Geoffroi Lejeune nommé à la tête du JDD ? Non! Pas question que les médias de gauche, soit la quasi totalité des médias cèdent une part de leur liberté d’expression à des médias de droite. Elle est à eux, ils la gardent!
«L’extension de l’empire médiatique de Bolloré est un grave danger pour la démocratie». «Vincent Bolloré instaure un système de capture oligarchique.» Bolloré est plus dangereux que Prigojine». Ses médias sont «une porte vers le fascisme», etc. etc.
La nomination de Geoffroy Lejeune à la tête du Journal du dimanche (JDD) ameute la presque totalité de la gauche française. Des centaines de personnalités protestent, des dizaines de société de rédaction se récrient, la grande partie des journalistes connus analysent le grave péril qui menace la France et sa démocratie. Reporters sans Frontières convoque un millier de révoltés à cracher sur Bolloré et son "empire" médiatique.
Le nombre des protestataires témoigne de ce paradoxe: ils ont exactement le même avis sur le danger majeur que ces médias représentent tout en étant tous de fervents défenseurs de la liberté d’expression. En fait interdire CNews, comme la ministre de la culture l’a suggéré, serait pour eux une décision bienvenue.
CNews et C8 font 4% de l’audience de la TV gratuite, et les autres propriétés de Bolloré une part infime des milliers de titres français.
Alors que le landernau médiatique ose de plus en plus reconnaitre les problèmes liés à l’immigration, à l’islamisme, à l’insécurité et à la violence, traiter de ces sujets sur CNews est considéré comme «d’extrême droite».
L’écrasante majorité des médias est de gauche ou centre-gauche. La gauche c’est bien, la droite c’est … d’extrême droite.
Dans Le Temps, le journaliste Paul Ackermann résume tous les poncifs liés à Bolloré et ses médias: «nomination d’un journaliste d’extrême droite», un JDD «sous l’influence du milliardaire», «la violence de la réorientation des médias contrôlés par l’homme fort de Vivendi», «le milliardaire construit une énorme force de frappe idéologique d’extrême droite», un «tsunami»… Et Geoffroi Lejeune, crime impardonnable, est un «ami d’enfance de Marion Maréchal, intime d’Éric Zemmour».
Cette presse insulte tous les jours plus de 3,5 millions de citoyens qui ont voté FN. Inversement, elle se réserve la liberté totale d’endoctriner ses publics et d’exclure les journalistes qui travaillent pour «l’ogre».
Vous n’entendrez ni ne verrez donc jamais des journalistes d'un professionnalisme exceptionnel tels Charlotte d’Ornellas ou Dimitri Pavlenko (Face à l’info, Europe1) sur leurs ondes. Franceinfo vous servira en revanche chaque soir la soupe des «informés», un choix de confrères qui illustrent l’état du débat médiatique français.
Commentaires
Chère Madame Vallette,
Les journalistes de gauche ont pris le pouvoir et nous fournissent un excellent travail, digne des pires années du soviétisme. Moi qui ai vécu la dernière année de l'URSS, je n'ai jamais vu à Moscou un tel déballage d'infox en 1991.
Il faut dire qu'à l'époque, les soviétiques (des Pays Baltes à l'Asie Central en passant par la Georgie) avaient un esprit critique beaucoup plus développé qu'aujourd'hui en Occident. Le journalisme d'investigation est MORT. Seule une crise économique grave fera à nouveau réfléchir les gens.
La gauche domine dans les médias, mais pas seulement, l'enseignement et la culture sont également sous son emprise.
Cependant, en Suisse comme en France ou ailleurs dans nos démocraties, sur la représentation politique, la gauche se plaint d'être souvent minorisée par les partis dits "bourgeois".
Encore heureux !
C'est un heureux rééquilibrage pour nos pays, pourtant bien insuffisant face à la démesurée influence sociétale de cette gauche qui se plaint la bouche pleine…