les autres auteurs d’attentats. Il est vrai qu’il y a un Kevin impliqué dans l’égorgement des deux jeunes Scandinaves au Maroc : allons-nous protester au nom de tous les Kevin parce qu’un assassin porte le même nom qu’eux?

    C’est vrai, après tout, les frères Dardenne auraient pu appeler leur film « Le jeune Kevin » avec un protagoniste Chinois - c’est vrai, à la fin, pourquoi ne montre-t-on jamais des terroristes qui seraient Chinois ? C’est vraiment injuste.

    Ce qui est certain, c’est que les musulmans sont extrêmement susceptibles, contrairement à nous qui encaissons les reproches de racisme et de colonialisme avec le plus grand plaisir. Cela dit, si l’islamophobie en Suisse lui est intolérable, il peut toujours aller s’installer ailleurs, au Sénégal, par exemple, ou en Turquie. Il y sera certainement mieux qu’en Suisse.

  • On est d'accord, mais comparaison n'est pas raison, nous devons nous méfier avec ce genre d'arguments auxquels les musulmans ont des réponses toutes faites, ce genre de banalité est un terrain trop facile.

  • J'ai lu le billet de M. Ahmed Ajil, dans la rubrique «Opinion», paru dans Le Temps du 25 juin. En revanche je n'ai pas vu le film des frères Dardenne, j'en ai lu des critiques seulement, des critiques qui ne laissent absolument pas transparaitre ce qui est dénoncé par M. Ajil.

    Lorsqu'on s'intéresse à l'art, dont le cinéma est bien le septième du nom, il ne faut pas craindre d'être choqué, interpellé, car c'est bien son objectif. L'art est destiné à nous faire réfléchir, à nous questionner. C'est vrai sous toutes ses formes : peinture, sculpture, littérature, musique, cinéma, voire l'architecture.

    Il me semble par conséquent que le but est atteint dans le cas qui nous occupe, puisque M. Ajil a réagi. Personne ne lui a demandé d'aimer ce film, mais on a quand même un peu l'impression qu'il se comporte à l'image du Bourgeois Gentilhomme de Molière, découvrant la liberté de penser, celle de croire ou de ne pas croire, celle de penser par soi-même, lui qui a été semble-t-il élevé dans une culture du "Prêt à penser", M. Ajil découvre l'altérité qu'il ne soupçonnait même pas. C'est une forme de naïveté. Le constat serait grave si M. Ajil s’obstinait à conserver ses œillères culturelles et religieuses, mais on peut espérer qu'il fera l'effort de s'imprégner de ce monde culturel cosmopolite qui le fera progresser. Du moins espérons-le.

    Quant au billet de Sophie qui nous réunit sur ce blog, je le trouve excellent, bien argumenté et très pertinent. J'ose espérer que M. Ajil prendra la peine de le lire.

  • Voici encore un autre papier écrit par notre inquiétant "doctorant- militant" :

    "Othering et le frontière post 9/11: exclure, éloigner, exploiter et emprisonner l'autre au XXIème siècle"

    https://www.academia.edu/32346887/La_frontière_comme_agent_de_othering_

    Dans ce papier il nous dit :"Dans l'ère post-9/11, les logiques frontalières et le contrôle des déplacements sont donc corrompus par des pratiques de criminalisation et de sécurisation qui servent à corroborer l'image de l'autre comme menace "

    Bien entendu il nous parles des frontières des pays européens ou nords américains, et pas de celles des riches pays du Golfe. Car évidemment ce sont nos pays qui ne sont jamais suffisamment ouvert et suffisamment généreux pour les militants islamophiles.

    Et voici une partie de sa conclusion :

    "L'autre, on peut l'exclure, l'éloigner , l'exploiter et l'emprisonner , des pratiques caractéristiques de ce que Gordon (2008) appelle ""haunting " : Le passé colonial et les attitudes racistes que l'on croyait "over-and-done-with " (Mountz 2011) font leur réapparition dans les stratégies employées par l'Etat-Nation moderne dans un monde " in motion " (Aas 2007).

    Ajil n'a pas seulement séché les cours de logique, il a aussi séché les cours d'histoire :

    La colonisation c'est quand un peuple s'installe chez un autre peuple, et lui impose sa loi....

    Et moi, qui suis reconnaissante à la Suisse de m'avoir adoptée, je dois financer avec mes impôts des études universitaire et des bourses du fonds national de la recherche scientifique pour ce militant. J'ai l'impression d'avoir déjà commencé à payer la jyzia.

  • Concernant le verset 110 de la Sourate 3 :
    «Vous êtes la meilleure communauté, qu'on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah. Si les gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux, il y en a qui ont la foi, mais la plupart d'entre eux sont des pervers. »

    Ce verset est à la base du communautarisme musulman. Il établit un véritable mur entre les musulmans et les reste de la population qu'Allah considère comme des pervers pour leur refus de se soumettre à l'islam.

    Il constitue l'introduction au précepte d'aimer en Allah et des détester en Allah" et il mène à l'exclusion des non musulmans qui doivent être exclus de l'amour de Dieu et de ses fidèles.

    En commentant ce verset pour expliquer son véritable sens à ses compagnons et aux musulmans, Mahomet a dit dans son Hadith :
    « Vous êtes le meilleur des peuples jamais élevé pour le bénéfice de l'humanité ..." (3: 110): Le meilleur pour l'humanité est celui qui les porte avec des chaînes à leur cou jusqu'à ce qu'ils embrassent l'Islam (et les sauve ainsi de la punition éternelle dans le feu de l'enfer, et les faire entrer Paradis dans l'au-delà). » (Sahih Bukhari, Livre de l’exégèse du Coran : vol.6, Livre 60, Hadith 80)

    Parmi les plus importants devoirs du musulman se trouve l’obligation de recommander le bien et d'interdire le mal, comme l'a dit Allah :
    « Les croyants et les croyantes (musulmans) sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la prière rituelle, acquittent l’aumône légale et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage. » (S9, V71 )

    Ces musulmans sont chargés d'interdire aux non musulmans le mal et de leurs ordonnes le bien au sens islamiques du terme : « Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront. » (S3, V104)

    Allah a donc clarifié dans ce verset que, parmi les caractéristiques obligatoires des croyants et des croyantes, on compte la recommandation du bien et l'interdiction du mal.

    Après avoir précisé ceci : « Je vous ai distingué parmi les peuples comme étant le meilleur. En effet, vous prescrivez le bien, vous interdisez le mal et vous croyez en Allah », le Prophète a aussi dit :
    « Si l'un de vous voit un mal, qu'il le change avec sa main. S'il ne le peut pas, qu'il le change avec sa langue. S'il ne le peut pas, qu'il le fasse avec son cœur... et ceci est le plus bas degré de la foi. » (Muslim dans son Sahîh, chapitre de la foi, n°49 )
    « Si les gens voient un mal sans le changer, il s'en faut de peu qu'Allah les punisse tous de Son châtiment ». (Abû Dâwûd, chapitre des épopées, n°4338)
    Le Prophète a aussi dit : « Par celui qui tient mon âme dans Sa main, vous commanderez le bien et interdirez le mal ou bien vous ne serez certainement pas loin de voir Dieu envoyer sur vous un châtiment venant de Lui. Vous L’invoquerez alors et Il ne répondra pas à votre appel ! ». (Recueil de Hadiths de Tirmidhi)

  • Il utilise le terme "islamophobie", qui devient une véritable arme de dissuasion massive, pour interdire toute critique rationnelle de l'islam.
    Voir l'article : "L’islamophobie, « une arme d’intimidation » massive" ( https://www.causeur.fr/islamophobie-iribarne-intoxication-islam-161803 )

  • Je me suis toujours demandé pourquoi mon journal préféré qui est loin d`etre sectaire et bas de plafond tolérait un blog dans son écurie dont le seul but manifeste est de dire des horreurs sur une religion-culture majoritaire dans 49 pays de cette planete. Ne pensez-vous pas qu`il y a déja assez de haine dans le monde pour que vous y rajoutiez votre petit grain de sel?

  • Mireille:

    J'ai envoyé ce papier de blog à Ahmed Ajil. Il a répondu par email:

    "Madame,

    Je vous remercie pour votre message. J’ai déjà pris connaissance de ce blog hier.

    Par contre, je n’ai pas bien saisi qui en était l’auteure?

    Merci d'avance pour l’info.

    Bien à vous,

    Ahmed Ajil"

  • Sophie:

    La différence entre vous et moi, c'est que vous pouvez vous en donner à cœur joie pour démolir la Suisse et l'Europe, dans les journaux comme dans vos écrits "scientifiques", sans rien risquer de la part ni des autorités, ni de nous autres "islamophobes" . Alors que nous, par contre. avons toutes les chances de nous mettre en danger voire de perdre notre emploi si nous signons nos critiques de l'islam.

  • A l'attention des islamophiles, les lectures pour avoir de véritables informations, leurs sont immensément difficiles, alors voici des images afin qu'ils comprennent mieux notre combat en particulier pour les femmes éprises de liberté:

    https://www.facebook.com/AlHusseini.Waleed/?__tn__=kC-R&eid=ARBb42mL7ZXDy-ciQ-A0bRjloeRkoxiyp7w1XlbpubtxA5tP5yw3hlqbyRo-

  • Ce qui me ferait plaisir c'est que vous contre argumentiez point par point. On pourrait peut-être avancer et comprendre l'origine de cette rancoeur contre notre pays d'adoption à tous les deux. Pour ma part j'y suis profondément attachée, même si ma vie n' y a pas été facile. Vous par contre , vous l'accusez encore et encore, et quand on lit votre document sur les frontières, on a même le sentiment que vous désirez sa perte. Pourtant vous semblez faire partie de ceux qui ont largement pu profiter des opportunités qu'il offre.

    J'imagine que votre appartement comporte une serrure ? Alors pourquoi ne pas vous en débarrasser afin de laisser entrer tous les malheureux de Lausanne ? Vous ne le ferez pas car vous savez comme moi que ce ne serait pas tenable.

    Ne voulez-vous pas laisser de côté cette identification à l'islam pour reconnaître les bénéfices d'une société qui croit à l'égalité des citoyens , idée dont vous bénéficiez mais qui est, vous devriez être le premier à le savoir, inconnue en islam ?

  • Croyez-le ou non "Maquisard", il y a de la vie en-dehors du monde des "-phobes" et des "-philes".

  • C'est hélas le même constat en France où j'ai vu mon pays se dissoudre littéralement en 35 ans.
    Dire que ceux qui avancent un grand remplacement manifeste sont taxés de complotistes, populistes, racistes et voués aux Gémonies.

    C'est le même constat dans tous les pays d'Europe à forte componction repentante.

    Demeurent saufs les pays d'Europe centrale, du V4 qui ont vécu le communisme et la terreur totalitaire et qui n'entendent pas remettre le couvert avec la peste verte.

  • Jean Jarogh devrait plutôt se demander pourquoi l'on autorise un salafiste des frères musulmans à prêcher sur les blogs de la Tribune ou la censure est totale. Mais bon, cela n'a pas dû lui effleurer l'esprit.

  • Mais que fait ce type ici chez nous?
    Qu'il retourne chez lui et nous laisse tranquilles!
    La source du problème n'est même pas lui et ses semblables - ceux qui nous mènent vraiment a notre fin sont les idiots utiles et autres collabos qui déjà laissent entrer ces gens ici en grand nombre, et ensuite leur offrent ces places très chères aux dépens de vrais chercheurs qui auraient pu utiliser cet argent et ces ressources pour faire avancer la société, pour ensuite relayer toute les conneries que ces invités non-désirés débitent...
    C'est une aberration totale.

  • Il ne sert pas à grand chose de combattre l'islam si en même temps on ne combat pas ceux qui l'utilisent pour leur propre fin.

    https://www.voltairenet.org/article206724.html

    Voilà qui lève un voile sur ceux qui sont les meilleurs "amis" de l'islam et des islamistes.

  • Sophie, votre texte est un bijou. Il n'y a pas une seule ligne à changer. Tout est dit. Je ne peux que regretter que vous ne soyez pas journaliste, mais il faut reconnaître que personne ne vous engagerait avec des idées pareilles, vous êtes beaucoup trop lucide, intelligente et informée pour faire partie de cette "aristocratie" de bien-pensants aux idées simplistes.
    Bravo, bravo et encore bravo. Je propose à Mme Vallette, avec votre accord, de le transmettre au journal Le Temps sous son nom pour vous éviter des ennuis.
    Je constate d'ailleurs que Ahmed, pourtant doctorant en sciences criminelles, a de la peine à répondre à votre argumentation, son silence est révélateur. Quel dommage qu'il n'y ait jamais le moindre journaliste pour poser des questions gênantes à ces "victimes de l'islamophobie" (sic).

  • Cher Jean Jarogh, vous semblez assimiler la critique d'une idéologie à de la haine. Mais alors comment combattre une idéologie sans la soumettre à la critique? Une religion est une idéologie, particulièrement l'islam qui ne connaît pas la différence entre entre privé et public, spirituel et temporel. Y a-t-il des gens qui, comme les européens, peuvent supporter la critique, quand d'autres devraient en être exemptés? Mais quels sont les critères? Sur quelle base décide-t-on qui peut, ou ne peut pas, être soumis à la critique ?

    Faut-il tout accepter du moment qu'une idéologie porte l'étiquette de "religion" ? Pensez -vous qu'il faudrait réintroduire les sacrifices humains de aztèques ? Quand même ,ils y croyaient !
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Sacrifice_humain_chez_les_Azt%C3%A8ques .

    Quelle solution apportez-vous ? Ce que l'on constate avec les défenseurs de l'islam ,c'est que généralement ils n'ont pas d'arguments, uniquement des invectives : "discours de haine" "islamophopbie" "xénophobie" etc...
    Pourtant vous voyez bien que par exemple Amine Abdelmajid ne partage pas votre jugement. Comment l'expliquez-vous ?

  • Pour les islamophiles, un livre bien écrit, à lire en vacance c'est très instructif sur le bel islam et les croyants de ce concept:

    https://static.fnac-static.com/multimedia/Images/FR/NR/89/cc/a4/10800265/1540-1/tsp20190525081355/L-amour-interdit.jpg

  • Merci pour cet article fort intéressant. Il faudrait aussi l’envoyer au Temps, ça leur ouvrirait les yeux.
    C’est fou comme il est difficile de faire reconnaître le fait que les Frères Musulmans sont des nazis et des admirateurs de Hitler, encore aujourd’hui.
    Il faudrait sans doute insister sur le fait que c’est une création de la CIA, comme les Talibans. CIA = le diable => les Frères Musulmans devraient être infréquentables

  • Il semble qu'à mesure que le mensonge soviétique parvenait à percer hors de la bulle entretenue par les organes du Parti, la résistance à ce type de mensonge commençait à s'effriter en Occident. La publication de l'ouvrage majeur de Soljenitsyne (L'Archipel du Goulag) intervient à une époque (début-milieu des années 1970) où la propagande soviétique avait solidement pris pied dans plusieurs pays d'Europe occidentale et aux États-Unis, à commencer par les facultés de sciences humaines et politiques. On voyait alors fleurir une "nouvelle gauche" plus menteuse et tricheuse que jamais, qui parvenait à diffuser la propagande stalinienne comme s'il s'agissait de consensus de chercheurs occidentaux, à vendre des campagnes politiques haineuses et polarisantes comme des fleurons de la lutte pour les libertés civiles (dans ce domaine surtout aux États-Unis, avec la cause des noirs) et de soutenir les pires terroristes du monde en dépit des faits et réalités les plus criants, bref de faire régner le sophisme et l'argumentation émotionnelle en maître dans les enceintes académiques, politiques et médiatiques. Et ça ne s'est pas amélioré depuis.

    Quelque part, c'est assez logique, en fait. Quand on lit L'Archipel du Goulag (vraiment, pas seulement les 100 premières pages...), on doit en arriver à estimer que la folie furieuse qui s'était emparée de l'ex-empire russe après la mise en application des incroyables imbécillités marxistes ne pouvait pas se limiter à l'Union soviétique. C'était un phénomène mondial, une maladie mentale momentanée (enfin je continue de l'espérer) qui touchait de si près aux éléments les plus fondamentaux de la psyché humaine que toutes les sociétés affectées allaient développer certains symptômes. À cet égard, nous pataugeons aujourd'hui encore dans les errances du XXe siècle, lesquelles découlaient je pense du choc des Lumières, du chaos que cela représentait pour tant de gens, tant de cultures dont les anciennes valeurs étaient ainsi brisées.

    Mais bon, même si cette maladie mentale occidentale garde du mordant de nos jours et continue à justifier les pires médiocrités politiques et académiques (telles que celles décrites dans l'article de Sophie), elle n'a pas empêché le formidable élan de progrès concret que le choc des Lumières a engendré. Le monde va beaucoup mieux qu'au XIXe siècle, même les pires tueries des malades du marxisme n'ont pas dépassé l'ampleur des catastrophes du passé en termes relatifs (rapport entre nombre de victimes et population) et si les bonimenteurs professionnels qui servent aujourd'hui de gouvernants ne font plus guère que gérer des apparences et n'assument plus aucune responsabilité, ils commettent aussi de moins en moins d'erreurs vraiment lourdes de conséquences, en comparaison. Bien que cette situation profite aussi, c'est bien normal, à la plus médiocre et toxique des idéologies de l'histoire connue (donc l'islam), on peut espérer qu'elle ne va pas in fine, conduire à une issue vraiment invivable.

    Mais pour en sortir vraiment, pour faire s'épanouir pleinement la créativité et la valeur humaines, partout dans le monde, il faudrait quand même, il me semble, un effort... disons "hygiénique" pour, dans les domaines les plus atteints, (re)donner aux faits vérifiables leur réelle importance, leur prédominance, surtout, sur les sophismes, rationalisations, doubles standards et autres discours émotionnels devenus la règle. Il faudrait aussi sans doute faire subir au marxisme le traitement infligé (à juste titre) au nazisme, afin qu'on cesse de lire des bons vœux à Karl Marx dans les plus grand journaux de la planète et qu'on en dise du bien dans nos écoles. Et bien sûr faire enfin la lumière sur le puits de honte sans fond où l'islam puise son pouvoir sur les âmes.

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