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Rechercher : L'Allemagne s'islamise

  • Après l’Allemagne, la Suisse découvre les stands salafistes

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    Ces références au terrorisme seraient nouvelles.  Jusqu’ici, le moyen utilisé par ces envoyés spéciaux d’Allah, ce sont le Coran et la publicité pour la charia.

     

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    La photo reproduite ici, parue dans 20 Minutes (sans traduction) indique en arabe sur la nappe: «Défenseurs   de la charia» et sur le drapeau: «Nul dieu autre qu'Allah et Mahomet est son messager». Mais l’idéologie de ce mouvement n’a pas besoin de vanter les bienfaits du terrorisme pour que sa dangerosité soit avérée.

    Intitulé «Lis» («lies» en allemand), ce mouvement est né en 2012 en Allemagne, lancé par un extrémiste de Cologne d’origine palestinienne, Ibrahim Abu Nagie. Il se revendique du salafisme, soit un retour aux pères fondateurs de l’islam (VIIe siècle). Par ces stands où sont distribués gratuitement des Coran, son objectif est de rallier les mécréants à sa cause, voire les convaincre de se convertir. A priori peu dangereux, mais… le Coran et ses versets guerriers, misogynes et menaçants peuvent séduire autant que dissuader.

    Comprendre l’arabe

    Dans les villes romandes où des stands se sont tenus, les autorités ne sont pas à l’aise. Les autorisations ont été données et le contenu non vérifié avec d’autant plus de légèreté que personne parmi le personnel ne maîtrise l’arabe. Il serait temps de se mettre aux études! Distribuer des Coran fait partie de la liberté d’expression, rappelle-t-on dans les cantons de Vaud et Fribourg. A Genève au contraire, ce type de prosélytisme est interdit.

    La question est «très sensible», rappelle Gallus Risse, responsable de la communication de la police fribourgeoise, ce qui a incité les cantons à se tourner vers le Service de renseignement de la Confédération (SRC) pour toute question supplémentaire. Celui-ci confirme à 20 Minutes, par la bouche de Felix Endrich, chef de la communication, que le drapeau noir, considéré comme symbole du djihad, n'est pas acceptable: «Le SRC travaille en collaboration avec les cantons et les rend attentifs au fait que, sur la base de l'ordonnance sur al-Qaïda, la propagande ainsi dispensée représente un délit d'office qui est poursuivi par les autorités judiciaires cantonales.»

    Mais même sans drapeau, le Coran peut inciter à loisir au djihad, à «tuer et se faire tuer» (Coran dixit) dans la voie de Dieu.

    Cela dit, le succès de l’opération ne semble pas vraiment au rendez-vous. Hors pour ses débuts en 2012 dans quelques dizaines de villes allemandes, l’action a peu fait parler d’elle. Et la distribution de 25 millions de Coran, objectif affiché, semble encore loin du compte. 

     

     

    Le prosélytisme barbu a planté quelques stands dans des rues de Suisse romande, à Genève, Fribourg et Lausanne. En 2012, l’opération est lancée en Allemagne. Début mars, elle fait ses premiers pas à Bâle. Ses promoteurs sont-ils liés à Al Qaïda ou à Ansar Al-Charia comme l’affirment certains passants, de même que le spécialiste Hasni Abidi qui aurait  vu le nom d’Ansar Al-Charia «sur une nappe»?